mardi 27 juillet 2021

LES CINQ DE LISBONNE " La mort ou la Liberté" - 27 JUILLET 1983

LES 5 DE LISBONNE

Setrag, Vatché, Simon, Sarkis et Ara

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                                          EDITORIAL :  Mourir pour la liberté

Publié en 1983 Journal Haïastan n°444

Le 27 juillet 1983, l’action de cinq jeunes Arméniens stupéfiait le monde. Brisant le mur du silence bâti autour de la Question Arménienne durant des décennies, cinq jeunes Arméniens proclament notre impatience à la face du monde. « La Mort ou la Liberté ». Par cette devise imprégnée dans leur conscience, ils ont montré que l’on pouvait mourir sur l’autel de la liberté; une liberté inhumainement interdite à leur peuple.

Leur acte révolutionnaire est un tournant dans les actions armées menées à ce jour. Tournant, car ils ont montré une foi indéterminée dans l’aboutissement de leurs buts. Ils ont révélé au monde entier, eux les représentants de milliers d’Arméniens, que le dur chemin vers la résolution de notre cause ne peut décourager la jeunesse arménienne, bien décidée à suivre leurs traces. Un tournant, aussi parce que par cette action, cinq jeunes Arméniens ont prouvé que les menaces lancées par les services secrets turcs et le général Evren ne peuvent rien face à la détermination. Au contraire, ce sont ces derniers qui doivent prendre garde devant les avertissements des Révolutionnaires arméniens.

Les Arméniens n’ont aucune leçon de morale à recevoir des grands de ce monde qui, ici et là, prononcent des discours sur les Droits de l’Homme. Le peuple arménien a déjà tracé son chemin de lutte pour l’obtention de ses droits imprescriptibles, que ce chemin plaise ou non à MM. Reagan et Turkman qui n’hésitent pas à bafouer les droits légitimes des peuples et nations. Et comble de l’hypocrisie, M. Turkman fait appel aux nations « civilisées » pour déployer tous leurs moyens contre ces attaques « barbares ».

Comment peut-on imaginer qu’aujourd’hui de tels actes soient qualifiés de « barbares » par les nations dites civilisées, alors que le Génocide d’un million et demi d’Arméniens, la négation de cette barbarie et l’occupation de nos terres sont passées sous silence ?

Comment le gouvernement turc, par l’intermédiaire de son ministre des affaires étrangères, ose-t-il qualifier honteusement ces actions révolutionnaires, alors qu’il n’hésite pas, aujourd’hui encore, à massacrer des populations kurdes et que ce même monde dit civilisé reste impassible, sourd, aveugle ? Ces gens-là n’ont qu’un droit : celui de se taire.

Le caractère révolutionnaire de ces cinq Arméniens démontre que la jeunesse arménienne, négligeant la mort est prête au pire sacrifice jusqu’à ce que le monde rende hommage aux martyrs de 1915 et que soient restituées ses terres au peuple arménien.

Non, à Lisbonne, ces Arméniens ne se sont pas sacrifiés gratuitement ou pour quelques lignes dans la presse.

Il faut être aveugle pour ne pas voir la détermination de tout un peuple, symbolisé dans les corps carbonisés de ses héros.

Il faut être sourd pour ne pas entendre l’écho de leur lourd message à jamais gravé par leur action.

Il faut être muet pour passer sous silence les droits légitimes du peuple arménien.

Aujourd’hui, prenant une autre dimension, la lutte de libération nationale du peuple arménien forcera les aveugles à ouvrir grand les yeux ; car si le peuple arménien a donné des Adjemian, Daghlian, Yahneyan, Aprahamian et Kerdjlian, demain, il en donnera des milliers d’autres dont les sirènes d’alarmes perceront les oreilles des sourdes, contraignant les pays dits civilisés et les dictatures à enfin parler.

Non, leur mort n’est pas gratuite. Leur message est un exemple pour des milliers de jeunes arméniens. Leurs images seront à jamais gravées dans non mémoires.

Et demain, victorieux dans notre combat quittant notre terre d’exil pour rejoindre le Yergir, nous vous emporterons avec nous, Setrag, Vatché, Simon, Sarkis et Ara pour rejoindre l’armée des fedays, ces soldats de l’ombre, morts pour que vive le peuple Arménien.

 Note : transmis par Laura Forlani-Parseghian - 

Les Commandos des justiciers du génocide arménien est une organisation armée formée en 1972 par la Fédération révolutionnaire arménienne et autodissoute en 1986.

En 1983, elle prend le nom d'Armée révolutionnaire arménienne. L’attentat a lieu à l’ambassade de Turquie à Lisbonne, le 27 juillet 1983 dans la matinée . Il fait sept morts : les cinq membres du commando, un policier portugais, et la femme de l'ambassadeur turc

.Ce 27 juillet 1983, l’action de ces cinq jeunes Arméniens stupéfiait le monde. Brisant le mur du silence bâti autour de la Question Arménienne durant des décennies.Ce jour là, cinq jeunes Arméniens proclament l’ impatience à la face du monde. « La Mort ou la Liberté ». Par cette devise imprégnée dans leur conscience, ils ont montré que l’on pouvait mourir sur l’autel de la liberté.Le caractère révolutionnaire de ces cinq Arméniens démontre que la jeunesse arménienne, négligeant la mort est prête au pire sacrifice jusqu’à ce que le monde rende hommage aux martyrs de 1915.

Nous ne vous oublierons jamais et nous emporterons, chacun de vous avec nous, Setrag, Vatché, Simon, Sarkis et Ara nos soldats de l’ombre, morts pour que vive le peuple Arménien.

Un mémorial est inauguré pour ces 5 héros dans l’église Saint-Vartananz (New Jersey).

Depuis, la FRA organise tous les ans des cérémonies religieuses en l’honneur des « cinq de Lisbonne »notamment à Glendale, Los Angeles, Beyrouth, Paris, Marseille, Valence et Décines-Charpieu.


mercredi 7 juillet 2021

Le maître du duduk arménien Djivan Gasparyan est mort -


 

DISPARITION

Le maître du duduk arménien Djivan Gasparyan est mort

Nous venons d’apprendre ce matin à Erévan, la disparition du plus célèbre dudukiste Arménien, artiste Populaire d’Arménie et d’Union soviétique, Djivan Gasparyan à l’âge de 92 ans.

C’est son petit-fils Djivan Gasparyan qui a donné la nouvelle de la mort du grand artiste du duduk mondialement connu.

Djivan Gasparyan était né le 12 octobre 1928 dans le village de Solak dans la région de Kodayk en Arménie. Il avait eu une enfance difficile avec la disparition de sa mère alors qu’il était encore jeune. Son père a participé à la Seconde guerre mondiale. Pour cette raison Djivan Gasparyan a passé son enfance à l’orphelinat. Il découvrait le duduk à l’âge de 6 ans. En 1947 il se rendait à Moscou pour un concert. Après le concert il recevait des mains de Staline, une montre « Pobeda ». En 1956 il gagnait son premier prix, en 1959 sa première médaille d’or au 4e festival international de l’Unesco. Dans le même concours il gagnait en 1962 une médaille d’argent, en 1973 le bronze. En cette année 1973 il recevait également le titre d’Artiste populaire d’Arménie. En 1988 il débutait une carrière internationale. Il a participé aux musiques de films dont « La dernière tentation du Christ », « Gladiator », « Sirana », « Diamant de sang ». Djivan Gasparyan a produit plus d’une vingtaines d’albums et a enregistré plus de 1000 musiques au duduk a participé à près de 20 000 concerts…

Avec la disparition de Djivan Gasparyan, l’Arménie, la diaspora arménienne et le duduk arménien perdent le plus célèbre de son ambassadeur. 

Le président arménien Armen Sarkissian et le Premier ministre d’Arménie par intérim, Nikol Pachinian ont rendu hommage à Djivan Gasparyan par un message relevant l’apport de ce célèbre grand maître du duduk à l’Arménie.

Article sur le site des Nouvelles d'Arménie Magazine

https://www.armenews.com/spip.php?page=article...

Krikor Amirzayan

par Krikor Amirzayan le mardi 6 juillet 2021

© armenews.com 2021

                                 C'était en 2012 à Perpignan

                       Le sublime concert qu'il a donné pour les                                      perpignanais au Palais des rois de Majorque

https://dzovinar.blogspot.com/2012/11/djivan-gasparyan.html