dimanche 12 février 2012

PENSEES INTEMPORELLES D'ALBERT CAMUS

Pastel - Dzovinar


" Plus je vieillis et plus je trouve qu'on ne peut vivre qu'avec les êtres qui vous libèrent, qui vous aiment d'une affection aussi légère à porter que forte à éprouver. La vie d'aujourd'hui est trop dure, trop amère, trop anémiante, pour qu'on subisse encore de nouvelles servitudes, venues de qui on aime. A la fin, on mourrait de chagrin, littéralement. Et il faut que nous vivions, que nous trouvions les mots, l'élan, la réflexion qui fondent une joie, la joie. Mais c'est ainsi que je suis votre ami, j'aime votre bonheur, votre liberté, votre aventure en un mot, et je voudrais être pour vous le compagnon dont on est sûr, toujours."

Extrait d'une lettre d'Albert Camus à René Char "Correspondance - 1946-1959"


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1 commentaire:

  1. "A la fin, on mourrait de chagrin, littéralement."

    Oui, je le pense aussi.
    Amitiés.

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