vendredi 16 août 2013

Pêche de la nécessité


Quand les chaluts, aux cales bondées
 de leurs précieux butins,
 arrivent au port encore noyé de brume,
 dans le froid pénétrant du petit matin,
 qu'ils déversent sur les quais glissants 
dans un miroitement d'écailles argentées,
miracle que la mer sans cesse renouvelle,
leur charge de poissons qui frétillent encore,
alors,
 silhouettes toutes noires
dans leurs châles de laine,
elles sont là
attendant depuis l'aube ...
Ces femmes que rien ne rebute
 remplissent les caisses
qu'elles porteront au marché
 labeur quotidien
 qu'impose la nécessité
 pour qu'au foyer
 le soleil se lève. 

Dzovinar


2 commentaires:

  1. Tu as réussi à transformer ce pénible travail en un beau poème.

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  2. L'effort, le sacrifice, consentis par amour des siens, d'autrui, sont des actes d'une grande beauté et méritent qu'on s'y attarde. C'est un hommage "à la vie humble et facile ..." que j'essaie de rendre du mieux que je peux.

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Dzovinar