mardi 26 juillet 2016

La mère de la Vierge - La barbarie dans une église -Il faut que cesse - Ton devoir - N. Lygeros



La mère de la Vierge
N. Lygeros

La mère de la Vierge
se trouve en toi
depuis le début
et avant celle-ci 
pour t’accompagner
dans le périple 
de la vie
avec la mère 
du Christ
grâce à la volonté
de la tienne
qui voulait
te protéger
même après
son départ
aussi maintenant
sois la grâce
qu’elle voulait
pour continuer
ton rôle
au sein 
de l’humanité.

*****
La barbarie dans une église
N. Lygeros

La barbarie dans une église
a frappé à nouveau 
et égorgé
un prêtre
de quatre-vingts ans
qu’elle avait pris 
en otage
sans respecter
aucunement
le lieu Saint
puisque son but
c’était d’éliminer
à sa manière
avec le couteau
à la main
le porteur de la Croix
et du symbole
de la Foi
dans un pays 
où règne
la démocratie

*****
Il faut que cesse
N. Lygeros

Il faut que cesse
l’hypocrisie
diplomatique
car nous savons tous
qui sont nos ennemis
et quel est leur but
aussi il n’y a aucune 
raison de se cacher
après la presse,
la jeunesse
les vacanciers
et maintenant 
l’Eglise elle-même
a été victime
des actes terroristes
toujours commandités
de la même manière
par la même barbarie
à l’encontre 
des innocents 
et des justes.

*****
Ton devoir
N. Lygeros

Ton devoir
n’a pas changé 
même si tu es mort
égorgé
par la barbarie
car tu seras
toujours en nous
un prêtre
devenu martyre
dans sa fonction
sans avoir
renoncé nullement
à sa foi
et son sacrifice
nous l’honorons
sans crainte 
car nous continuerons
sur le chemin
de la lumière
à enseigner
la parole
du Christ.

*****



lundi 25 juillet 2016

Arménien du monde - L'Arménie - Rarement - Nikos Lygeros

Nikos Lygeros (Thessalonique)

Arménien du monde

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Tu es toujours
Arménien du monde
quand tu te bats
pour la justice
des innocents
qui ont
subi
le génocide
et essaient
de garder
la patrie
vivante
parce que ton oeuvre
aide
les autres
sans attendre
rien de plus
d’eux
puisqu’ils n’ont
que leur vie.

*****
L'Arménie

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

L’Arménie
n’est pas
diachronique
à ses frontières
et ils sont nombreux
ceux-là même
qui ne savent pas
quoi revendiquer
quand ils parlent
de droits,
une charte est
donc nécessaire
et elle
est celle que Wilson
a tracée
pour le Traité
de Sèvres
ainsi apprends
du passé
pour voir
l'avenir
de l’arménité.

*****
Rarement

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

On comprend
rarement
en Arménie
la valeur
de l'Artsakh
en tant que bouclier
contre
un ennemi
qui veut
s’il le pouvait
bien sûr
dévorer
toute trace
d’humanité
parce que
seuls
les morts
pourraient
accepter
la réalité
de la barbarie
sans parler
pour les autres.

Tatik - Papik  - Nikos Lygeros 



samedi 23 juillet 2016

ARMENIE - PRISE D'OTAGE : quelle issue ? par Ara Toranian

L'édito d'Ara Toranian

EDITORIAL
Prise d’otage : quelle issue ? par Ara Toranian

De tous les accès de violence qu’a connu la vie politique arménienne depuis l’attentat au Parlement du 27 octobre 1999 jusqu’à la répression des manifestations du 1er mars 2008, la prise d’otage qui a lieu actuellement dans un poste de police d’Erevan est sans doute la plus dangereuse pour les fondements de l’État. Tout d’abord bien sûr pour des raisons de sécurité nationale. Cette entreprise arrive dans une situation de graves tensions aux frontières du pays qui inviterait, en principe, à favoriser l’union nationale plutôt qu’à exacerber les contradictions internes, pour le plus grand bonheur de l’Azerbaïdjan, de la Turquie, et de toutes les forces hostiles à l’Arménie.

Intervenant à peine deux mois et demi après la guerre des 4 jours, cette action ne se contente pas de porter atteinte à l’image de l’Arménie sur la scène internationale. Elle détourne également l’attention de la population par rapport au conflit prioritaire qui menace non seulement l’existence de la République du Haut Karabagh mais aussi celle de l’Arménie. Au moment même où la guerre peu à tout instant reprendre aux frontières, elle porte en germe un risque de déstabilisation. Une possibilité que le commando vit au contraire comme une espérance. Il l’appelle d’ailleurs sans ambages de ses voeux en escomptant catalyser à partir de son action un mouvement de masse susceptible de renverser le régime en place.

Cette stratégie revendiquée mise pour réussir sur deux atouts : d’une part l’impopularité des autorités qui sont assises sur une poudrière économico-sociale dont elles sont rendues en grande partie responsables. De l’autre, le prestige de certaines personnalités des « engagés du Sassoun », nom des preneurs d’otage, et de quelques-uns de leurs soutiens, qui sont par leur engagement passé d’authentiques héros. Ce qui tend à les sacraliser et pourrait vis-à-vis de l’opinion faire tourner à leur avantage le face à face qu’ils tentent d’instaurer avec un pouvoir à l’image largement écornée.

À ces facteurs s’ajoutent la dramaturgie de la situation qui revêt tous les ingrédients de la tragédie grecque, avec une unité d’action, une unité de temps et une unité de lieu, toutes concentrées autour de ce poste de police vers lequel tous les regards sont désormais rivés. À ce stade il s’agit donc déjà d’une victoire, du moins en terme de notoriété, pour le « Parlement fondateur » dont la renommée ne bénéficiait jusqu’à présent, malgré un activisme militant forcené, que d’une audience limitée. Mais le prix de ce pari pour le moins osé, et que d’aucuns qualifieraient d’irresponsable voire de criminel, pourrait être lourd à payer, pour l’Arménie comme pour ses auteurs.

Peut-on en effet imaginer qu’à la faveur d’un coup d’éclat de la sorte le régime cède au chantage ? Ce serait consentir non seulement à saper l’autorité de l’Etat en permettant un précédent en matière de « terrorisme », mais surtout cela équivaudrait surtout à un suicide, puisque le commando réclame la démission du président. Le fruit est-il suffisamment mûr pour tomber dans ces conditions ? On peut en douter. D’autant que l’ensemble de la classe politique semble répugner à enfourcher le cheval d’une action de ce type pour renverser le pouvoir, et que la population, hormis une partie de la couche urbaine politisée qui voue Sarkissian aux gémonies, ne bouge pas pour l’instant.

Le pouvoir peut-il pour autant tenter un coup de force ? Il prendrait alors le risque de provoquer un bain de sang et de transformer les membres du commando en héros martyrs. Ce qui ne manquerait pas de créer un choc en Arménie comme en diaspora et de fragiliser encore un peu plus son avenir.

De son côté les auteurs de l’action peuvent-ils se rendre ? Ce serait probablement la solution la plus raisonnable dans un État de droit qui garantirait un procès ouvert et équitable. Les carences endémiques de la justice arménienne, pour employer un doux euphémisme, ne favorisent pas non plus cette option. Pourtant quelle autre, y compris dans cette perspective politique de lutte contre de régime qui anime « les enragés du Sassoun » ?

Les procès constituent on le sait autant de tribunes qui permettent de livrer de nouveaux combats, de faire avancer ses idées, de faire progresser sur le long terme les prises de conscience. À ce niveau d’engagement, ce n’est pas déchoir que d’en accepter le risque, mais plutôt se situer dans un combat en 15 rounds avec possibilité de victoire aux points, quand celle par KO s’avère inaccessible. En tout état de cause, ce serait laisser la porte ouverte au processus démocratique, et à ses futurs défis, en lieu et place d’une logique de radicalisation et de polarisation aux extrêmes qui pourraient amener au durcissement d’un régime, qui, quelle que soient les reproches qu’on peut lui faire, n’a pas versé jusqu’à aujourd’hui dans la dictature, qu’à Dieu ne plaise.

Puisse en tout cas cette situation dramatique, qui a déjà fait couler le sang en provoquant la mort d’un colonel de police, père de 3 enfants, ancien combattant de la guerre du Karabagh et deux blessés grave, et qui met en danger la vie d’otages innocents, ne pas déboucher sur l’irréparable.

samedi 23 juillet 2016,
Ara ©armenews.com

vendredi 22 juillet 2016

Tu attends les changements - N. Lygeros



Tu attends les changements
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Tu attends les changements
passivement
alors que tu vois
que la participation
est ce
qui crée
le cadre
du changement
car elle apporte
au groupe
l’énergie
et les forces 
qu’il n’aurait pas,
arrête donc
cette inaction
par inertie mentale
parce que les autres
attendent de nous
une aide
et que tu ne peux pas
nous retarder
juste pour tes raisons.

"MERAN VOR ABRINK" (MORTS POUR QUE NOUS VIVIONS) - Vidéo


Ajoutée le 18 mai 2015
THE FILM YOU ARE ABOUT TO VIEW, IS A MEMORIALTRIBUTE TO THE ARMENIAN SPIRIT AND SURVIVAL OF OUR ANCESTORS. CHANNELING UNIVERSAL FEELING OF LOSS, REMEMBRANCE, AND A DESIRE TO BRING PEACE TO THE WORLD.
EXECUTIVE PRODUCERS: Dian

mardi 19 juillet 2016

"ARTSAKH ENTRE GUERRE ET NEGOCIATIONS" - Hilda Tchoboian

Pour comprendre (en partie) ce qui se passe aujourd'hui en Arménie, et au Sud du Caucase

Hilda Tchoboian

"ARTSAKH ENTRE GUERRE ET NEGOCIATIONS"
 Nor Haratch du 16 juillet 2016
Hilda Tchoboian

Quel est le bilan cumulé de la guerre d'avril dernier, suivie par les rencontres de Vienne en Autriche sous l'égide du groupe de Minsk, et de celle de St Petersbourg du 20 juin dernier, entre les Présidents Sarkissian et Aliev et sous le parrainage de Vladimir Poutine ? 

La guerre des 4 jours a étalé au grand jour les déficits du dispositif arménien de sécurité, que les jeunes soldats, soutenus moralement et physiquement par toute la population, ont essayé de combler avec des gestes de bravoure, parfois en payant de leur vie. Or, la révélation récente des documents de Madrid et de Kazan, pris comme base des négociations par l'Arménie et l'Azerbaïdjan lors des rencontres successives de Vienne et de Saint-Petersbourg, ont mis en lumière une modification du format et du contenu des négociations au profit de l'Azerbaïdjan, aggravant ainsi les menaces pesant sur la sécurité nationale des deux républiques arméniennes, et par voie de conséquence, sur la viabilité de l'Arménie.
Ces déficits sont le fait de la corruption qui ronge le pays depuis l'indépendance, mais également des choix politiques et diplomatiques de l'Arménie, dans un contexte géopolitique complexe qui met en cause sérieusement la survie de l'Arménie qui pour affronter le danger, ne pourra pas faire l'économie d'une révision complète des paradigmes de sa politique intérieure et extérieure.

La rencontre des Présidents d'Arménie et d'Azerbaïdjan à Saint Petersbourg a été marquante plus par ses non-dits que par son contenu. 
Il ne s'agissait pas d'une rencontre banale, puisqu'elle intervenait après l'agression armée par l'Azerbaïdjan dans ce qu'il convient d'appeler « la guerre des 4 jours », avec un lourd bilan humain, territorial et matériel : une centaine de soldats et de civils tués, et autant de blessés dont un grand nombre de mutilés parmi les jeunes recrues, des crimes de guerre passibles de la justice internationale par les assaillants, des pertes territoriales arméniennes de 800 ha, et 140 familles évacuées du village de Talish, déplacées et sans abris pour la deuxième fois depuis le début de la guerre.

A ce jour, la partie azerbaïdjanaise n'a toujours pas communiqué le bilan de ses pertes matérielles et humaines ; on peut supposer qu'elle a ses raisons pour le masquer.

*Bilan des négociations de paix

Dans leur partie publique, les rencontres de St Petersbourg n'ont fait que confirmer l'accord de Vienne (Autriche) du 16 mai dernier, sur la mise en place par l'OSCE de mécanismes d'enquête des violations du cessez-le-feu, le maintien du cessez-le-feu selon les accords de Bichkek en 1994 et de Budapest en 1995, ainsi que les modalités des échanges d'information sur les disparus. 
Mais depuis quelques jours, depuis le dévoilement par le Centre de Recherches ANI de Tatul Hakobyan des documents de travail sur les principes dits de Madrid et de Kazan, les observateurs découvrent le contenu du plan de l'accord discuté, qui stipulent le retour progressif des territoires libérés à l'Azerbaïdjan, contre des promesses incertaines sur le statut futur du Haut- Karabagh.
Retour donc à la case-départ des négociations d'avant 1998, aux termes de l'accord donné par le Président Levon Ter Petrossian pour une solution par étapes du conflit. En accédant au pouvoir à cette date, le Président Robert Kotcharian avait renversé cette logique en exigeant et en obtenant du Groupe de Minsk le principe d'une solution globale et un règlement simultanée de l'ensemble des problèmes discutés dans le cours des négociations, et qui ne laisserait pas au lendemain la reconnaissance internationale du Karabagh autodéterminé. 
Le grand public ne connaissait jusque-là que trois principes du document de Madrid, repris, nous disait-on, dans le document de Kazan : le non recours à la force comme solution au conflit, l'intégrité territoriale et le droit à l'autodétermination, ces deux derniers éléments étant considérés comme des principes de valeur égale.

Avec la récente révélation, on découvre aujourd'hui que leurs dispositions mettent la question cruciale du statut du Haut-Karabagh en position accessoire, soumise à un référendum dont la chronologie et les conditions de mise en application seraient confiées à une commission mixte arménienne et azerbaïdjanaise, alors que l'Azerbaïdjan obtient le retrait programmé des forces arméniennes de l'ensemble des districts sous contrôle arménien, excepté celui de Latchin.

Le Ministre des Affaires étrangères, Edward Nalbandian décrivait le modèle de solution discuté à Saint Petersbourg comme « globale, mais avec une application par étapes ». Or, ces documents révèlent de manière limpide une solution par étapes pour l'Arménie, sans que les dispositions principales assurant les droits et intérêts arméniens ne soient bien définies, alors que les intérêts azerbaïdjanais sont clairement protégés par une succession claire de mesures à accomplir. 
On pourra arguer que nous n'avons pas une claire connaissance de ce qui a été refusé ou accepté par les deux parties arménienne et azerbaïdjanaise. 

Cependant, si l'on en juge par le cadre défini pour les négociations, ces textes, même pris uniquement comme base des discussions, présentent un danger menaçant à terme la sécurité de l'Arménie et du Karabagh.

De plus, un glissement s'est opéré dans le format des discussions. Celles-ci sont passées du cadre de la présidence tripartite du Groupe de Minsk à celle du seul patronage russe, réunissant sous son égide les présidents arménien et azerbaïdjanais. C'est seulement après la rencontre Putine-Aliev-Sarkissian de Saint-Petersbourg que les coprésidents français, russe et américain du Groupe de Minsk ont été informés du contenu des discussions. 

*Pourquoi cet accaparement du processus des négociations par la Russie ?

Il faut en chercher les raisons d'abord dans le désengagement de la France pour une région qui ne présente pas d'intérêt stratégique pour elle. Les Etats-Unis a quant à lui d'autres priorités en cette période électorale. Enfin, la Russie a des leviers efficaces pour faire plier à ses exigences les parties aux négociations, en particulier la partie arménienne ; en jouant les intermédiaires, elle assure, bien sûr, ses intérêts d’État dans la région. 

Dès la fin des années 90, une formule était employée par les analystes politiques russes et qu'on peut résumer ainsi : La Russie est intéressée par une solution du conflit du Karabagh, à la seule condition qu'elle en soit le parrain. Nous sommes aujourd'hui, dans le schéma dont les organes de sécurité russes ont toujours rêvé depuis le début du conflit du Karabagh, voire peut-être même avant le déclenchement du conflit.

Aujourd'hui, du fait de la démission de facto de la France et des Etats-Unis de la table des négociations, et avec l'accord tacite des deux, les négociations sont du ressort de la seule Russie. Officiellement elles se déroulent en parallèle au processus de Minsk. Mais dans les faits, la Russie trouve là l'occasion d'affirmer sa primauté en terme d'influence sur la région du Sud-Caucase. 

Cette situation de monopole présente le danger de faire dépendre le sort du Karabagh du bon vouloir de la Russie, précisément en raison de l'asymétrie des relations de ce pays avec les deux protagonistes, l'Arménie et l'Azerbaïdjan, dans la mesure où la Russie est en état d'exiger de la première des concessions, qui peuvent aller jusqu'à l'inacceptable pour n'importe quel pays indépendant, afin de réaliser son objectif stratégique d'asseoir son contrôle sur la région, et tendant à faire basculer, même partiellement, l'Azerbaïdjan dans son camp.

La vente par la Russie d'armements plus sophistiqués, plus modernes et en plus grande quantité à l'Azerbaïdjan, alors que c'est l'Arménie qui est le partenaire stratégique par ses liens avec la Russie à la faveur les accords de l'OTSC (l'Organisation du Traité de la Sécurité Collective), est vécue dans la société arménienne comme une humiliation symbolisant le retour de la Russie impériale qui a toujours eu la fâcheuse habitude de faire de son allié plus un vassal qu'un partenaire, plus un instrument au service de ses propres intérêts, qu'un pays dont la souveraineté importerait autant que sa fidélité.

Autre aspect inquiétant du format de ces négociations, est l'absence des représentants du Haut-Karabagh, premiers concernés par les discussions de paix, en totale rupture avec les accords de cessez-le-feu de Bichkek, demandés alors par l'Azerbaïdjan vaincu, et signés par le Karabagh, l'Arménie et l'Azerbaïdjan. 

La République du Haut-Karabagh avait été progressivement écartée par les pays intermédiaires, notamment la Russie et les USA dès l'arrivée au pouvoir de Robert Kotcharian à la fin des années 90. Ce dernier, s'était convaincu que sa seule présence d'ancien Président du Karabagh, suffirait pour représenter les intérêts de la république auto-déterminée. 

Les faits donnent aujourd'hui raison à ceux qui défendaient cette participation, car outre sa légitimité représentative, la présence du Karabagh comme partie négociante donnerait plus de latitude à l'Arménie dans son rapport avec des pays plus puissants et qui défendent leurs propres intérêts stratégiques à travers ces négociations. 

Avec l'intensification des agressions au front par l'armée azerbaïdjanaise, l'Arménie a parfois évoqué la participation du Karabagh aux négociations, sans jamais aller jusqu'au bout de sa proposition.
Or, depuis une décennie, la militarisation forcenée de l'Azerbaïdjan, accompagnée de ses agressions quotidiennes en temps de cessez-le-feu, faisant des centaines de morts parmi les populations civiles et les jeune recrues, en totale contradiction avec le « principe de Madrid » de « non emploi de la force » n'ont pas réussi à conduire la partie arménienne à exiger de remettre à plat le cadre et le contenu des négociations. Les violations azerbaïdjanaises n'ont jamais été condamnées par les Présidents du Groupe de Minsk qui se sont contentés de déclarations vagues sans nommer l'agresseur, envoyant dos à dos l'Arménie agressée et l'Azerbaïdjan agresseur. 
Face aux transgressions récurrentes des accords de cessez-le-feu par l'Azerbaïdjan, l'Arménie a eu de nombreuses fois l'occasion de casser ce train-train qui, on le voit aujourd'hui, évolue au détriment de la sécurité des deux républiques arméniennes, et de changer les paramètres du contenu et du format des négociations, en faisant payer cher à l'Azerbaïdjan chacune de ses violations des règles du jeu. 
La confiance mutuelle, condition sine-qua-non de toute négociation de paix est depuis longtemps absente de ces discussions. Or c'est précisément la confiance entamée par les agissements d'Aliev qui rend caduques les discussions précédentes. 

Depuis l'intensification des agressions à la frontière, et plus encore après la guerre des 4 jours d'avril 2016 déclenchée par Baku, l'Arménie est en droit de demander aux pays du Groupe de Minsk l'arrêt momentané des négociations, pour exiger de l'Azerbaïdjan la signature d'un pacte de non agression, accompagné de garanties mesurables et quantifiables de reconstruction de la confiance perdue par les reniements par Baku de ses engagements.
Or, le glissement progressif des termes des négociations de la solution globale, au demeurant obtenue à grand mal à partir de 1998, vers une solution par étapes, largement au profit de l'Azerbaïdjan, fragilise le dispositif de sécurité du Karabagh et de l'Arménie, une fragilité aggravée par un adversaire belliqueux qui a prouvé qu'il ne respecterait pas ses engagements.

*Les questions de l'après guerre

Indéniablement, la guerre des 4 jours d'avril dernier, a été la pierre d'achoppement qui a permis de vérifier l'impact de l'état de santé du système politique en place sur les fonctions vitales du pays dans les conditions de danger imminent, créées par l'agression étrangère. 

Or, les résultats sont équivoques. Des soldats à la bravoure légendaire, et des combattants volontaires mobilisés dès le premier jour de l'agression dans tout le pays ont tenté courageusement de compenser au péril de leur vie, la déficience des moyens militaires et techniques, l'inefficacité de l'approvisionnement, et les dysfonctionnements du commandement. La guerre et son dénouement ont soulevé des questions essentielles qui n'ont pas toutes trouvé des réponses satisfaisantes de la part des autorités. 

On a découvert que des officiers supérieurs ont détourné les fonds destinés aux équipements et l'alimentation des soldats, une corruption aux conséquences graves en temps de guerre. Quelques uns de ces officiers ont été relevés de leurs fonctions, mais sans jugement, et sans sanctions. Pourquoi ?
Après une période de fièvre patriotique exemplaire exprimée par toutes les couches de la société arménienne, durant laquelle les questions gênantes ont été mises sous le boisseau, le pouvoir a essuyé des critiques acerbes sur ces manquements coupables, venant notamment des milieux de l'opposition radicale, et de quelques militaires, héros de la guerre, et qui avaient joué un rôle de premier plan dans la conquête de ces terres entre 1993-94. Le pouvoir a d'abord minimisé l'étendue des territoires perdus, qualifiant ces derniers de « non stratégiques » : il a, dans un premier temps, fustigé ceux qui ont annoncé une perte de 800 ha, pour s'accorder peu de temps après sur ce même constat. Aux appels d'un groupe de combattants de reconquérir sans trop tarder les territoires perdus, les autorités ont opposé un refus motivé par le souci d'éviter de nouvelles morts parmi soldats. Lorsque des experts ont prouvé que plus de 80 % des soldats tués et blessés l'ont été lors des combats du premier jour, et que les assauts de l'armée pour reprendre les sites occupés n'ont pratiquement pas fait de victimes combattantes, les autorités ont gardé le silence. 

Plus grave encore, une vidéo a circulé sur le net montrant un bataillon au front, filmer l'arrivée massive des assaillants azerbaïdjanais pendant de longues minutes, et attendre désespérément l'ordre du commandant de tirer ; mais cet ordre n'est jamais venu. 
Des observateurs ont demandé en vain la mise en place d'une commission d'enquête indépendante composée de personnalités au dessus de tout soupçon sur les dysfonctionnements dans l'armée, cités plus haut. 
Et lorsque le Président a lancé au détour d'une interview, que ceux qui le critiquent aillent libérer eux mêmes les territoires perdus, Jirair Sefilian, ancien commandant du bataillon de Chouchi, a lancé une opération pour recruter des volontaires. Quelques semaines plus tard, Jirair Sefilian était arrêté avec l'accusation de fomenter un coup d’État, dans une affaire probablement montée de toute pièce avec des preuves fabriquées. 

Pour mémoire, l'article 42 de la Constitution de la République du Haut Karabagh stipule que dans l'attente….. de la définition des frontières finales de la République, l'autorité des pouvoirs publics s'étend sur les terres qui se trouvent de facto sous son contrôle. 

A ce jour, toutes ces questions légitimes sur les dysfonctionnements menaçant la sécurité des citoyens sont restées sans réponse. 
Pour mémoire encore, il y a une dizaine d'années, l'armée arménienne était considérée par les experts militaires comme la plus organisée et la plus combative de l'ensemble du Caucase. On aimerait en dire autant aujourd'hui.

Dans ces conditions, l'arrestation récente de Jirair Sefilian paraît obéir à des considérations arbitraires et s'explique par une certaine nervosité du pouvoir qui veut décourager la critique sur les questions de défense nationale qui sont d'actualité depuis la guerre. Néanmoins, on peut considérer que son arrestation prend des accents dangereux renforçant un climat d'insécurité pour les citoyens, à un moment où la défense du pays aura bien besoin de l'expérience de l'ensemble de ces combattants qui ont fait leurs preuves par le passé.

*Un bilan clair et sincère des forces et faiblesses

Aujourd'hui, la certitude d'une nouvelle guerre qui s'annonce de nouveau après les jours difficiles, nécessiterait un bilan clair et sincère des forces et faiblesses des systèmes de sécurité militaire, diplomatique, sociale et politique, tous intimement liés à la gouvernance du pays. 
Or, pour ce qui concerne la défense diplomatique, ce dernier round des négociations semble faire l'impasse sur la guerre des 4 jours et les conclusions qui s'imposent à la politique arménienne aussi bien intérieure qu'extérieure. On repart de plus belle avec les mêmes paramètres, et en maintenant inchangées les concepts et les bases politiques et juridiques du conflit, alors que l'analyse objective des conditions et des conséquences humaines et stratégiques de la guerre voudrait que l'on mette à plat des éléments qui ont rendu possible l'agression azerbaïdjanaise, tout en mettant à profit cette occasion pour réviser les idées et concepts qui ont fini par mettre la partie arménienne dans l'impasse. 
Il est regrettable que la réponse du pouvoir soit largement en deçà du sursaut indispensable à un changement des paradigmes du conflit et des négociations de paix.

*Une occasion historique de mettre à plat les termes des négociations

La politique étrangère de l'Arménie concernant la résolution du Conflit du Haut-Karabagh, s'est construite au gré des évolutions du contexte géopolitique internationale, dans une région où se heurtent des intérêts contradictoires occidentales et russes. La non-reconnaissance de la République de Haut-Karabagh n'est pas la conséquence de l'absence de fondements légaux pour le rattachement du Karabagh à l'Arménie ou pour son indépendance, mais bien celle de la décision des Etats-Unis à l'automne 1991, de reconnaître les États issus de l'ex-URSS dans leurs frontières de l'époque soviétique. Il faut noter que cette décision contredisait l'appel du Sénat américain au Soviet Suprême de l'URSS, faite un an plus tôt en novembre 1989, d'apporter au conflit de la Région autonome du Haut-Karabagh une solution en accord avec les souhaits de sa population, à savoir le rattachement à l'Arménie. Le contexte géopolitique modifié en un an avait inversé la politique américaine sur ce sujet.

Le 3 avril 1990, l'URSS avait décrété une loi permettant à ses entités autonomes de décider librement de leur statut, y compris celui de l'indépendance, en cas de sortie de l'Union. 
La décision des USA de reconnaître les frontières internes de l'URSS était issue de la volonté américaine de donner des garanties à la Russie d'assurer sa propre intégrité territoriale, alors que la chaos régnant dans le pays menaçait de faire exploser l'espace qui devait devenir russe; cette garantie a suffi à la Russie qui a imité les USA pour reconnaître les nouveaux États indépendants avec leurs frontières soviétiques. 
Dans le chaos de la chute de l'URSS la Communauté internationale a supposé que l'indépendance du Haut-Karabagh avait pour fondement juridique la loi soviétique du 3 avril 1990 sur le droit à la cécession des entités soviétiques autonomes, et n'a pas distingué le véritable fondement légal de cette indépendance, à savoir la souveraineté arménienne sur un territoire qui n'appartenait pas à la République d'Azerbaïdjan.
De même, la difficulté de la solution du conflit n'est pas dans l'opposition supposée entre les principes d'intégrité territoriale et le droit à l'autodétermination des peuples, mais bien dans la contradiction entre l'acte politique de reconnaissance de la République d'Azerbaïdjan dans les frontières de la RSS d'Azerbaïdjan, et les fondements juridiques inexistantes de cette reconnaissance . Si l'OSCE se mettait à examiner ces fondements juridiques, elle mettrait en évidence l'incongruité de la reconnaissance internationale de l'Azerbaïdjan dans des frontières qui ne lui appartiennent pas, à savoir celles incluant le Nakhitchevan et le Haut-Karabagh qui ne lui ont été rattachés administrativement sur une décision du bureau caucasien bolchévique, que dans le cadre d'un « protectorat ». 

Or, on remarque que depuis le début du conflit du Haut-Karabagh, des frontières continuent à être modifiées dans le monde sans égard pour le principe de l'intégrité territoriale. 
Ainsi, la même communauté internationale a accordé l'indépendance au Kosovo, sans même évoquer ce principe, utilisant pour cela l'argument des crimes de guerre et contre l'Humanité commis à l'encontre des populations Kosovars. 
Or, pendant toute la durée des négociations de paix, l'OSCE a fait l'impasse sur les massacres d'Arméniens par l'Azerbaïdjan, en dépit de toutes les résolutions du Parlement européen condamnant dans les années 1988-1992 ces exactions.

Après cette guerre imposée, il était indispensable pour l'Arménie de saisir cette occasion pour brouiller les cartes de ces négociations, qui nuisent plus à la recherche d'une solution équitable qu'elles n'apportent de solutions.
Enfin, il ne peut y avoir de victoire diplomatique sans une pensée politique arménienne structurée, prenant en considération l'ensemble des relations entre les acteurs qui agissent sur son sort, afin de réussir, par des initiatives appropriées, à compenser la faiblesse induite par la petite taille du pays soumis constamment aux pressions des colosses qui l'entourent.

Pour conclure, l'Arménie ne doit plus prendre un seul pas dans les négociations qui ne soit le fruit d'une réflexion profonde et pluridisciplinaire sur les conséquences de ses actes et engagements sur la viabilité du pays. Pour cela, elle doit soutenir la création d'instituts de recherches politiques et économiques à Erevan, mais aussi à Moscou, à Washington et à Bruxelles, pour élaborer des modèles de développement adaptés à ses spécificités, en vue de la résolution de ses problèmes politiques, économiques et géopolitiques. La matière grise nécessaire à un tel projet existe aussi bien en Arménie que dans ces centres où se décide le sort du pays. 
Sachant, cependant, que ces modèles ne peuvent se réaliser que dans des conditions de démocratie réelle, où le citoyen et l'Arménien diasporique, mais surtout l’État, doivent agir avec la conscience claire que cette fragile indépendance est peut-être la dernière chance qui leur est donnée pour s'accomplir en tant que nation, et qu'ils ne peuvent la garder qu'en prenant soin du pays et de ses habitants comme leur bien le plus précieux.

Hilda Tchoboian

lundi 18 juillet 2016

Les actes de barbarie - Une sortie du labyrinthe - Deux mouvements - N. Lygeros


Les actes de barbarie
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Les actes de barbarie
sont intégrés au cadre
du terrorisme
pour désarmer
les résistances
mais le peuple
est courageux
et se lève
à nouveau
pour se battre
contre l'oubli
après avoir recherché
la vérité
pour vivre
libre
sans s’agenouiller
aussi dure
que soit la blessure
parce que c’est
la seule façon
d’appartenir
à l’Humanité
et au Temps.

*****
Une sortie du labyrinthe
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Tous ceux qui croient
qu’en se moquant
du peuple
on peut aussi atteindre un but
qu’il ne voulait pas
vont devoir faire face à
une sortie du labyrinthe
car la procédure,
pour placer
des liens
là où existait
la liberté,
n’est pas aisée
ne te presse donc pas
à faire valoir
les résultats
que tu vois
parce que la plupart
sont invisibles
à ceux
qui ne voient pas
le monde
stratégiquement.

*****
Deux mouvements
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Deux mouvements
un acte
pour les pins
les cyprès
et tout le vert
qui respecte
le bleu
pour que vivent
à nouveau
les beautés
brisées
du monde
des visions
comme si la rivière
descendait
du ciel
en cascade
de lumière
pour abreuver
la terre
et baigner
les âmes
du corps.

*****

samedi 16 juillet 2016

Personne n'est loin - N. Lygeros


Personne n'est loin
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Personne n’est loin
quand nous sommes ensemble
avec les victimes 
qui sont
sous les coups terroristes 
auxquels nous résistons
comme justes
parce que c’est la seule chose
qui ait de la valeur
pour l'Humanité,
de cette manière la distance
est une excuse
pour l'inaction
alors ne l’utilise pas
lorsque nous sommes
à côté de toi,
car nous sommes
déjà ailleurs
par la pensée.

*****

vendredi 15 juillet 2016

Il faut prendre acte et agir - N. Lygeros




Il faut prendre acte et agir
N. Lygeros

Si certaines personnes parmi les responsables n’ont pas encore compris qu’il s’agit d’une véritable guerre contre la démocratie de la part d’un fanatisme barbare, les innocentes victimes de Nice sont là désormais pour témoigner face à l’inconscience. Car il ne s’agit pas seulement de faire de grand discours face à des crimes d’horreur qui se répètent. Il faut agir et agir vite. Cependant ceci ne doit pas être fait en France et transformer le pays en véritable prison car certains de ses propres ressortissants se métamorphosent et passent du statut de simple délinquant en terroriste, mais en Irak et en Syrie où sévit l’organisation terroriste Daesh car c’est elle qui sert d’exemple à suivre. Nous avons à faire à une sorte d’hydre de Lerne. Il faut traiter le problème à la base et pas uniquement en ces extensions qui peuvent surgir partout car même des délinquants sans exemple,  ne se convertissent pas au fanatisme. L’état d’urgence est un fait et pas une décision à prendre. Tandis que ce qu’il faut faire est clair. Il faut prendre le mal à la racine pour le traiter. Deux fois à Paris, maintenant à Nice, nous ne pouvons plus considérer que ce sont des exceptions à l’échelle nationale. Mais ce n’est pas la France qui est prise pour cible, c’est l’ensemble de la démocratie aussi cette dernière ne peut rester impassible mais prendre acte et agir.

MEDPA/CNAO - Intervention2 - point7 - 13 07 2016 - UNESCO

Les victimes de Nice - Crime d'horreur - A tous les ignorants - L'acte de barbarie - Allons réveillons-nous - Ils ont tenté - N. Lygeros

La police scientifique examine le camion qui a servi à l'attaque de jeudi soir à Nice.

Les victimes de Nice
N. Lygeros

Les victimes de Nice
innocentes sans le savoir
sur la promenade des anglais
ne s’attendaient pas
à un acte de barbarie
ce 14 Juillet
ainsi la Fête Nationale
fut endeuillée
par ce crime d’horreur
car nous n’avons pas 
encore à ce jour
réalisé que la terreur
n’est plus à nos portes
mais dans l’enceinte
et que sans résistance
nul ne sera à l’abri
car les commanditaires
nous veulent tous morts.

*****
Crime d'horreur
N. Lygeros

L’acte lui-même
a la signature
de la barbarie
car celle-ci est nécessaire
pour écraser
la foule des innocents
à l’aide d’un camion
puisque le criminel
voit de très près
chacune des victimes
sans être aveuglé
par sa haine
aussi nous devons 
plus que jamais
nous unir pour affronter
non pas une tragédie
car il s’agit ici
d’une volonté barbare
d’un crime d’horreur.

*****
A tous les ignorants
N. Lygeros

A tous les ignorants
qui pensaient
que nous en avions fini
avec la barbarie,
et qui étaient prêts
à lever l’état d’urgence
sans se rendre compte
que les commanditaires
de cet acte barbare
n’ont d’autre but
que l’extermination
de toute résistance
car leur solution finale
c’est le génocide
de tous les chrétiens
car ils ne supportent pas
les gens du Livre
puisque leur croyance
c’est le néant.

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L'acte de barbarie
N. Lygeros

L’acte de barbarie
n’est pas seulement
la mort des innocents
c’est le cheminement
qui conduit inexorablement
à un crime contre l’Humanité
car la volonté de l’homme
n’est pas de tuer
mais d’exterminer
n’est pas de blesser
mais d’écraser
aussi il est inutile
de se voiler la face
car d’autres le font déjà
notre ennemi
n’est pas inconnu
et son but est clair,
c’est à nous que revient
le droit de le combattre
par amour de l’Humanité.

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Allons réveillons-nous
N. Lygeros

Allons réveillons-nous
nous ne pouvons plus
nous cacher derrière les apparences
nous sommes la cible
d’une haine barbare
dont le but
n’est pas seulement de tuer
mais d’éliminer
toute trace d’humanité
car elle veut le néant,
elle rejette la Bible,
elle a peur de la Vérité
aussi ne soyons pas
les innocents morts
avant d’avoir
même pu résister
à l’horreur inhumaine
car l’ordre de combat
n’a pas été annoncé.

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Ils ont tenté
N. Lygeros

Ils ont tenté
de tuer
la Fête Nationale
et pas seulement
des victimes
aussi soyons
sur nos gardes
pour combattre
la barbarie
car les attentats
ne sont que le début
d’une guerre
sans merci
contre l’Humanité
et pas uniquement
contre un peuple
puisque se sont
les hommes libres
qui sont la cible
de cette ignominie
qui se voilà la face. 

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