mardi 19 avril 2016

Finale innovante - Dans le cimetière français - Il y a 51 ans - N. Lygeros

Finale innovante
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Il n’y avait jamais eu autant de pierres sur le bois.
Mais d’ores et déjà il en voyait d’autres.
C’était sa caractéristique.
Il n'existait ni fin ni saturation pour lui.
Le quotient aussi improbable que cela semblait,
continuait son évolution positive
parce qu’il l’alimentait non avec des exercices
mais avec des problèmes de l'Humanité.
Il n'y avait pas besoin d’en chercher d’autres
dans sa vie quotidienne
puisque celle-ci n’existait pas
aussi loin qu’il remontait dans son passé
même dans le polycyclique.
Il examina d’une autre manière le goban.
Pensée latérale.
Le bois et la pierre
poursuivaient le voyage de l'épée
à l’étrange poignée.
Mais qui le voyait?
Même les fleurs auraient du mal
sauf si c’était pour l’Epitaphe.
Il plaça la dernière pierre.
Il n'attendait plus rien de l'adversaire
à part la confirmation
de sa démission.
Et elle apparut sur l'écran.
Jamais auparavant ce n’était arrivé.
Alors l'aigle regarda la terre à nouveau.

*****
*****

Dans le cimetière français
N. Lygeros

Dans le cimetière français
avec ses milliers de croix
de soldats morts pour la France
sur la terre de Gallipoli,
nous avons découvert les noms
de ces hommes d’antan
qui se sont sacrifiés
pour nous montrer
le chemin, de la liberté
et la valeur de la résistance
contre l’infâme barbarie
car ils ont continué
malgré les affres
et l’horreur des tranchées
à croire en Jésus Christ
aussi en voyant
certains crucifix brisés
nous avons compris
quel était notre rôle
dans le futur proche
et nous avons décidé
de libérer ces territoires
afin que nos morts
ne soient plus esclaves.

*****
*****


Il y a 51 ans
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras


18 Avril 1955

Il y a 51 ans
est mort
notre Albert
mais nous n’avons rien
oublié
de ce qu’il
nous a laissé
parce que ses théories
ont changé
notre monde
et nous ne voyons plus
l'univers
de la même manière
pour cela je veux que toi aussi
tu lises
un peu plus
sur lui
puisque sa vie
appartient désormais
à l'histoire
de notre futur
depuis
qu’il a pensé
pour nous.

*****





samedi 16 avril 2016

Tristesse



Dans ce monde 
que l'harmonie fuit
nous essayons de vivre
de construire quand même
pour d'autres lendemains
mais le coeur n'y est plus.
Que de tristesse et de pleurs
tandis que fleurit le lilas.

Dzovinar

vendredi 15 avril 2016

Le Fuseki élu - La symphonie de pierre et le Tsumego - Tesuji avec mort - Le nécessaire sacrifice - Le coup de Yose - N. Lygeros



Le Fuseki élu
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Pourquoi tant étudier l’incompréhensible?
Qui étudierait ces diagrammes?
Qui lirait les notes?
Personne dans son cercle vraisemblablement.
Mais n'était-ce pas ainsi toute sa vie?
Bien sûr, il y avait aussi des interprétations erronées.
Ainsi les observateurs extérieurs
ne connaissaient même pas la raison de son existence.
Et ceux de l’intérieur avaient l'impression
qu’ils suivaient même s’ils n’étaient pas suivis.
Les détails n’avaient pas de sens.
Ils ne voyaient pas les indices
Et les schémas mentaux restaient invisibles.
Ils ressemblaient aux mathématiques
Mais n’en étaient pas
au moins au premier abord.
Parce que, avec l'intelligence artificielle
et l'apprentissage amélioré
l' enseignement avait d'autres dimensions.
Il avait non seulement de la profondeur,
il avait du sens et de la portée.
Avec les premiers placements
la prédominance de la stratégie sur la tactique
était évidente il n’y avait pas de doute.
Et de cette manière
la marche se transforma en ouverture.
Les degrés de liberté étaient devenus une entité.
L’entretien avec les pierres avait commencé.
C’était une compréhension sans son.

*****
La symphonie de pierre et le Tsumego
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

La science-fiction était l’existence
pour ceux qui ne pouvaient pas voir
comment était le monde réel.
La plupart voyaient le tableau
sans rien connaître de la matrice.
Ils voyaient des vecteurs partout
sans prendre conscience de l'existence des tenseurs.
Mais quel sens avaient les indicateurs
si les engrenages n’existaient pas
sauf si l’horloge était individuelle.
Il en allait de même pour le cerveau.
Qui pouvait comprendre le petit problème
à moins de le vivre de près.
S’il n’avait pas le même niveau.
Le quotient intellectuel ne montrait que ce qui paraissait
il n'expliquait rien à celui qui ne savait pas.
Et la mesure ne parlait pas des échelles.
Les pierres avaient le même poids
leur structure seulement était importante
et seul l’ensemble l’était.
C’était pareil pour les neurones.
Au moins pour ceux qui en faisaient usage.
Même avec cent milliards
la différence qui faisait la différence
était le mode d'interface.
Et la topologie cérébrale ressemblait
à une symphonie de pierre.
Alors on entendit le Tsumego.

*****
Tesuji avec mort
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

La mort était le début.
C’était pour cela que les fleurs étaient si importantes.
Il pensa à Algernon mais qui d'autre le ferait.
Mais il fallait que cela soit.
Ce serait ici et même après.
Non sans raison.
A cause de la nécessité.
Et de la parole d’honneur.
C’était le code.
Même s’ils étaient si rares ceux qui le lisaient.
Ils parlaient de la Résurrection avant la Crucifixion.
Ils vivaient la Crucifixion et ne voyaient pas le sacrifice.
En fin du compte pour de nombreuses personnes
un demi-dieu ne pouvait pas être un héros.
Ils n’y étaient pour rien.
C’était leur niveau.
Pour eux, c’était pareil pour le Dieu-fait-homme.
Puisqu’il y aurait la Résurrection pourquoi donner
une quelconque importance aux souffrances de la Crucifixion
et pourquoi avoir de la peine pour les traitrises
qu’il avait endurées
puisqu’il les surmonterait à la fin.
Ainsi étaient les purs qui n’étaient pas innocents.
Et ensuite ils se demandaient pourquoi ils ne voyaient pas
la lumière de l'Ascension.
Ils ne connaissaient que l'envie.
Comment leur apprendre la non-haine.
Pourtant le Tesuji fut joué.

*****
Le nécessaire sacrifice
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Le sacrifice était nécessaire
même s'il n'était pas compris par tous
Son existence avait de l’importance pour tous.
C’était pour tous seulement, non pour chacun.
L’exclusivité n'avait pas de sens.
La polychromie n'appartenait à aucune tesselle.
Là encore, les pierres étaient seulement
blanches et noires.
Il n'existait pas de zones grises.
Et sur l'oubli, il écrivit la vérité.
Les bords changèrent les données.
Le contexte détermina le terrain.
Ainsi, le problème de cohérence
créa d’abord les fronts
et par la suite les frontières.
La lutte n’était pas seulement un exercice
de vie et de mort.
Il fallait surmonter la mort.
Le schéma mental de la polycyclicité
avait besoin d’un générateur,
la base était insuffisante.
Le mont avait joué des milliards de fois
pour voir l’immobilité.
Et l'endroit était non seulement local
Il devait jouer un rôle stratégique
et la probabilité était seulement
une sur mille.
Pourtant ce fut possible pour son cerveau
et il la choisit sans crainte.

*****
Le coup de Yose
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Le 19 n’était pas seul.
Tout d'abord la somme de 9 + 1 + 9.
Et le triangle avait une diagonale décuplée.
Après la place où Dieu
avait mis sa main
les choses étaient maintenant complètement différentes.
L'impensable était arrivé
et changé la route
parce que c’était une branche sur la croix
Des mondes multiples apparurent.
L’infini n’était pas seul.
Le nombre des infinis était infini.
Pour ceux qui voyaient la poussière derrière les pierres.
Donc, avec les étoiles dans la bouche
il continua à mettre la main
sur les pierres
pour ne pas blesser l'autre.
Et si cela le blessait, cela ne changeait rien.
Comme il appartenait à l'Humanité
la protection était nécessaire.
Nouveau schéma mental.
La capacité de transcender les incapacités
ce n’était pas seulement une caractéristique humaine
mais un élément clé de la stratégie
puisque alors qu'il travaillait seulement avec ce qu'il avait
il était en mesure de réussir l'impensable
à l’heure de la nécessité 
pour ouvrir la voie
au-delà des obstacles de Yose.

*****

Si tu connais
N. Lygeros

Si tu connais
Nicolas Bourbaki
il est certain
que le nom 
de Claude Chevalley
ne t’est pas inconnu
seulement sais-tu
qu’en dehors
des groupes
il avait aussi 
une passion
pour le jeu de Go
après son voyage
dans le pays
du soleil levant
et que chaque fois
qu’il avait
la visite d’un étudiant
chez lui
il lui montrait
sa partie commencée
pour l’initier
à cet art martial
de l’esprit
et à ce point
entre l’Europe
et l’Extrême-Orient.

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lundi 11 avril 2016

L'homme qui parlait aux pierres - Le premier atterrissage - La trajectoire de l'ouverture - N. Lygeros


N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras


C’était un autre monde.
Sans aucun doute.
C’était la sensation que tu as quand change le jour
à l’heure où tu es en avion
et que tu ne sais plus
où tu te trouves précisément dans le temps.
Seulement ici le problème concernait l'espace.
Et celui-ci était fait de bois.
Il était monoxyle
Comme une tortue sur quatre pattes.
Quelqu'un avait fait la quadrature d’un tronc d'arbre.
Et mis à la surface 
de fines lignes noires
qui créaient des intersections.
Sur neuf points il y avait même des étoiles.
Avant ce siècle personne n’avait vu
cet objet en Europe
tandis qu’en Extrême-Orient
il constituait déjà un symbole
depuis de nombreux siècles.
Cela n'expliquait pas bien sûr la raison de son existence 
sur ce point nodal de l'espacetemps
sauf le fait
qu’à côté il y avait un homme.
Lui aussi, ressemblait à tout un chacun
mais personne ne lui ressemblait
parce que lui c’était
l'homme qui parlait aux pierres.

*****
Le premier atterrissage
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras


Nombreux mouvements et brusques.
Apparemment sans raison alors que c’était normal
au premier niveau de la grisaille.
Après le grand virage, la trajectoire se stabilisa 
et apparut la partie supérieure du fameux bois.
Il n’avait pas bougé.
Il voyageait depuis des siècles déjà.
La terre était devenue bois pour la préparation.
Mais les pierres n’étaient pas encore apparues.
Il y avait un ordre abstrait mais sans ordonnance.
Le monde n'avait pas commencé
ni le jeu de la vie.
Il attendait un autre joueur
au-delà du blanc que les nuages avaient créé.
Il savait que c’était un phénomène rare
et attendu.
Il fallait que cela se passe de cette façon
et c’est ce qui arriva.
Le noir était avant le blanc.
C’est ce que disait la tradition.
Et ainsi apparut la montagne blanche.
C’était le moment opportun.
Et par-dessus tous les blancs la pierre apparut.
La première.
Les doigts l’avaient libérée
de l’étrange objet
et placée sur le bois.
Sans bruit.
Ce fut le premier atterrissage en ce monde.

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La trajectoire de l'ouverture
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras


Ce n’était pas vraiment une ouverture.
Elle n’avait pas les caractéristiques classiques.
Mais ressemblait bien sûr à une trajectoire.
On aurait dit plutôt un réseau neuronal.
Mais qui pouvait le dire à coup sûr.
Ce n’était pas seulement à cause de la méthodologie
Monte Carlo.
Maintenant existaient aussi des couches profondes de neurones.
Elles ne cachaient rien d’autre que leur profondeur
et ne permettaient pas d’interprétation directe de ses conclusions.
L’autre monde avait d'autres êtres.
Parler aux pierres était le début.
Même les erreurs avaient un autre sens.
Rien n'était classique.
Parce que la tradition était venue au contact de l'innovation.
Et les limites joueraient un autre rôle
avec de nouvelles données de la base.
Un inconnu
et ils étaient si nombreux
se demanderait pourquoi cet emploi incompréhensible
sans pouvoir voir qu'il n’y avait
aucune différence avec le passé.
Depuis des décennies cela n'avait pas changé
au moins depuis
qu’il était revenu.
Et si le code était écrit avec une torche
il avait joué dans le triangle supérieur
à cause du respect.
Car il savait qu'il savait.

*****




dimanche 10 avril 2016

« l’Artsakh est à Nous pas à Bakou ! - NAM

Nouvelles d'Arménie Magazine

Condamnation de l’agression Azérie

Paris : « l’Artsakh est à Nous pas à Bakou ! »

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Samedi 9 avril une manifestation unitaire des franco-arméniens de la région parisienne a rassemblé près de 2000 personnes, place de l’Uruguay (première nation à avoir reconnu le génocide des Arméniens en 1965) en réaction à l’agression militaire de l’Azerbaïdjan sur l’Artsakh dans la nuit du 1er au 2 avril 2016.
Force et détermination ont été les maîtres-mots de cette journée mondiale de protestation des diasporas arméniennes contre l’hostilité et le racisme anti arménien de la dictature du président dictateur Aliev.

La suite en cliquant sur le lien



mercredi 6 avril 2016

Rappelez-vous de Tatik et Papik - N. Lygeros



Rappelez-vous de Tatik et Papik
Nikos Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Rappelez-vous de Tatik et Papik 
car nous parlons
    d'une population arménienne
et non pas seulement d'un conflit,
l'Artsakh n'est pas du tout 
un territoire azéri, 
mais l'histoire 
de l'Arménité 
dans nos montagnes, 
donc si vous ne portez attention 
qu'à la guerre , 
vous ne verrez pas 
la réalité de la vérité 
dans cette ancienne région 
alors soyez prudents avec les mensonges 
de la propagande 
d'un système illégal 
qui continue 
d'agir comme un soviet 
et oublie 
l'histoire des humains 
et l'avenir de leurs histoires.

*****

Manifestation "Nor Seround" du 5 avril 2016 à Paris


Beaucoup de jeunes gens pour soutenir cette manifestation du Nor Seround .
 Sur le camion-podium, une voix s'élève et exprime avec énergie, détermination, la juste colère que soulèvent les comportements belliqueux de l'Azerbaïdjan envers le peuple du Karabakh, au long de ces années qui ont suivi le cessez-le-feu de 1994
.
La guerre par surprise que les azéris ont entamé depuis le 2 avril 2016 - sous les prétextes les plus fallacieux - en est la preuve évidente.



La foule amassée dans un espace délimité par les forces de l'ordre n'a cessé de s'accroître peu à peu.




Denonçant la perfidie azérie, soutenue par l'hypocrisie - et l'aide ! - des nations mercantiles, la France, Les USA, Israël,  les mots de la colère ont vibré relayés par une foule ulcérée d'être constamment en but aux mensonges des azéris incapables d'assumer leur responsabilité et les rejetant par calcul  !





Tambour, sifflet pour marteler les slogans repris par la foule, 
drapeaux et tenues vestimentaires aux couleurs de l'Artsakh,
la jeunesse était présente - bien présente !


Non loin de l'Ambassade azérie, dont on aperçoit le drapeau, les textes accusateurs sont lus   


Puis, un cortège se forme pour avancer jusqu'à l'ambassade ...
c'est alors que les forces de l'ordre appelées en renfort (!) sont intervenues à coups de bombes et de gaz lacrymogènes, obligeant les manifestants à reculer



Un jeune homme très atteint par les gaz toxiques, soutenu par deux de ses amis, fut écarté de la zone polluée et se remit difficilement de son malaise.

Les manifestants se dispersèrent deux heures plus tard environ après le début de la manifestation.

Pour la petite histoire, j'eus la surprise de rencontrer un "ami" facebook qui, m'ayant reconnue, s'approcha de moi. Après de longs échanges sur l'événement et ses causes, au moment de nous séparer, il voulut savoir quelle était ma destination et me proposa de m'en rapprocher, car il était motorisé. De la même façon, un autre de ses amis profita de son offre généreuse.

Merci Massis ! A bientôt !

Dzovinar

mardi 5 avril 2016

Dans la tradition - Un café viennois - Schloss Schönbrunn - Magnifique est faible - etc N. Lygeros


Kunsthistorisches Museum (Musée des Beaux-Arts)

Dans la tradition - 
N. Lygeros

Dans la tradition
de Vienne depuis 1870 
à côté du portrait 
de Herbert von Karajan
sous le plafond
chargé d’histoire 
nous avons commencé
le voyage initiatique
avec l’aide des lustres 
qui éclairent les gestes
des garçons au papillon
toujours noué 
comme un nœud gordien 
de la période classique
jamais révolue
dans le quartier des Musées.

*****
Un café viennois
N. Lygeros

Un café viennois
dans la Gloriette
au sommet du jardin
du Palais Impérial
pour fêter l’existence 
après tant de siècles
après la victoire
sur l’Empire ottoman
et la décision de créer 
ce bijou de l’art baroque 
qui respecte le sens
de la civilisation
en incorporant
dans son être 
la mémoire des autres
civilisations du beau.

*****
Schloss Schönbrunn
N. Lygeros

Schloss Schönbrunn
ou l’art de la beauté
dans un amalgame
du baroque rococo
qui ne craint personne
en raison de sa victoire
sur la barbarie
aussi chaque pièce
représente un élément
d’un tout pensé 
comme une mission
de la culture du beau
qui a résisté
vaillamment aux ennemis
de la continuité
européenne.

***** 
Magnifique est faible
N. Lygeros

Magnifique est faible
colossal, à peine suffisant
aussi nous admirons 
avec passion la résistance 
à la barbarie 
car si l’aigle à deux têtes
n’avait pas vaincu
l’abominable porte
rien de ce que nous voyons
n’aurait existé
car personne n’aurait pu
faire l’éloge du beau
en tant qu’esclave
d’un système de l’oubli
puisqu’il aurait été
un suspect dangereux.

*****

Chaque quartier
N. Lygeros

Chaque quartier
de la ville de Vienne
est un éloge à l’art
et à la beauté
de l’architecture
qui prend soin
de respecter la culture
du passé tout en créant
de morceaux de l’avenir
sans misérabilisme
mais avec générosité
comme la musique.

*****
Devant la maison
N. Lygeros

Devant la maison
de Ludwig van Beethoven
où il a écrit tant de symphonies
mais aussi Fidelio
il est impossible de ne pas entendre
ses notes de musique
pendant que l’on scrute 
les détails d’une vie
tellement exceptionnelle
qu’elle fut un cadeau offert
à l’Humanité tout entière
sans aucune retenue

*****
Sur la place des Juifs
N. Lygeros

Sur la place des Juifs
un monument terrible
rappelle l’honneur
de l’Holocauste
car les génocidés
ont rempli les camps
de concentration
de leur précieuse vie
car la barbarie
s’est autorisée à tuer
et leur a interdit de vivre
pour les effacer
mais l’Humanité
n’a rien oublié
de leur histoire.

*****
Le temple grec dans le jardin
N. Lygeros

Le temple grec dans le jardin
ressemblait à un joyau blanc
posé au sein des roses 
pour unir des civilisations
qui respectaient le beau
malgré les difficultés
imposées par les sociétés
aussi cette rencontre
improvisée par le temps
nous réconforta quant au sens
de l’évolution humaine.

*****
Dans les rues de Vienne
N. Lygeros

Dans les rues de Vienne
nous sommes toujours accompagnés
par l’histoire du temps
car les lieux sont toujours
des points d’ancrage
que nous revoyons sur des gravures
comme si les sociétés
n’avaient eu aucun effet
sur la beauté d’antan
et qu’elle était toujours présente
même dans le futur lointain.

*****
Les clochers de dentelles
N. Lygeros

Les clochers de dentelles
s’élevaient vers le ciel
sans aucune mesure
et nous pouvions voir le bleu
à travers leur blanc de pierre
comme si la vide de la matière
avait été comblé pour la pensée
d’ un architecte sculpteur
qui avait osé l’impensable
non pas pour défier la pesanteur 
mais pour honorer la foi.

*****
Sur les pavés
N. Lygeros

Sur les pavés 
nous sentions 
les traces de fers
des superbes chevaux 
qui tiraient les calèches 
dans le temps 
de la ville
comme pour découvrir
dans l'espace du beau
la valeur de sens 
qui n'oublie pas l'essence.

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Dans la pâtisserie
N. Lygeros

Dans la pâtisserie
où aimait se perdre 
l’ impératrice Elisabeth
nous n’avons pas résisté
aux tentations d’un art
qui se concevait comme un éphémère
mais qui était encore présent
depuis des siècles
dans la ville de Vienne
en raison de l’extraordinaire
capacité à inventer
la tradition.

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Dans l'école espagnole
N. Lygeros

Dans l’école espagnole
nous avons admiré
la puissance des chevaux
consacrés à la beauté 
d’un patrimoine immatériel
de l’Humanité
là où d’autres ne voient
qu’une tradition désuète
car ils ne peuvent traverser
les siècles de l’apprentissage
sans la maïeutique des maîtres.

*****
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