La vallée des larmes
(2008)
Combien de détails nous échappent
dans les profondeurs de l'oeil ?
Si nous savions combien il souffre
de ne pouvoir prononcer un mot.
Si nous comprenions un seul instant,
toute la douleur d'un regard.
Alors nous saurions ce que signifie
la vallée de larmes.
Seulement qui veut saisir le malheur
qui noie la pensée de l'autre.
Seulement qui peut supporter le désir
qui chavire dans la passion ?
Combien de larmes nous échappent
dans les profondeurs de l'âme ?
*****
L'essentiel de l'homme
(2007)
Tu ne dis plus rien ?
- L’essentiel a été dit.
- Quand ? Comment ?
- Dans le futur, dans le silence.
- Et toi, qui es-tu ?
- Le passé oublié.
- Pourtant je t’entends.
- Mais tu ne me comprends pas.
- Pourquoi dis-tu cela ?
- Car tu n’es pas déjà mort.
- Est-ce la seule raison ?
- Car tu n’es pas encore né.
- Je ne suis donc que ta pensée ?
- Tu es ma solitude.
- Et la société ?
- Mon désert.
- Tel est l’essentiel de l’homme ?
*****
Les portes ouvertes
(2007)
Les portes ouvertes ne parlent pas.
Elles attendent le passant inconnu.
Pourtant nous n’y prêtons guère attention.
Et nous nous rendons compte qu’elles existent
seulement lorsqu’elles se referment.
Car alors nous pouvons les frapper
et ressentir leur résistance à s’ouvrir.
C’est ainsi que nous découvrons les hommes.
*****
La lenteur de la contemplation
(2007)
Le bleu outre-mer des cheveux d’ébène
découvrait peu à peu le front d’albâtre
pour se briser sur les sourcils épais
et les arcades puissantes d’un visage
dont le regard pénètre les profondeurs
d’un sépia que l’âme ne peut découvrir
sur le carmin des lèvres du silence.
*****
Sonate perplexe
(2007)
- L’essentiel a été dit.
- Quand ? Comment ?
- Dans le futur, dans le silence.
- Et toi, qui es-tu ?
- Le passé oublié.
- Pourtant je t’entends.
- Mais tu ne me comprends pas.
- Pourquoi dis-tu cela ?
- Car tu n’es pas déjà mort.
- Est-ce la seule raison ?
- Car tu n’es pas encore né.
- Je ne suis donc que ta pensée ?
- Tu es ma solitude.
- Et la société ?
- Mon désert.
- Tel est l’essentiel de l’homme ?
*****
Les portes ouvertes
(2007)
Les portes ouvertes ne parlent pas.
Elles attendent le passant inconnu.
Pourtant nous n’y prêtons guère attention.
Et nous nous rendons compte qu’elles existent
seulement lorsqu’elles se referment.
Car alors nous pouvons les frapper
et ressentir leur résistance à s’ouvrir.
C’est ainsi que nous découvrons les hommes.
*****
La lenteur de la contemplation
(2007)
Le bleu outre-mer des cheveux d’ébène
découvrait peu à peu le front d’albâtre
pour se briser sur les sourcils épais
et les arcades puissantes d’un visage
dont le regard pénètre les profondeurs
d’un sépia que l’âme ne peut découvrir
sur le carmin des lèvres du silence.
*****
Sonate perplexe
(2007)
Le piano répondait au toucher
comme un ami à une blessure,
sans se préoccuper des manières,
pour atteindre l'essentiel des notes
et transcrire les pensées du maître
qui n'était plus là pour montrer
sa vision perplexe du monde.
*****
A mon tour !
(2007)
Un jour, j’ai rendu visite à un célèbre médecin.
- Docteur, je suis inquiète, je perds mes rondeurs !
Il n’en croyait pas ses yeux. Alors il me demanda mon tour de taille. Comme je ne le connaissais pas par cœur, vu qu’il était dans mon dos, il fit le tour mais ne trouva pas l’étiquette. Alors je lui conseillai de faire comme Eratosthène… Cependant le voyant s’attarder sur le mont de Vénus, je n’osais lui mentionner l’existence du puits d’Alexandrie.
Sans règle et sans équerre, il se sentit démuni devant l’ampleur de la tâche. Heureusement, il avait le compas dans l’œil et après quelques piques sur ma courbure, il établit ma circonférence en me donnant une fourchette. Cela ne fit pas un pli ! Je le plantai sur place…
Lui, pas surpris le moins du monde, de ce tour, me rattrapa et me dit que je n’avais pas d’inquiétude à avoir : j’étais parfaitement ronde. Mon sang ne fit qu’un tour ! Je m’étais fait un sang d’encre pour rien… Pourtant…
- Suis-je ronde à tous points de vue ?
Il me regarda comme une glace sans tain, mate et me répondit : un vrai miroir sphérique ! Je réfléchis un instant, contemplant mon nombril, le centre du monde.
- Avez-vous fait le tour de la question ?
Il me rétorqua qu’il n’avait pu faire autrement.
- Avez-vous étudié le problème sous toutes les coutures ?
Cette fois, il craqua ! Il était au bout du rouleau… Je fis alors rouler ma bosse et ivre de joie, je me suis mise à crier dans la rue :
- Je suis ronde !
Dans mon élan, je fis le tour de la ville, un vrai marathon. J’étais à bout de souffle. J’avais tout avalé sur mon chemin : les petits dans les grands plats et le menu fretin ! Ensuite je fis la ronde des desserts.
Voilà, c’est l’histoire de ma nouvelle vie. C’est ainsi que je suis devenue une nouvelle star : la planète bleue !
*****
Si les chevaux dansent
N. Lygeros
Si les chevaux dansent
dans le crépuscule
juste sous la lune
c'est simplement
pour préparer l'arrivée
des astres de la nuit
qui précède toujours
celle du jour
aussi ne craint aucunement le croissant
car le soleil
de la justice
ne se fera pas
attendre plus longtemps
si tu croies en lui
pour prendre part
à la bataille
des Justes.
*****
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Je peux pardonner
mais je n’oublie jamais rien
parce que la mémoire
nous protège
de ces rayas
qui sont indignes
mais toujours en mesure
d’opérer sournoisement
pour sauver leur peau
quand ils voient en cachette
qu'il existe une issue
pour passer
à travers ce qu’il faudrait faire
au-delà du devoir
pour se défendre
de la barbarie
à cause de la peur
et pour ne pas subir
les tortures
d’un régime
qui ne respecte rien
c’est pour cela que je n’oublie pas
jamais et rien.
*****
Quand tu vois la Croix
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Quand tu vois la Croix
et que tu ne sais que faire
n’oublie pas l'épée
qui change de forme
pour se transformer
en une nouvelle lettre
qui révèle
Jésus-Christ
ainsi tu comprendras
quel est notre oeuvre
et notre rôle
dans ce monde
avec les missions
de l’Humanité
où est né le besoin
de résister
aux sociétés de l'oubli
et à la Barbarie
des génocides
qui empiètent
sur les hommes,
les innocents, les justes
et ceux qui restent
libres.
*****
Lorsque chaque crétin
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Lorsque n’importe quel crétin
sort pour nous dire
qu’il a des opinions spéciales
et des contacts cachés
qui soutiennent
ses affirmations
et que par la suite
il se contredit lamentablement
mais n’accepte pas
sa lourde erreur
il n’est même pas nécessaire
de le laisser
les dire tout seul
sans se perturber,
il vaut mieux
qu’il sache que nous sommes
seulement contre lui
et s’il recommence à nous ennuyer
pour essayer de convaincre
notre peuple innocent
qu’il sache que depuis le début
nous sommes tous
de Kolokotronis
et que nous aussi nous avons des avis
que le feu et la hache
à ceux qui se prosternent.
*****
Le départ de Roger
Nikos Lygeros
A Roger Hanin
(1925 - 2015)
Le départ de Roger
ne nous a pas surpris
mais notre tristesse
n'en était pas moins là
puisque nous le considérions
comme de notre famille
tellement nous avons
partagé de moments
inoubliables ensembles
car il s' agissait pour nous
d'un morceau d'histoire
qui est allé bien au-delà
des pieds-noirs
puisqu'il a su toucher
non seulement les patos
mais aussi les étrangers
grâce à sa générosité
et son humour légendaire
à toute épreuve
car il avait traversé
les strates du temps
pour témoigner
sur la souffrance
mais aussi sur l'humanité
des hommes qui n'oublient pas
même s'ils pardonnent.
*****
Si tu écoutais la joie
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Si tu écoutais la joie
alors toutes les matinées
seraient différentes
après avoir vu le feu
dans le cœur
mais comme tu n’as pas bien regardé
tu n’as pas bien vu
la blessure
que nous avions depuis longtemps
quand nous étions enfants
dans notre petit quartier
avec la poigne et le poing
pour entrer dans le monde
comme si nous avions des épées
cachées dans le sable
nous avons peint des cheveux rouges
que tu ne trouveras plus nulle part.
*****
L'oubli
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Tu es cloué dans la solitude
comme un phare au milieu du sable
mais tu n’as pas bien oublié.
Tu avais les mains tachées d’encre
tandis que je gardais deux baisers
et nous avons brûlé l’éclaircie.
Ainsi tu n’as pas vu le feu
que tu laissais au cœur
et qui s’est perdu avec la joie
*****
Inconscience collective
N. Lygeros
Nous marchons dans le sable
sans regarder nos traces
qui s’effacent dans le vent.
Nous n’emportons que nos désirs
et nous oublions nos passions.
A la recherche d’une oasis factice,
nous tombons dans le piège des mirages.
Et même si nous avons encore
le goût du sable dans la bouche,
notre langue ne recherche
que la fraîcheur de l’oubli.
Car nous voulons tous fuir
les souffrances du passé
pour vivre pleinement
un paradis artificiel.
Seulement le temps n’oublie rien
et son passage blanc sur nos têtes
nous rappelle la souffrance des victimes,
les tortures des survivants.
Alors dans un élan de désespoir
nous tentons de faire table rase
de la mémoire du futur
et nous commettons le génocide de l’histoire.
Au début, tout est si simple, si facile
que personne ne peut résister à la tentation.
Nous oublions les gestes du passé,
puis les souvenirs d’antan
et enfin notre propre identité
afin de devenir à notre tour
les barbares de la mémoire.
*****
Combattant de lumière
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Laisse le silence
j’ai pris toute la douleur
et si tu es un instant
je ne veux que toi.
J’ai brûlé la pluie
comme un rayon de soleil
et volé le baiser
pour trouver l’essentiel.
Viens boire la lumière
je ne suis plus vulnérable,
je suis devenu fort
même si je suis désormais nu.
J’ai brisé la garde
changé le temps
et serré le poing
juste pour te sauver.
J’ai fait l’ouverture
même si c’était un péché
j’ai résolu l'énigme
et tu es devenue histoire.
*****
Si tu pouvais imaginer
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Si tu pouvais imaginer
ce que dirait
Prométhée
à l’Humanité
tu entendrais
un poème
devenu
chanson
pour toucher
le peuple
de la mer
et du temps
et qu’il n’oublie pas
comment a commencé
la vision
après que soit mort
l’éternel
rêve
des dieux
afin qu’il vive
libre
même
assiégé.
*****
Les citrons de la tradition
N. Lygeros
Les citrons de la tradition
à la fête de Menton
étaient toujours
dans notre esprit
comme s’ils avaient conquis
une part de celui-ci
avec les souvenirs d’antan
que transportait Maman
dans le jardin
de sa patrie
puisque ses sirops
donnaient à l’eau
le goût et le parfum
de l’essentiel
que nous cueillons
dans notre tête
pour ne pas toucher
le plus énorme
qui a marqué
les plus petits
tant il ressemblait
au monde jaune
qui était bleu
comme une orange.
*****
Comme l'Ascèse
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
C’est la première fin, le début
parce meurt l’immortalité
mais alors seulement, elle devient vie
et la quintessence est révélée.
Et si toi, tu ne m’as pas crû
jamais je n’ai rien souhaité
pour moi tu étais lumineuse
et j’ai aimé la prière.
Même si chacune de mes paraboles était
une nouvelle touche d’imagination,
n’y voyais que de l'exagération
et au grand jamais le don du sacrifice.
*****
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Tu es un morceau de ciel
tombé sur terre
pour fermer la plaie
d’un crépuscule ardent.
Avec moi vit le passé
pourquoi as-tu pris de l’Enfer
l'obscurité la plus noire
pour apporter la lumière au présent.
Pour cela je t’ai crue,
ma liberté,
alors je t’ai volée
mon immortalité.
En plongée dans le ciel
j’ai transformé l'Abîme
en paradis lumineux
avec un océan de pierre.
Tu as mis l'avenir dans la vie
pour que je ne te perde pas
pour que je ne t’oublie pas
tu as enfoncé la mémoire dans l'âme.
*****
N. Lygeros
Tu prends le soleil pour brûler la mer
*****
N. Lygeros
Une rose magnifique et un monstre difforme sous l'arbre du
soleil.
Rose
N. Lygeros
Traduit du Grec par l'auteur
Là où j'ai touché la terre
j'ai trouvé seulement des pierres dures
mais je n'ai pas pleuré,
il n'y avait pas d'épines.
Entre les fleurs
je n'ai pas choisi la couleur
et je ne les ai pas volées,
elles étaient toutes rouges.
Et maintenant que cette putain de société
a creusé ma tombe
je veux ma pierre
et mes fleurs rouges
même si on me coupe à l'aube.
*****
Les larmes de Jacqueline
Les larmes de Jacqueline
*****
Regarde les arbres
*****
A te, o cara !
N. Lygeros
A te, o cara !
N. Lygeros
*****
Au-delà des questions
N. Lygeros
Au-delà des questions
*****
Les enfants surdoués
N. Lygeros
*****
Il est difficile
N. Lygeros
Il est difficile
*****
Le superbe musicien
N. Lygeros
La petite Rose
*****
°°°°°
La lune
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
La lune
comme un tambour
à la parade
est venue
te toucher
de sa lumière
plus près encore
pour que tu n’oublies pas
sa force
et son influence
sur les hommes
en haut
la nuit quand
ils se sentent
seuls
mais
qu’ils n’ont pas
le même
jouet
avec des billes
en verre
de couleur.
*****
Avant de mourir
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Avant de mourir
sa mère
avait demandé
d’avoir un enfant
blanc comme la neige
rouge comme le sang
et noir comme l'ébène
ainsi
quand naquit
Blanche-neige
elle avait
une peau
blanche
des lèvres
rouges
et des cheveux
noirs
c’est
ce qui est écrit
dans le conte
des frères
Grimm
dans lequel
ils ont rassemblé
beaucoup
d’hypothèses.
*****
Avec les aiguilles
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Avec les aiguilles
de l'horloge
tu as modelé
les corps
qui s’unissent
non seulement
à minuit
mais à chaque heure
toujours différente
où l'un passe
sur l'autre
parce que
c’est un lien
qui ne regarde pas
seulement les distances
et les relations
car il voit
le Temps
polycyclique
et recherche
la substance
loin
au-delà du jour.
*****
Nous marchions
N. Lygeros
Nous marchions
à travers le blanc
trop rude
de la neige
pour accomplir
notre mission
en pleine campagne
car la destination
était obligatoire
comme si nous avions
été choisis
pour réaliser
l’impensable
dans une région
existant à peine
pour l’humanité
des vivants
aussi en découvrant
l’espace étendu
comme un lac
en montagne
nous nous sommes dit
qu'il était temps
de changer.
*****
Dans la blancheur
N. Lygeros
Dans la blancheur
du paysage
nous voyagions
totalement libres
de nos mouvements
car personne
n'osait s'aventurer
dehors
sans protection
et nos traces
semblaient être
les premières
depuis des jours
après la tempête
qui avait enseveli
toute la région
sous l'épaisse couche
d'une neige
éternelle
descendue
des cimes
des montagnes
d'antan.
*****
A mon tour !
(2007)
Un jour, j’ai rendu visite à un célèbre médecin.
- Docteur, je suis inquiète, je perds mes rondeurs !
Il n’en croyait pas ses yeux. Alors il me demanda mon tour de taille. Comme je ne le connaissais pas par cœur, vu qu’il était dans mon dos, il fit le tour mais ne trouva pas l’étiquette. Alors je lui conseillai de faire comme Eratosthène… Cependant le voyant s’attarder sur le mont de Vénus, je n’osais lui mentionner l’existence du puits d’Alexandrie.
Sans règle et sans équerre, il se sentit démuni devant l’ampleur de la tâche. Heureusement, il avait le compas dans l’œil et après quelques piques sur ma courbure, il établit ma circonférence en me donnant une fourchette. Cela ne fit pas un pli ! Je le plantai sur place…
Lui, pas surpris le moins du monde, de ce tour, me rattrapa et me dit que je n’avais pas d’inquiétude à avoir : j’étais parfaitement ronde. Mon sang ne fit qu’un tour ! Je m’étais fait un sang d’encre pour rien… Pourtant…
- Suis-je ronde à tous points de vue ?
Il me regarda comme une glace sans tain, mate et me répondit : un vrai miroir sphérique ! Je réfléchis un instant, contemplant mon nombril, le centre du monde.
- Avez-vous fait le tour de la question ?
Il me rétorqua qu’il n’avait pu faire autrement.
- Avez-vous étudié le problème sous toutes les coutures ?
Cette fois, il craqua ! Il était au bout du rouleau… Je fis alors rouler ma bosse et ivre de joie, je me suis mise à crier dans la rue :
- Je suis ronde !
Dans mon élan, je fis le tour de la ville, un vrai marathon. J’étais à bout de souffle. J’avais tout avalé sur mon chemin : les petits dans les grands plats et le menu fretin ! Ensuite je fis la ronde des desserts.
Voilà, c’est l’histoire de ma nouvelle vie. C’est ainsi que je suis devenue une nouvelle star : la planète bleue !
*****
Si les chevaux dansent
N. Lygeros
Si les chevaux dansent
dans le crépuscule
juste sous la lune
c'est simplement
pour préparer l'arrivée
des astres de la nuit
qui précède toujours
celle du jour
aussi ne craint aucunement le croissant
car le soleil
de la justice
ne se fera pas
attendre plus longtemps
si tu croies en lui
pour prendre part
à la bataille
des Justes.
*****
A côté du monde
N. Lygeros
A côté du monde
à travers sa transparence
nous découvrons
la sphère projective
et même l'Australie
nous semble désormais
encore plus proche
car notre vision
d'autrefois a changé
pour apercevoir
une réalité cachée
au delà des apparences
car la polycyclicité
montre des voies
au sein du Temps
qui permettent d'accéder
à la perfection
de l'Humanité.
septembre 2014
*****
Les maîtres de l'Humanité
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Sur le réseau, la vitesse du Temps avait de l’importance.
Et même si cela n'avait aucun sens pour les sociétés cela n’inquiétait aucun d’eux.
Ils servaient depuis des siècles durant de la même manière.
Diachronique et pluridisciplinaire.
Via la polycyclicité.
Ils ne devraient pas suffire.
En raison de la rareté.
L'explication était autre.
Ils ne venaient pas seulement.
Ils revenaient.
Tant qu’on en avait besoin.
Et maintenant il le voyait avec son cerveau.
Pour cette raison il ne cessait jamais.
Il y avait une nécessité.
Mais eux seuls pouvaient le percevoir.
Le Temps polycyclique ne permettait pas la solitude, même si tous les autres ne voyait uniquement que cela.
C’étaient donc les prochains hommes.
Ceux qui voyaient déjà le futur dans le passé grâce à l’oeuvre.
Leur relation topostratégique avait créé la chronostratégie.
Les unités avaient changé.
Ils avaient un accès direct à la superstructure, comme ils en faisaient partie.
Mais le combat n'était pas seulement une partie.
Quand finissait l’une, commençait l’autre.
Et chacun devait se souvenir des mouvements précédents pour prévoir les actes suivants.
Souvenirs du futur.
Activation des métadonnées.
Via la continuité existait l'histoire, parce que ce n'était pas une description mais une création.
Les maîtres de l'Humanité avaient joué pendant des siècles, sans cesse, car l'ennemi était la barbarie des sociétés.
Et chaque fois qu’ils perdaient une partie il y avait un génocide, un crime contre l'Humanité.
Pour cette raison, ils étaient responsables de tout devant tous.
Le temporel découvrait cela.
Il décida donc de jouer.
Sans relâche.
Il n’était pas là pour la première fois.
Il était revenu.
Et cette fois il chercherait des disciples pour multiplier l’oeuvre.
Et chaque blessure serait la preuve de la mémoire du combat des prochaines diachronies.
Car c’était un Maître de l'Humanité.
Les maîtres de l'Humanité
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Sur le réseau, la vitesse du Temps avait de l’importance.
Et même si cela n'avait aucun sens pour les sociétés cela n’inquiétait aucun d’eux.
Ils servaient depuis des siècles durant de la même manière.
Diachronique et pluridisciplinaire.
Via la polycyclicité.
Ils ne devraient pas suffire.
En raison de la rareté.
L'explication était autre.
Ils ne venaient pas seulement.
Ils revenaient.
Tant qu’on en avait besoin.
Et maintenant il le voyait avec son cerveau.
Pour cette raison il ne cessait jamais.
Il y avait une nécessité.
Mais eux seuls pouvaient le percevoir.
Le Temps polycyclique ne permettait pas la solitude, même si tous les autres ne voyait uniquement que cela.
C’étaient donc les prochains hommes.
Ceux qui voyaient déjà le futur dans le passé grâce à l’oeuvre.
Leur relation topostratégique avait créé la chronostratégie.
Les unités avaient changé.
Ils avaient un accès direct à la superstructure, comme ils en faisaient partie.
Mais le combat n'était pas seulement une partie.
Quand finissait l’une, commençait l’autre.
Et chacun devait se souvenir des mouvements précédents pour prévoir les actes suivants.
Souvenirs du futur.
Activation des métadonnées.
Via la continuité existait l'histoire, parce que ce n'était pas une description mais une création.
Les maîtres de l'Humanité avaient joué pendant des siècles, sans cesse, car l'ennemi était la barbarie des sociétés.
Et chaque fois qu’ils perdaient une partie il y avait un génocide, un crime contre l'Humanité.
Pour cette raison, ils étaient responsables de tout devant tous.
Le temporel découvrait cela.
Il décida donc de jouer.
Sans relâche.
Il n’était pas là pour la première fois.
Il était revenu.
Et cette fois il chercherait des disciples pour multiplier l’oeuvre.
Et chaque blessure serait la preuve de la mémoire du combat des prochaines diachronies.
Car c’était un Maître de l'Humanité.
Juillet 2014
*****
Echiquier mental
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
L'ennemi n’était pas la mort.
La mort n'était que le début.
C’était plus une donnée.
La question était la suite et cela demandait une préparation.
Les disciples étaient devant les échiquiers.
Ils pensaient qu'ils allaient jouer aux échecs.
Ils étaient tous du même côté.
Chacun avait son échiquier.
Ils estimaient que l'objectif était de gagner le Maître.
Au début, ils rirent ensemble.
Mais le Maître ne leur dit rien.
Il joua le premier coup sur chaque échiquier.
C'est ainsi que commença la première leçon de résistance avec le Temps.
Chaque fois qu’il terminait une partie il mettait le disciple à réinstaller les pièces et pions.
Ce processus prit fin quand perdit le dernier disciple.
Répétition mentale.
Les disciples comprirent que l'objectif était autre.
Cela n'avait pas d'importance pour le Maître s’ils perdaient, mais comment et à quel moment.
Il fallait qu’ils résistent autant que possible.
Le but n'était pas la victoire.
Car ils ne jouaient pas aux échecs.
Ils jouaient sur les échiquiers.
Donc ce n’était pas un combat mais juste une préparation.
Le Maître ne jouait jamais avec ses disciples.
Il leur indiquait des stratégies.
Il leur apprenait l’endurance.
Pour combattre avec à l'heure du besoin.
Quand ils le comprirent les disciples commencèrent à jouer différemment et il leur enseigna d'autres systèmes.
Pour qu’ils soient en mesure de faire face au système quand il essaierait de les éliminer par la manipulation.
Lorsqu’ils faisaient un mouvement ensuite ils regardaient si le Maître souriait et si c’était le cas ils savaient qu'ils avaient réussi un acte.
Peu à peu avec la vitesse du Temps il les mit à jouer sur d'autres échiquiers plus complexes avec des structures et des règles tandis que les mouvements des pièces et des pions ne changeaient pas.
De cette façon, ils découvrirent les arts martiaux mentaux qui leur permettraient de résister et surmonter avec lui les instruments de la barbarie.
Echiquier mental
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
L'ennemi n’était pas la mort.
La mort n'était que le début.
C’était plus une donnée.
La question était la suite et cela demandait une préparation.
Les disciples étaient devant les échiquiers.
Ils pensaient qu'ils allaient jouer aux échecs.
Ils étaient tous du même côté.
Chacun avait son échiquier.
Ils estimaient que l'objectif était de gagner le Maître.
Au début, ils rirent ensemble.
Mais le Maître ne leur dit rien.
Il joua le premier coup sur chaque échiquier.
C'est ainsi que commença la première leçon de résistance avec le Temps.
Chaque fois qu’il terminait une partie il mettait le disciple à réinstaller les pièces et pions.
Ce processus prit fin quand perdit le dernier disciple.
Répétition mentale.
Les disciples comprirent que l'objectif était autre.
Cela n'avait pas d'importance pour le Maître s’ils perdaient, mais comment et à quel moment.
Il fallait qu’ils résistent autant que possible.
Le but n'était pas la victoire.
Car ils ne jouaient pas aux échecs.
Ils jouaient sur les échiquiers.
Donc ce n’était pas un combat mais juste une préparation.
Le Maître ne jouait jamais avec ses disciples.
Il leur indiquait des stratégies.
Il leur apprenait l’endurance.
Pour combattre avec à l'heure du besoin.
Quand ils le comprirent les disciples commencèrent à jouer différemment et il leur enseigna d'autres systèmes.
Pour qu’ils soient en mesure de faire face au système quand il essaierait de les éliminer par la manipulation.
Lorsqu’ils faisaient un mouvement ensuite ils regardaient si le Maître souriait et si c’était le cas ils savaient qu'ils avaient réussi un acte.
Peu à peu avec la vitesse du Temps il les mit à jouer sur d'autres échiquiers plus complexes avec des structures et des règles tandis que les mouvements des pièces et des pions ne changeaient pas.
De cette façon, ils découvrirent les arts martiaux mentaux qui leur permettraient de résister et surmonter avec lui les instruments de la barbarie.
juillet 2014
L'éclat noir de l'arménité
L'obsidienne n'était pas seulement noire comme l'histoire.
Elle était aussi tranchante que le crime.
Seulement c'était sa diaphanéité et sa pureté
qui emportaient mon regard dans le tréfonds de sa passion.
L'éclat noir de l'arménité
celui qui avait marqué les dragons
s'enfonçait peu à peu dans la mémoire
pour ne pas oublier l'essentiel.
Paradoxe minéral,
mémoire oubliée,
lutte inégale
et grandeur humaine.
Telle était la leçon de la pierre d'antan.
Nikos Lygeros
L'obsidienne n'était pas seulement noire comme l'histoire.
Elle était aussi tranchante que le crime.
Seulement c'était sa diaphanéité et sa pureté
qui emportaient mon regard dans le tréfonds de sa passion.
L'éclat noir de l'arménité
celui qui avait marqué les dragons
s'enfonçait peu à peu dans la mémoire
pour ne pas oublier l'essentiel.
Paradoxe minéral,
mémoire oubliée,
lutte inégale
et grandeur humaine.
Telle était la leçon de la pierre d'antan.
Nikos Lygeros
(2011)
*****
Le fou
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Le fou
n’a aucune valeur
en soi
mais en fonction
de sa couleur
sur l'échiquier
parce qu’ainsi seulement
il s’associe
avec le roi
qui est toujours
le stigmate du temps
aux échecs
simplement souviens-t-en
car, parfois,
les anciens disent
aussi des choses
qui arrivent
parce qu’ils connaissent
l'importance
de la continuité
pour l'Humanité.
*****
Le talon italien
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Aie dans ton esprit
le talon italien
pour comprendre
la destination
du programme
de l’énergie
qui viendra
du fond
du grand bleu
pour libérer
tous les éléments
qui ont attendu
des siècles
afin de renforcer
notre patrie
ainsi avec cet objectif
en tête
tu imagineras
aussi le futur
de la marche
du passé.
*****
Notre musique
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Notre musique
est la production d’une oeuvre
dans le silence
pour que ne l’emporte pas
le bruit insipide
de l'oubli social
qui ne sait plus
que l'humanité
est une valeur
que tu ne peux
transgresser
sans pâtir
du glaive de la justice
même lorsque
les autorités du pouvoir
te donnent à tort
la sensation terrifiante
que tu peux seul
commettre un génocide
sans avoir à payer.
*****
Pour partager
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Pour partager
ton silence
tu as besoin
de musique
et si tu n’as pas oublié
l’esprit
de Byzance
alors tu penseras
que nos sons
ont été créés
depuis des siècles
et même maintenant
ils nous suivent
autant que nous les suivons
pour éclairer
le chemin
sur lequel les gens
s’avanceront
pour voir la vérité
et trouver la beauté
qui sauvera le monde.
*****
Le son
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Le son
est mémoire
et bruit
l’oubli
ainsi la musique
aide
notre esprit
à voir
la lumière
du silence
sans se perdre
pour que se réjouisse
notre âme
et puis notre pensée
ravie
lorsque se concrétise
l’oeuvre
qui unit
les notes
pour créer
une composition.
*****
Le metteur en scène
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Le metteur en scène
est partout
sans être
nulle part
parce que son oeuvre
est holistique
et non topique,
qu’elle ressemble
au cinéma
qui touche
la gamme complète
des possibilités
pour mettre en œuvre
efficacement
la vision
qui change les vies
parce qu'il crée
l’avenir
de l’humanité
au-delà des limites
de la société.
*****
L'esprit révolutionnaire
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
L'esprit révolutionnaire
de Rigas Féréos
créa le fondement
de la Société Amicale
qui considérait comme une dette
de suivre
le précurseur
pour réussir
l'impensable
quand tout le monde
se mettait à genoux
car ils avaient oublié
le ciel
et le soleil
de la justice
tandis que les Amicaux
mettaient le croissant
aux abois
pour qu’apparaisse
la vérité
de la liberté.
*****
Quand Socrate t'a piqué
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Quand Socrate t’a piqué
tu as eu mal à l’épaule
et tu n’as pas compris pourquoi,
pour l'avenir de l'histoire
cet acte et non le mouvement
est le changement de phase
car tu n’as pas rencontré
le Petit Prince dans le désert
et tu n’as pas su que depuis
il avait commencé l’oeuvre
comme tu pensais que toi aussi
tu existais seul
en raison de l’illusion
et de l’étroitesse
de l’imagination
puisque l’intelligence
n’a rien pu voir
de l'avenir
et de la nécessité
de l’Humanité.
*****
600 ans
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Les espagnols
ont eu besoin de
600 ans
pour s’affranchir
et vivre
libres
et toi
tu n’as pas compté
que depuis 1453
nous n’avons pas encore
atteint la même longueur
de supercordes temporelles
mais tu continues
à croire
qu'absolument rien
ne se passe
pour changer
la situation
alors que la seule chose
à faire
est de changer
ton esprit
pour y arriver.
*****
La vérité engendre la beauté
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
La vérité engendre la beauté
en raison de la nécessité
pour l’évolution
que nous n’oubliions
absolument rien
et mesurions
les moyens
dans les capacités
qui transforment
le monde entier
parce qu’elles créent
à travers l’impensable
l'inconcevable
et le futur
qui vit à partir de cet instant
devient un noeud
pour sauver
l’Humanité
de ses oublis.
*****
L'essence de la réalité
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
L'essence de la réalité
est l'histoire
qui n’enregistre pas
tous les phénomènes
mais seulement les faits
qui créent
les ramifications
dans le Temps polycyclique
de l’Humanité
parce que sur elles
se construit efficacement
la chronostratégie
puisqu’elle édifie
via la théorie des liens
les schémas mentaux
qui préparent
la mémoire de l’avenir
pour les missions temporelles.
*****
Si tu es juste
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Si tu es juste
et que tu vis dans le cadre
de la polycyclicité
dans le champ
de la vacuité
dans le champ d'action
de l’Humanité
et dans le champ de bataille
contre la barbarie
alors tu es résistant
parce que même si tu es
sans armure
tout ton corps
ne fait plus qu’un
avec ta mission
parce que ton ontologie
est seulement et seulement
la téléologie
à cause de la nécessité.
*****
Au début, les enfants
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Au début, les enfants
font ce qu’ils peuvent
mais apprennent petit à petit
à réaliser ces choses
qu’ils ne peuvent pas
et via l'enseignement
par l’exemple
du Maître vivant
des morts
et de leurs livres
l'enfant devient
un nouveau disciple
qui réussit désormais
à faire ce qu'il ne peut pas
pour aider
l'aide
qui aime
l’Humanité
en raison de la nécessité
du Temps.
*****
Je peux pardonner
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Je peux pardonner
mais je n’oublie jamais rien
parce que la mémoire
nous protège
de ces rayas
qui sont indignes
mais toujours en mesure
d’opérer sournoisement
pour sauver leur peau
quand ils voient en cachette
qu'il existe une issue
pour passer
à travers ce qu’il faudrait faire
au-delà du devoir
pour se défendre
de la barbarie
à cause de la peur
et pour ne pas subir
les tortures
d’un régime
qui ne respecte rien
c’est pour cela que je n’oublie pas
jamais et rien.
*****
Quand tu vois la Croix
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Quand tu vois la Croix
et que tu ne sais que faire
n’oublie pas l'épée
qui change de forme
pour se transformer
en une nouvelle lettre
qui révèle
Jésus-Christ
ainsi tu comprendras
quel est notre oeuvre
et notre rôle
dans ce monde
avec les missions
de l’Humanité
où est né le besoin
de résister
aux sociétés de l'oubli
et à la Barbarie
des génocides
qui empiètent
sur les hommes,
les innocents, les justes
et ceux qui restent
libres.
*****
Lorsque chaque crétin
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Lorsque n’importe quel crétin
sort pour nous dire
qu’il a des opinions spéciales
et des contacts cachés
qui soutiennent
ses affirmations
et que par la suite
il se contredit lamentablement
mais n’accepte pas
sa lourde erreur
il n’est même pas nécessaire
de le laisser
les dire tout seul
sans se perturber,
il vaut mieux
qu’il sache que nous sommes
seulement contre lui
et s’il recommence à nous ennuyer
pour essayer de convaincre
notre peuple innocent
qu’il sache que depuis le début
nous sommes tous
de Kolokotronis
et que nous aussi nous avons des avis
que le feu et la hache
à ceux qui se prosternent.
*****
Le départ de Roger
Nikos Lygeros
A Roger Hanin
(1925 - 2015)
Le départ de Roger
ne nous a pas surpris
mais notre tristesse
n'en était pas moins là
puisque nous le considérions
comme de notre famille
tellement nous avons
partagé de moments
inoubliables ensembles
car il s' agissait pour nous
d'un morceau d'histoire
qui est allé bien au-delà
des pieds-noirs
puisqu'il a su toucher
non seulement les patos
mais aussi les étrangers
grâce à sa générosité
et son humour légendaire
à toute épreuve
car il avait traversé
les strates du temps
pour témoigner
sur la souffrance
mais aussi sur l'humanité
des hommes qui n'oublient pas
même s'ils pardonnent.
*****
Si tu écoutais la joie
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Si tu écoutais la joie
alors toutes les matinées
seraient différentes
après avoir vu le feu
dans le cœur
mais comme tu n’as pas bien regardé
tu n’as pas bien vu
la blessure
que nous avions depuis longtemps
quand nous étions enfants
dans notre petit quartier
avec la poigne et le poing
pour entrer dans le monde
comme si nous avions des épées
cachées dans le sable
nous avons peint des cheveux rouges
que tu ne trouveras plus nulle part.
*****
L'oubli
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Tu es cloué dans la solitude
comme un phare au milieu du sable
mais tu n’as pas bien oublié.
Tu avais les mains tachées d’encre
tandis que je gardais deux baisers
et nous avons brûlé l’éclaircie.
Ainsi tu n’as pas vu le feu
que tu laissais au cœur
et qui s’est perdu avec la joie
*****
Inconscience collective
N. Lygeros
Nous marchons dans le sable
sans regarder nos traces
qui s’effacent dans le vent.
Nous n’emportons que nos désirs
et nous oublions nos passions.
A la recherche d’une oasis factice,
nous tombons dans le piège des mirages.
Et même si nous avons encore
le goût du sable dans la bouche,
notre langue ne recherche
que la fraîcheur de l’oubli.
Car nous voulons tous fuir
les souffrances du passé
pour vivre pleinement
un paradis artificiel.
Seulement le temps n’oublie rien
et son passage blanc sur nos têtes
nous rappelle la souffrance des victimes,
les tortures des survivants.
Alors dans un élan de désespoir
nous tentons de faire table rase
de la mémoire du futur
et nous commettons le génocide de l’histoire.
Au début, tout est si simple, si facile
que personne ne peut résister à la tentation.
Nous oublions les gestes du passé,
puis les souvenirs d’antan
et enfin notre propre identité
afin de devenir à notre tour
les barbares de la mémoire.
*****
Combattant de lumière
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Laisse le silence
j’ai pris toute la douleur
et si tu es un instant
je ne veux que toi.
J’ai brûlé la pluie
comme un rayon de soleil
et volé le baiser
pour trouver l’essentiel.
Viens boire la lumière
je ne suis plus vulnérable,
je suis devenu fort
même si je suis désormais nu.
J’ai brisé la garde
changé le temps
et serré le poing
juste pour te sauver.
J’ai fait l’ouverture
même si c’était un péché
j’ai résolu l'énigme
et tu es devenue histoire.
*****
Si tu pouvais imaginer
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Si tu pouvais imaginer
ce que dirait
Prométhée
à l’Humanité
tu entendrais
un poème
devenu
chanson
pour toucher
le peuple
de la mer
et du temps
et qu’il n’oublie pas
comment a commencé
la vision
après que soit mort
l’éternel
rêve
des dieux
afin qu’il vive
libre
même
assiégé.
*****
Les citrons de la tradition
N. Lygeros
Les citrons de la tradition
à la fête de Menton
étaient toujours
dans notre esprit
comme s’ils avaient conquis
une part de celui-ci
avec les souvenirs d’antan
que transportait Maman
dans le jardin
de sa patrie
puisque ses sirops
donnaient à l’eau
le goût et le parfum
de l’essentiel
que nous cueillons
dans notre tête
pour ne pas toucher
le plus énorme
qui a marqué
les plus petits
tant il ressemblait
au monde jaune
qui était bleu
comme une orange.
*****
Comme l'Ascèse
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
C’est la première fin, le début
parce meurt l’immortalité
mais alors seulement, elle devient vie
et la quintessence est révélée.
Et si toi, tu ne m’as pas crû
jamais je n’ai rien souhaité
pour moi tu étais lumineuse
et j’ai aimé la prière.
Même si chacune de mes paraboles était
une nouvelle touche d’imagination,
n’y voyais que de l'exagération
et au grand jamais le don du sacrifice.
*****
Le cercle de l'amour
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Tu es un morceau de ciel
tombé sur terre
pour fermer la plaie
d’un crépuscule ardent.
Avec moi vit le passé
pourquoi as-tu pris de l’Enfer
l'obscurité la plus noire
pour apporter la lumière au présent.
Pour cela je t’ai crue,
ma liberté,
alors je t’ai volée
mon immortalité.
En plongée dans le ciel
j’ai transformé l'Abîme
en paradis lumineux
avec un océan de pierre.
Tu as mis l'avenir dans la vie
pour que je ne te perde pas
pour que je ne t’oublie pas
tu as enfoncé la mémoire dans l'âme.
*****
Le baiser de l'âme - N. Lygeros
Myrrha
(http://www.latelierdemyrrha.com/galeries/)
Le baiser de l'âme
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Traduit du Grec par A.-M. Bras
J’ai profondément vu dans tes mains
le bout du chemin
et, de nouveau, j’ai attrapé les ailes
de l’âme blessée.
A mon coucher de soleil rouge
je ne savais pas quoi te dire
alors je t’ai enlacée
pour t’enlever au loin.
Là-bas, je t’ai donné l’âme
quand j’ai embrassé ta bouche
pour la vie passée
sans blesser son corps.
Après la fin du commencement
comme si tu revivais de nouveau
tu te souvins de la plus ancienne
parce que tu n’avais pas encore oublié.
Alors tu m’as trouvé avec des ailes
au sein de tes entrailles
et tu as cru dans le ciel
qui s’était replié pour que je te trouve.
*****
Dis-moi un mot - N. Lygeros (Poème)
Dis-moi un mot
N. Lygeros
Traduit du grec par N. Lygeros
Dis-moi un seul mot, uniquement ce doux mot
car bientôt il fera jour
et viendra l'aube pâle.
Il est bientôt six heures
aussi disons enfin ce mot
dans les lèvres emmêlé
qui n'ose pas sortir.
Le firmament, le grandiose firmament
est encore et toujours sombre
et la nuit se poursuit.
Cependant là-haut
vois l'astre qui timidement
brille dans sa solitude et nous lance un sourire.
La nuit argentée
et mes préoccupations
prises d'un filet de soie
de chevelure blonde.
Il fait désormais jour mais tu n'as nulle gêne
que mes bras vides se soient remplis de cette douleur.
*****
Ton combattant
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Tu prends le soleil pour brûler la mer
tu déclenches l’orage mais ne le vois pas
car tu es fière, tu penses trop vite
mais souviens-toi que je suis le Dernier.
Tu es ma guerre,
je suis ton combat
tu es mon étoile
je suis ta nuit
Je suis ton Chevalier
tu es ma cible
je suis ton âme
tu es ma lumière.
Alors prends mon Temps, apporte-moi ton passé
pour briser l’Espace, Je suis la rafale.
Je mourrai pour toi avec mon épée
et tu commenceras à croire notre Seigneur
*****
Erotokritos (Chant A : Les affres de l'amour. vers 1-382) traduction en vers libres
N. Lygeros
Les tours du destin qui montent et descendent 1
et ceux de la roue qui vont tantôt vers les sommets tantôt vers les profondeurs,
les changements du temps qui n'ont jamais de repos
qui marchent et courent vers le bien et le mal
le bouleversement des armes, les haines et les chagrins, 5
la puissance de l'amour, la grâce de l'amitié
voilà ce qui m'a poussé en ce jour
à raconter et dire les faits et gestes
d'une jeune fille et d'un jeune homme emmêlés ensemble
par une amitié pure et sans défaut. 10
Et que celui qui fut un certain temps esclave de la passion ...
Le chant bleu
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Avec le soleil dans la bouche, j’ai pris ton souffle
pour soulever la mer dans l’ancienne Théra
et retrouver ma source, le chant bleu.
Avec les mains liées, j’ai ressuscité seul
et au fil du temps la douleur a disparu
pour retrouver ma source, le chant bleu.
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Avec le soleil dans la bouche, j’ai pris ton souffle
pour soulever la mer dans l’ancienne Théra
et retrouver ma source, le chant bleu.
Avec les mains liées, j’ai ressuscité seul
et au fil du temps la douleur a disparu
pour retrouver ma source, le chant bleu.
*****
Le conte de la Joie
N. Lygeros
Traduit du Grec par l'auteur
Une rose magnifique et un monstre difforme sous l'arbre du
soleil.
Rose
Peux-tu écrire quelque chose pour moi ?
Monstre
Ce que tu désires, ma rose...
Rose
Je voudrais quelque chose de gai.
Monstre
Mais je ne sais pas si...
Rose
Toi ? Mais tu écris de manière si belle !
Monstre
Je ne sais pas écrire autrement... Je ne fais aucun effort... Je
transcris simplement mes pensées...
transcris simplement mes pensées...
Rose
De si belles pensées dans un corps...
Monstre
Si laid...
Rose
Ne dis pas cela... Puisque tu sais combien...
Monstre
Oui, je sais... Seulement c'est la vérité...
Rose
Ne crois pas la vérité...
Un temps... Regarde seulement la beauté.
Un temps... Regarde seulement la beauté.
Monstre, en la regardant.
Je ne regarde qu'elle...
Rose
Alors ?
Monstre
Tu désires un sujet particulier ?
Rose
Le sujet ne m'intéresse pas, l'important c'est qu'il soit gai.
Monstre
Bien...
Rose
Tu as déjà pensé à quelque chose ?
Monstre
Je crois que oui...
Rose, impatiente.
Dis moi, dis moi...
Monstre
J'ai honte...
Rose
Mais pourquoi ?
Monstre
Car dans cette histoire je suis beau...
Rose
Elle doit certainement être gaie puisque le début est drôle !
Monstre
Alors écoute mon histoire... J'étais assis sous un arbre...
Rose, en montrant l'arbre.
Comme celui-ci ?
Monstre
Oui, exactement le même ! Il s'asseoit sous l'arbre. J'étais assis
ainsi... J'étais silencieux comme la roche et soudain j'ai entendu
des enfants crier. Ils jouaient ensemble et ils étaient joyeux
jusqu'à ce qu'ils me voient...
ainsi... J'étais silencieux comme la roche et soudain j'ai entendu
des enfants crier. Ils jouaient ensemble et ils étaient joyeux
jusqu'à ce qu'ils me voient...
Rose
Que s'est-il passé à cet instant ?
Monstre
Ma beauté les a provoqués...
Rose
Cela est vraiment incroyable !
Monstre
Et pourtant ils étaient jaloux de mes habits et ils ont commencé
à
à les déchirer. Un temps.
Je les voyais qui riaient et mon âme se réjouissait. Silence.
A la fin j'étais nu comme le soleil...
à
à les déchirer. Un temps.
Je les voyais qui riaient et mon âme se réjouissait. Silence.
A la fin j'étais nu comme le soleil...
Rose
Quel dommage que je n'ai pas vu la scène ! Et que s'est-il
passé ensuite ?
passé ensuite ?
Monstre
Mon corps attira leur attention... Ils ne supportaient pas
autant de beauté.
autant de beauté.
Rose
Cela ne m'est jamais arrivé... Un temps. Et qu'ont-ils fait ?
Monstre
Ils ont commencé à me jeter des pierres...
Rose
Rose
Les enfants ?
Monstre
Les enfants ne savent pas...
Rose
C'est exact ! Un temps. Mais toi tu ne parlais pas ?
Monstre
Non, je voulais qu'ils soient heureux... Ils ont donc d'abord
ensanglanté le soleil cependant même blessé il était beau. Ils
n'arrêtèrent de jeter des pierres que lorsqu'il devint bleu et
tomba.
ensanglanté le soleil cependant même blessé il était beau. Ils
n'arrêtèrent de jeter des pierres que lorsqu'il devint bleu et
tomba.
Rose
Tu n'as pas eu mal ?
Monstre
Les héros des contes n'ont jamais mal !
Rose, en riant.
Pendant un instant j'ai oublié que c'était un conte...
Monstre
Avec les paroles tu as oublié ma laideur...
Rose
Tu as raison, je suis idiote... Continue ton conte...
Monstre
Les enfants sont repartis joyeux... Ils avaient laissé derrière
eux le soleil bleu, la beauté brisée sous l'arbre qui s'était
penché sur moi.
eux le soleil bleu, la beauté brisée sous l'arbre qui s'était
penché sur moi.
Rose
Je ne savais pas combien coûtait la joie...
Monstre
Personne ne le connaît, c'est pour cela que nous la
recherchons !
recherchons !
Rose
Moi je t'ai demandé de la joie et tu m'as donné de l'humanité.
Monstre
Les hommes n'ont rien laissé d'autre aux monstres…
Pardon, ma rose !
Pardon, ma rose !
La confession du voyou
N. Lygeros
Traduit du Grec par l'auteur
Là où j'ai touché la terre
j'ai trouvé seulement des pierres dures
mais je n'ai pas pleuré,
il n'y avait pas d'épines.
Entre les fleurs
je n'ai pas choisi la couleur
et je ne les ai pas volées,
elles étaient toutes rouges.
Et maintenant que cette putain de société
a creusé ma tombe
je veux ma pierre
et mes fleurs rouges
même si on me coupe à l'aube.
*****
Les larmes de Jacqueline
N. Lygeros
Les larmes de Jacqueline
sur le violoncelle
ne sont pas seulement
une expression
mais une réalité
qui nous transporte
à travers le temps
pour découvrir
grâce à son jeu
le son d’une musique
qu’une partition seule
ne pourrait rendre
aussi écoute toi aussi
sur tes joues
ses larmes
pour comprendre
l’essence
de la composition
sinon tu resteras
aveugle à la beauté
non pas d’un sentiment
mais d’une exécution
qui est reconnaissance
de la beauté.
*****
Regarde les arbres
N. Lygeros
Regarde les arbres
sans le vent
près de la mer
et de ses vagues
pour découvrir
le ciel
et sa puissance
qui contemple
la réalité
d’un sentiment
surhumain
accroché
aux contorsions
des branches
exactement là
où les bifurcations
provoquent
des ramifications
du temps
capables
d’engendrer
des mondes
au-delà
de ton imagination
car leurs beautés
provient des racines
de l’Humanité
*****
A te, o cara !
N. Lygeros
A te, o cara !
Nous l’avons écouté
à travers l’espace
en même temps
comme une union
qui transcende
les frontières
car elle ne connaît
les obstacles
des sociétés
puisqu’elle appartient
uniquement
à l’Humanité
sans compromis
juste par amour
des hommes
car nous savons
combien ils souffrent
si nous ne sommes
toujours ensemble
pour défendre
la beauté
via la vérité
des actes
de l’œuvre.
*****
Sur la partition
N. Lygeros
Sur la partition
la beauté de la voix
s’inscrit toute seule
comme des notes
pour accompagner
en mesure
la justesse
du trait de lumière
qui dépasse
l’essence de l’être
via le chant
qui transporte
des sentiments
si libres
et si humains
qu’aucune barbarie
ne peut vaincre,
car elle tire
sa force
de l’Humanité
pour traverser
les siècles
et toucher
les hommes
par sa grâce
sans limites
puisque le don
s’offre.
*****
Au-delà des questions
N. Lygeros
Au-delà des questions
pense que ta vie
est faite de réponses
qui appartiennent
à l’avenir
ainsi tout n’est pas
disponible
sur le champ
il est donc
nécessaire
de penser
à l’architecture
du passé
pour écrire
la mémoire
du futur
sans oublier
les bifurcations
et les ramifications
de l’univers
pour transcrire
les codes
qui traversent
le temps
pour aider
les suivants
qui sont
les prochains.
*****
Les enfants surdoués
N. Lygeros
Les enfants surdoués
ne recherchent pas
seulement le pourquoi
mais aussi le comment
afin de traverser
l’histoire du futur
en transcendant
le présent
qui n’est
qu’interface
infinitésimale
sans apport
pour l’imagination
qui touche
les branches
de l’univers
afin de découvrir
l’espace
et le temps
qui sont
simplement
inaccessibles
à une démarche
simpliste
qu’impose
la société.
*****
Il est difficile
N. Lygeros
Il est difficile
de répondre
simplement
à des questions
difficiles
qu’il est facile
de poser
aussi pense
à l’enfant
surdoué
avant de répondre
sans réfléchir
car tu le blesses
puisqu’il attend
une correspondance
que tu te dois
de donner
pour créer
un mouvement
dans l’enchevêtrement
du réseau
des ramifications
de l’avenir
de l’univers
qui engendre
à partir
du passé
*****
Le superbe musicien
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Le superbe musicien
qui a impressionné
la société
de son époque
n'a laissé
aucune trace
à l’Humanité
avant de devenir
le vieux peintre
de la solitude
auquel personne
n’a prêté attention
à cause de la beauté
mais à travers
l’oeuvre
de synthèse
qu’il laissait
pour les suivants
puisqu’il a poussé
les limites
de son savoir
au-delà
des siècles
La petite Rose
N. Lygeros
La petite Rose
vient d’arriver
sur notre planète
comme un souvenir
du petit prince
ce jour de Décembre
aussi légère
qu’un flocon de neige
sur le désert
d’une oasis
pour préparer
la venue
de Jésus
grâce à ses pétales
d’une couleur
de baiser
qui embrasse
l’Humanité.
*****
N. Lygeros - Avec la nostalgie
N. Lygeros - L'interprétation de Robert
La lune
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
La lune
comme un tambour
à la parade
est venue
te toucher
de sa lumière
plus près encore
pour que tu n’oublies pas
sa force
et son influence
sur les hommes
en haut
la nuit quand
ils se sentent
seuls
mais
qu’ils n’ont pas
le même
jouet
avec des billes
en verre
de couleur.
*****
Avant de mourir
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Avant de mourir
sa mère
avait demandé
d’avoir un enfant
blanc comme la neige
rouge comme le sang
et noir comme l'ébène
ainsi
quand naquit
Blanche-neige
elle avait
une peau
blanche
des lèvres
rouges
et des cheveux
noirs
c’est
ce qui est écrit
dans le conte
des frères
Grimm
dans lequel
ils ont rassemblé
beaucoup
d’hypothèses.
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Avec les aiguilles
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Avec les aiguilles
de l'horloge
tu as modelé
les corps
qui s’unissent
non seulement
à minuit
mais à chaque heure
toujours différente
où l'un passe
sur l'autre
parce que
c’est un lien
qui ne regarde pas
seulement les distances
et les relations
car il voit
le Temps
polycyclique
et recherche
la substance
loin
au-delà du jour.
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Nous marchions
N. Lygeros
Nous marchions
à travers le blanc
trop rude
de la neige
pour accomplir
notre mission
en pleine campagne
car la destination
était obligatoire
comme si nous avions
été choisis
pour réaliser
l’impensable
dans une région
existant à peine
pour l’humanité
des vivants
aussi en découvrant
l’espace étendu
comme un lac
en montagne
nous nous sommes dit
qu'il était temps
de changer.
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Dans la blancheur
N. Lygeros
Dans la blancheur
du paysage
nous voyagions
totalement libres
de nos mouvements
car personne
n'osait s'aventurer
dehors
sans protection
et nos traces
semblaient être
les premières
depuis des jours
après la tempête
qui avait enseveli
toute la région
sous l'épaisse couche
d'une neige
éternelle
descendue
des cimes
des montagnes
d'antan.
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Prends la mesure
Prends la mesure
du chemin perdu
entre le tic et le tac
de l'horloge du salon
pour comprendre
le koan qui demande
ce que nous sommes
entre deux pensées
et tu réaliseras
sans aucun doute
l'importance du travail
que nous devrons accomplir
pour l'Humanité
sinon nos battements
ne seraient finalement
que ceux d'un papillon
qui ne peut comprendre
le monde dans son ensemble
faute d'harmonie.
Nikos Lygeros
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