lundi 28 février 2022

Concernant la guerre en Ukraine par Hayk Shahinyan

 


Par Hayk Shahinyan· 

Concernant la guerre en Ukraine, pour ma part je ne vais m'exprimer que deux fois, longuement et complétement ici quant à ma lecture de la situation et dans un second statut à venir quant aux solutions qu'il faudrait à mon sens mettre en place pour sortir de cette situation et de tout ce qu'elle implique.

En introduction, je voudrais dire que pour quelqu'un qui n'est certes ni russe ni ukrainien, mais qui parle russe, qui a vécu dans ces deux pays une partie de son enfance, qui connaît intimement ces deux peuples, qui, comme ces réfugiés d'aujourd'hui, a traversé la frontière polonaise en tant que réfugié en 97, je ne pensais jamais voir ces deux pays se faire frontalement la guerre, tant l'histoire les unis à tant d'égards. Ces images sont forcément bouleversantes et je me reconnais profondément dans ce que vivent ces populations et j'y reviendrai dans ma conclusion du second statut.

Mais avant, plus froidement et sur l'aspect politique :

1 - La démagogie, le cynisme, l'hypocrisie de l'Occident

Ceux qui aujourd'hui crient au respect de la souveraineté territoriale et internationale de l'Ukraine (à juste titre), étaient les mêmes qui ont habitué le monde moderne à bafouer ouvertement et sans que cela ne les gêne, les frontières des États souverains, en inventant eux-mêmes le principe si cher à Kouchner "le droit de l'ingérence", sans aucune autorisation du Conseil de Sécurité des Nations Unies et sans aucun fondement international : à Chypre, en Irak, en Syrie, en Libye, en Arménie et bien d'autres ! En instaurant à chaque fois dans ces pays un chaos sans nom et en faisant des millions de victimes et réfugiés.

Quelle crédibilité peuvent avoir ces occidentaux "otanistes" qui parlent de souveraineté nationale et de souveraineté territoriale ?! Aucune ! Ils sont les premiers responsables et les grands initiateurs.

2 - Le gouvernement ukrainien actuel

Le gouvernement ukrainien actuel a joué avec le feu depuis près de 10 ans avec des politiques profondément anti-russes contre les populations russes en Crimée, à Donbass et à Lougansk, la "guerre en Ukraine" n'a pas débuté depuis quelques jours, cela fait près de 10 ans qu'il y a la guerre et le gouvernement actuel de l'Ukraine en porte, aussi, une grave responsabilité dans la mort de près de 50 000 ukrainiens depuis 10 ans. Là aussi, les occidentaux, se sont autorisé par le passé d'intervenir militairement dans des pays pour beaucoup moins que ça, en soutenant des "rebelles" bien moins fréquentables que les séparatistes de Donbass. Pour quelle raison les occidentaux se donnaient le droit de qualifier les djihadistes d' "Al Nosra" (issu de Daesh) en Syrie, comme un interlocuteur fiable et respectable, Fabius alors Ministre des Affaires Étrangères déclarant qu'ils faisaient du "bon boulot" quand ses derniers décapitaient des chrétiens et ils se donnent le droit aujourd'hui de diaboliser les séparatistes de Donbass qui n'ont pour seul crime que de s'être opposé à la politique anti-russe du gouvernement ukrainien et souhaiter se rapprocher de la Russie.

Les occidentaux se sont donnés le droit d'intervention militaire par le passé pour bien moins que cela.

Par ailleurs, j'en ris lorsque je vois qu'aujourd'hui on fait passer le gouvernement actuel de l'Ukraine pour de petits anges , de grands défenseurs de la démocratie, des droits de l'homme ; bientôt Zelinsky sera érigé en symbole de l'humanité. C'est oublier qui sont ces gens, il y aurait beaucoup à dire, mais mes origines arméniennes me feront retenir un exemple : où était l'attachement à la démocratie, aux droits de l'homme, à l'humanité de Zelinsky, lorsque lui et son gouvernement ont soutenu sans détour les attaques du dictateur Alyev contres les populations civiles arméniennes en Haut-Karabagh, accompagnés de mercenaires djihadistes rapatriés par la Turquie depuis la Syrie, en apportant l'aide logistique et diplomatique de l'Ukraine à cette entreprise sanguinaire ? À part leurs diplomates qui se prenaient en photos en se réjouissant de la démolition du patrimoine séculaire chrétien sur ce territoire par Alyev qui, on le sait tous, est l'exemple de l'humanité et l'incarnation de la démocratie à lui tout seul...

3 - La folie de l'OTAN et le chérif américain

L'Otan initialement fondé pour faire face au bloc soviétique pendant la guerre froide, après la chute de l'URSS, les dirigeants de l'Otan n'ont cessé d'affirmer que désormais l'Otan n'est plus dirigé contre la Russie mais n'est qu'une "structure de sécurité aux nouvelles réalités et pour la paix mondiale". Entre 1990 et 2001, pendant près de 11 ans, les dirigeants de la Russie post-soviétique, dont Poutine en début de son mandat, avaient proposé à plusieurs reprises, et ils n'étaient pas les seuls, de rejoindre l'Otan, dans une logique assez simple : si vous affirmez que l'Otan n'est pas dirigé contre nous, alors unissons-nous pour garantir une sécurité multipolaire. Les États-Unis ont toujours opposé leur veto.

Durant cette même période, des promesses avaient été faites à la Russie, selon lesquelles les frontières de l'Otan ne s'agrandiraient pas en direction de la Russie afin de garantir à cette dernière sa sécurité ( l'Otan ne cherchera pas à encercler la Russie et porter atteinte à sa sécurité). S'ensuivirent les adhésions à l'Otan de la Pologne, de la Hongrie et de la République Tchèque en 1997, avec à cette époque un aménagement de la Russie pour la rassurer en concluant un acte bilatéral Otan-Russie, les adhésions de ces trois pays sont définitivement entérinées en 1999.

En décembre 2002, l'Union européenne (UE) signe avec l'OTAN un partenariat stratégique, l'Identité européenne de sécurité et de défense (IESD). Dans le même temps, l'OTAN prépare son élargissement concomitant avec celui de l'UE elle-même. Ainsi, en 2004, la Bulgarie, la Slovénie, la Slovaquie, adhérent à l'Otan. Mais ce sont surtout, dans le même temps, les adhésions de l'Estonie,  la Lituanie et la Lettonie, qui installent désormais les frontières de l'Otan directement à la frontière de la Russie et ce malgré les engagements de principe dictés depuis l'effondrement du bloc soviétique et les alertes des dirigeants russes qui manifestaient leur inquiétude de voir l'Otan, sous domination américaine,  se rapprocher de ses frontières jusqu'à établir, en 2004, des frontières communes. En 2008, la France et l'Allemagne (Sarkozy-Merkel) s'opposent à la volonté des États-Unis d'intégrer à l'Otan deux nouveaux états qui ont des frontières communes avec la Russie, la Géorgie et l'Ukraine et ce afin de ménager la Russie et ne pas provoquer une escalade de tensions avec Moscou qui considèrent ce nouveau élargissement de l'Otan à ses frontières directes comme l'ultime provocation et menace à sa sécurité.

Dans le même temps des relations de coopération sont développées avec les alliés principaux des États Unis dont le Japon et la Corée du Sud (à l'est de la Russie donc). Ainsi, peu après le sommet de l'OTAN d'avril 2008 à Bucarest, Poutine déclare « qu'élargir l'OTAN, c'est ériger de nouveaux murs de Berlin » estimant que l'OTAN s'étend « toujours plus près de la frontière russe », affirme que ce déploiement est « la source de tous les problèmes systémiques qui ont surgi dans les relations que la Russie entretient avec les États-Unis et l'Union européenne ». Jugeant que la politique de l'Alliance menace ses intérêts géopolitiques et s'estimant en particulier visée par le projet de bouclier antimissile mis en place par les États-Unis en Pologne, la Russie manifeste son mécontentement en suspendant le 12 décembre 2007 l'application sur le traité sur les forces conventionnelles en Europe (FCE).

Au sommet de Lisbonne, l'OTAN donne une place beaucoup plus considérable que par le passé à la défense antimissile, affirmant que « le but d’une capacité de défense antimissile de l'OTAN est d’assurer la couverture totale et la protection de l'ensemble des populations, du territoire et des forces des pays européens de l’OTAN contre la menace croissante que représente la prolifération des missiles balistiques ». Selon l'OTAN, ce système BMD de l'OTAN vise à parer les menaces résultant du développement par des pays comme l'Iran de missiles à courte ou moyenne portée susceptibles d'atteindre l'Europe et notamment son flanc sud ; il ne menace pas la force de dissuasion nucléaire de la Russie, du fait qu'il ne possède pas de capacité d'interception de ses missiles stratégiques. Les dirigeants russes ne partagent pas ce point de vue et continuent de dénoncer la politique antimissile de l'OTAN.

D'ailleurs, à ce titre, Poutine avait déclaré à plusieurs reprises "si vous affirmez que vos installations ne sont pas dirigées contre la Russie mais bien contre l'Iran, alors pourquoi ne pas les installer directement sur le territoire russe ? Nous y sommes favorables.".

En conclusion à ce point, car il y aurait beaucoup à dire, il faut admettre que les États-Unis qui dominent l'Otan, n'ont cessé depuis 32 ans et la fin de l'URSS, de continuer à pousser l'Europe contre la Russie, à se servir des européens pour mener des politiques hostiles vis à vis de la Russie et c'est l'Otan et en tête les États-Unis qui sont les premiers responsables de la montée progressive et permanente des tensions avec la Russie qui a conduit cette dernière, à contre cœur et contre son destin naturel, de se rapprocher de la Chine et de considérer l'Europe comme un adversaire hostile.

Ce ne sont pas les armées russes qui n'ont cessé de se rapprocher des États-Unis depuis 32 ans, ce ne sont pas les armées russes qui n'ont cessé depuis 32 ans d'intervenir partout dans le monde "pour la démocratie" en y installant le chaos et la guerre. Ce ne sont pas les russes qui ont rejeté les centaines de mains tendues pour collaborer ensemble. Ce ne sont pas les russes qui ont installé des missiles et des systèmes antimissiles aux frontières des États-Unis (imaginez un instant si la Russie installe son armée au Mexique aux portes des USA, quelle serait la réaction des États-Unis ?). L’ostracisation de la Russie et son encerclement par l'Otan, guidée par les États-Unis, est une stratégie qui menait de facto, tôt ou tard, à une guerre sur le continent européen. Les États-Unis n'en ont rien à faire du peuple ukrainien, l'Ukraine est pour eux un moyen supplémentaire de porter un coup définitif à l'encerclement complet (à l'exception de la Biélorussie) de la frontière Ouest de la Russie avec l'Europe !

4 - Les sanctions économiques de l'UE contre la Russie

Les États-Unis influencent les européens à entreprendre des sanctions économiques contre la Russie, les dirigeants européens dont l'énorme majorité, comme E. Macron, sont issus de cette élite mondialiste américanisée, qui ne défendent plus les intérêts des nations européennes, sautent dans cette folie. Pourquoi une folie ? Parce que l'ensemble des sanctions économiques infligées par l'UE à la Russie, n'ont que peu de conséquences sur les États-Unis, par contre, elles affaiblissent de manière brutale la situation économique et politique sur l'ensemble du continent européen, le rendant toujours plus dépendant du grand frère américain. Par exemple le fait que les européens se coupent de la Russie pour l'approvisionnement en énergie, porte atteinte à l'industrie européenne, au pouvoir d'achat des populations européennes, les États-Unis n'ont aucune dépendance au gaz russe... un exemple parmi d'autres qui montrent à quel point les dirigeants européens, vassalisées aux intérêts américains, agissent contre le propre intérêt  du continent européen. Enfin, comme dit précédemment, nous avons vu comment les sanctions depuis 2014, ont rapproché la Russie de la Chine et ont donné l'occasion à la Chine d’accueillir la Russie dans ses bras. Cela est-il vraiment dans l'intérêt du continent européen que de voir la Russie se détourner vers l'est ... ? Non.

5 - La Crimée et "l'annexion russe"

Les occidentaux ont trouvé un prétexte nouveau en 2014 pour diaboliser Moscou et décrire la Russie comme l'ennemie de la paix en Europe, avec le dossier de la Crimée. Sans refaire toute l'histoire centenaire de la Crimée que j'invite tout à chacun à lire et qu'il est important de connaitre, concernant la Crimée après la chute de l'URSS, avant de boire aveuglement toutes les âneries racontées par les médias occidentaux, il faut tout de même rappeler quelques points essentiels à savoir quant aux évènements de 2014.

En 1991/1992, lors de la chute de l'URSS, la Crimée se proclame en République Indépendante, comprenant une importante population russophone. La Crimée indépendante accepte d'être rattachée à l'Ukraine à la suite d'un accord entre les deux Parlements et en échange d'une large autonomie au sein du pays. En 1995, le Parlement de Crimée vote une nouvelle série de lois constitutionnelles (Constitution d'octobre 1995), qui seront longtemps contestées par les autorités ukrainiennes, car réaffirmant et précisant l'autonomie de la Crimée. Le rattachement de la Crimée à l'Ukraine comme République autonome est officiellement reconnu par la Russie en 1997. La nouvelle Constitution est officiellement ratifiée par les deux parlements, russe et ukrainien, en 1998. De par sa Constitution ratifiée de 1995-1998, la Crimée devient une entité administrativement et territorialement autonome au sein de l’État unitaire d'Ukraine. La Crimée n'est pas un État souverain, mais son intégrité territoriale, son autonomie et le statut de sa population russophone et ses droits patrimoniaux sont garantis. Elle possède son propre organe représentatif, un Conseil des ministres et un chef d'État.

La "Révolution de Maidan", instrumentalisée et soutenue largement par les occidentaux de 2013/2014 qui voit l'arrivée au pouvoir d'un pouvoir pro-occidental et pro-Otan, exacerbe les tensions séparatistes et pro-russes en Crimée, où seulement 15 % de la population se considéraient alors ukrainiens. Les politiques anti-russes menée par le nouveau gouvernement et notamment la remise en cause de la langue russe en Crimée, finissent par faire éclater le fragile équilibre, la Crimée est alors menacée par le pouvoir de Kiev militairement. La Parlement de la Crimée annonce qu'il refuse de reconnaitre les nouvelles autorités provisoires du pays, et ce dernier, vote alors l'organisation d'un référendum pour le rattachement de la péninsule à la Russie. Le 16 Mars 2014, une semaine après avoir proclamée son indépendance, la Crimée signe avec la Russie le traité qui l’intègre à la Fédération de la Russie.

Je vous invite tous à vous intéresser d'ailleurs sur ce qui s'est passé depuis 2014 en Crimée et est-ce que la population locale y est heureuse et en sécurité ou bien martyrisée... La communauté internationale bien évidemment ne reconnait pas la Crimée comme faisant parti du territoire de la Russie. Mais c'est bien loin du scénario  d'une Russie qui serait arrivée en massacrant des populations pour voler un bout de terre à un pays souverain...

6 - Les accords de Minsk

Sous l'égide de la France et de l'Allemagne, en 2014, les accords de Minsk ont été signés entre la Russie et l'Ukraine, beaucoup en parlent, peu vérifient de quoi il s'agit et qui ne les a pas respectés.

Le gouvernement ukrainien s'était engagé notamment à donner des garanties de sécurité, de l'autonomie aux régions de Donbass et Lougansk (deux régions habitées majoritairement par des russophones, situation différente mais présentant des similitudes avec la Crimée), arrêter les hostilités armées contre ces deux régions etc... Le gouvernement ukrainien n'a respecté quasiment aucun de ses engagements, mais les médias occidentaux n'ont cessé depuis 8 ans de ne parler que du soutien militaire russe à ces régions confrontées à des attaques incessantes de l'armée régulière ukrainienne.

7 - Recours à la guerre

Dès lors, Poutine,  prenant en considération l'ensemble des éléments évoqués ici, n'a cessé de prévenir depuis de nombreuses années que la situation ne pouvait continuer ainsi. Les accords de Minsk sont bafoués, les régions pro-russes attaquées militairement et coupées de tout approvisionnement, l'Ukraine ne reconnaissant pas la Crimée comme intégrité territoriale Russe et souhaitant adhérer à l'Otan,  les États-Unis qui poussent la France et l'Allemagne à approuver l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan et la renforce militairement. Poutine a déclaré à plusieurs reprises, y compris ses dernières semaines : "Si l'Ukraine fait parti de l'Otan nous serons confrontés à une guerre mondiale. Ce pays ne reconnait pas notre intégrité territoriale et menace des populations russophones sur son sol. Si un jour l'Ukraine décide d'intervenir militairement en Crimée et que nous répliquions, l'article 5 du Traité de l'Otan s'appliquera et la Russie sera officiellement en guerre contre l'ensemble des pays de l'Otan.", "Nous ne pouvons prendre des risques majeurs sur la sécurité et l'intégrité de notre pays, seulement sur les paroles des occidentaux, cela fait près de 30 ans que les occidentaux ont pris des engagements qu'ils n'ont cessé de trahir vis à vis de nous". La Russie demandait, à mon sens assez légitimement, qu'un accord soit clairement établi afin d'imposer au gouvernement ukrainien le respect des accords de Minsk, la démilitarisation de cette zone ou du moins le fait que l'Ukraine ne pourrait adhérer à l'Otan. Les occidentaux n'ont apporté à travers leur diplomatie de diversion, aucune garantie ni acte concret.

Poutine a pris la décision de reconnaitre l'indépendance de Donbass et Lougansk, signer dans la foulée un accord d'alliance militaire garantissant la sécurité de ces deux régions et il a décidé d'attaquer l'ensemble des cibles militaires de l'Ukraine et idéalement pour lui mettre à mal le gouvernement actuel de l'Ukraine.

8 - Poutine, les fantasmes et les lignes rouges

Je n'ai aucune sympathie particulière pour Vladimir Poutine, ce n'est pas pour moi un modèle et pour que les choses soient très claires j'ai beaucoup de critiques à son égard sur bon nombre de sujets. Cependant, comparer Poutine à Hitler, expliquer que c'est un fou qui veut conquérir toute l'Europe, qu'il faut de suite aller lui faire la guerre, c'est être totalement dénué d'objectivité, de bon sens, voir souffrir de profonds troubles psychiatriques pour le coup.

Au moment où j'écris ce statut, l'intervention militaire russe n'a nullement pour objectif de tuer des civils et la population, cela serait totalement suicidaire pour Poutine et je pense profondément contraire à sa volonté. Que certaines explosions de cibles militaires provoquent des blessés c'est une chose, mais nous observons que la seule cible actuelle de la Russie c'est de démilitariser l'Ukraine et mettre le gouvernement actuel ukrainien devant le fait accompli de devoir signer les traités qui apportent les garanties solides à la Russie. Comprendre les motivations russes c'est déjà un énorme pas vers une sortie de crise.

Si, même à cet instant  - je n'y crois pas et je refuse d'y croire - l'armée russe décide de raser une ville entière en Ukraine ou s'en prendre directement à la population civile, cela serait, pour ma part, une ligne rouge qui disqualifierait Poutine définitivement en l'ajoutant à la longue liste de véritables dirigeants barbares de l'Histoire et éliminerait toutes les raisons fondées, n'en déplaise à certain, qui l'ont poussé à entreprendre cette opération militaire ciblée. Cependant, si l'armée russe se satisfait seulement de cibler les installations militaires, d'obtenir une capitulation ou un traité garantissant une sortie de crise, dès lors, pour toutes les raisons évoquées plus haut, cette intervention militaire ciblée n'aura que des conséquences temporaires et régionales que la diplomatie pourra raisonnablement régler.

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Dans le statut qui suivra, je partagerai humblement avec vous mon avis sur les solutions que nous devons à court, moyen et long terme, mettre en place pour une paix durable sur le continent européen. Car elles sont totalement possibles.

En attendant, méfiez-vous des va-t'en-guerre de tous  bords qui veulent hystériser la situation et pousser à une escalade militaire, nous devons faire pression sur nos dirigeants pour le dialogue et la paix et non être des alibis pour eux pour entreprendre des opérations militaires qui conduiraient à une situation dramatique...

Pensées à tous les peuples du monde et plus particulièrement aux ukrainiens à cet instant, qui vivent des drames humains à cause de la folie des dirigeants de ce monde !

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