lundi 8 juin 2015

Les combattants du Temps - Personne d'autre - N. Lygeros

(Jeune peintre arménien contemporain - Anonyme)

Les combattants du Temps

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Il y a longtemps une place n’existait que dans l’espace,
jamais auparavant ils ne l’avaient entendu pour le Temps .
Et si quelque chose d’analogue était arrivé avant
c’était plus depuis de nombreuses années.
Tandis que là, ils l’avaient entendu pour deux siècles.
Qui demanderait et de qui oser
que se produise un miracle si inconcevable?
Combien de coups l'épée pourrait-elle accepter?
Telle était la question qu’il avait en tête
et plus il y pensait plus
il pleurait dans son for intérieur, car c’était impossible.
Tous les combattants avaient vécu de manière indescriptible,
mais cette fois depuis le début était dépassée
chacune des limites de leur existence humaine.
Ils étaient humains, trop humains pour cela
pourtant, quand ils entendirent les paroles de leur Maître
ils sentirent en eux la révélation du dépassement.
Il ne suffisait pas de vivre le combat
mais il ne fallait pas mourir dans chacun d’entre eux.
Tout était plus une question de temps maintenant, la place ne changerait pas.
Immobiles dans le lieu, il devrait traverser le Temps.
Et si les ennemis étaient comme immortels
les éphémères demeureraient ensemble des siècles
sans jamais quitter leur place
quelle qu’en soit la raison humaine,
car ils étaient les Serviteurs de l'Humanité.

*****
Personne d'autre

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Personne d'autre n’irait à travers les passages.
Aussi puissant qu’il soit il fallait
qu’ils pensent d’eux-mêmes à la chronostratégie.
Car seulement cette approche-là connaissait bien
les schémas mentaux de la poliorcétique diachronique.
Tous bien sûr étaient d'accord que la barbarie
ne devaient pas passer le grand bleu.
Mais ils ne pouvaient concevoir comment c’était possible
parce que leur esprit ne pouvait contenir toute l’opération.
C’était la première fois de leur vie qu’ils entendaient
quelque chose d’aussi incompréhensible à leurs données.
Une nouvelle musique du futur que personne n’avait vue
avant d’être rapportée comme un code dans le passé.
Ils ne savaient pas que le futur lutterait aussi 
contre ce même pays que par le passé du monde.
Ils vivraient à l'intersection et auraient
sa vitesse pour rester à l’heure.
Ils leur avaient été posé l'une des questions les plus étranges
et ils décidèrent de l'appeler une question de Temps.
Là, ils se tenaient entre les deux passages
tels les défenseurs au bord de la rivière.
Ce serait leur nouvelle patrie toujours en blanc
entre le passage noir et le rouge
qui se situerait au-dessus des arches du pont
pour que ne passe pas la barbarie des ombres
et que rattrape et grandisse la lumière.

*****

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