jeudi 29 octobre 2015

42, rue des Pâquerettes ... Dzovinar


Les lieux qui gardent à jamais
notre coeur prisonnier
sont ceux de notre enfance.
En les quittant un jour
nous ignorons encore
que les liens invisibles
que nous croyons briser
nous attachent toujours.
Nous pouvons partir
vers d'autres cieux
où nous nous arrêtons
dix ans ... vingt ans ...
pour les quitter à leur tour.
Les traces que nous en gardons
ne sont pas si profondes.
Et nous nous étonnons :
Quoi, je n'ai pas de regret ?
Sans qu'il m'en coûte je m'en vais ?
Ces arbres dans le jardin
qu'avec amour nous avons plantés ?
Effacés, oubliés.
Sans nous retourner, nous les quittons.
Et les murs de la maison,
et les feuillages, et les fleurs ?
Vraiment rien ? Pas une larme ? Non.
Nous n'étions que de passage,
nomades héréditaires.
Ici ou ailleurs nous construisons,
même provisoires, d'autres nids.
Mais sur les lieux de notre enfance
où nous retournons quelquefois
notre coeur ne s'y trompe pas.
Il frémit et bat plus fort
aux souvenirs qui l'assaillent.
Il reconnaît le seul, l'unique abri
qui ait jamais compté pour lui,
qui vaille...

6 commentaires:

  1. Bonne nuit, Dzovinar ! Tu sais que j'ai lu tous tes poèmes disponibles l'an passé. Heureux de découvrir celui-ci, qui est très beau, délicat, écrit avec le coeur, l'âme, les tripes ... Dans un monde où règnerait l'harmonie, les salauds mourraient d'ennui : comment passer le Temps si l'on n'a personne à tuer ? Envie de leur dire : lisez des poèmes et, si vous vous en sentez capables, ECRIVEZ-EN ! Un bon moyen de "tuer le temps" sans faire de mal à personne ...

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  2. Le cœur reste toujours accroché aux épines des roses que nous avons aimé...

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  3. les lieux de notre enfance... valent bien un joli poème!

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Dzovinar