jeudi 30 septembre 2021

Mayrig (Hommage à Henri Verneuil)

 

Sur la musique composée par Jean-Claude Petit pour le film Mayrig de Henri Verneuil

 

Soudain, le voile épais est tombé,

Soudain, j’assiste désemparée, 

A la souffrance de tout un peuple

Que son destin a conduit

Hors du pays d’Arménie.

 Après tant de tortures et de guerres

Après bien des souffrances  et des prières,

Ce qui ne paraissait alors que chimères

S’est allumé dans le ciel l’aube d’un nouveau destin !

Enfin, il renaissait de ses cendres

L’oiseau symbole d’immortalité,

Phénix comme ton nom me semble doux

A l’aurore d’un matin qui m’apporte enfin

Un pays.

Demain, nous ferons pousser les grains

Que tous nos ancêtres ont semés,

Alors, riche de tous ces trésors

La jeunesse à l’infini recueillera les fruits

De l’espoir.

 

Dzovinar

 

Le film m’avait profondément bouleversée en même temps qu’il m’apprenait une réalité que Je ne connaissais pas vraiment, et la musique si émouvante de Jean-Claude Petit qui s’adaptait si parfaitement au film, m’avaient donné l’envie d‘écrire un texte qui traduisait mes émotions et  qui me permettait de les chanter .

 

 

dimanche 26 septembre 2021

BRIGITTE BARDOT, une femme hors du commun !

BRIGITTE BARDOT UNE FEMME HORS DU COMMUN !


      Nous disons "aimer les animaux" ? BB le prouve !



Un reportage complet qui ne cache rien ! Tout simplement remarquable ! 

jeudi 23 septembre 2021

Morts ! Où sont vos victoires ? (1)- Denis DONIKIAN

Propos : La double peine du génocide, c’est que le ressassement nuit au vivant et conduit les Arméniens de la diaspora à une forme d’agonie culturelle. Celle-ci est entérinée dans d’autres domaines : ceux de la traduction, de la littérature, mais aussi des écoles. Pour consolider le pays, les écoles de la diaspora sont appelées à donner du sens à la langue et sans négliger l’arménien occidental, enseigner la langue du seul pays où l’arménien se parle. Car alors la fluidité des échanges entre diaspora et Arménie leur sera d’autant plus bénéfique qu’elle leur permettra de survivre.


1 – Le génocide frappe deux fois 

Les effets lointains et pervers du génocide sont indétectables au regard des répercussions plus flagrantes que furent le sang, le deuil et la dispersion. Leur traumatisme fut tel qu’il rendit muets les survivants, intérieurement torturés à l’idée que la sauvagerie et l’inhumanité auxquelles ils venaient d’échapper relevaient de l’indicible. Si les déportés furent jetés à la mort de la plus inhumaine manière qui soit, les rescapés n’avaient d’autre issue que d’enfouir en eux des visions d’horreur, tandis que les criminels subissaient des condamnations factices ou refaisaient surface dans des fonctions honorifiques. Les Arméniens vécurent cinquante ans avec leur mal et leur manque, sans pouvoir combattre l’oubli qui fit suite à leur effacement sur leur propre terre. Mais on peut affirmer qu’après ce demi-siècle de résilience qui a suivi la catastrophe, la diaspora a travaillé sur l’idée qu’il fallait « faire savoir », faire savoir non seulement à tout prix mais aussi faire savoir au monde entier. Chacun se rappelle le fracas avec lequel le génocide de 1915 a fait irruption dans le champ de l’histoire contemporaine et des relations internationales. Les attentats perpétrés par l’ASALA, même s’ils n’ont pas reçu l’approbation des Arméniens, ont allumé la mèche qui devait rendre à la Turquie la monnaie de son impunité. Et si j’en juge par le travail accompli depuis le cinquantenaire du génocide, force est de reconnaître qu’aujourd’hui le monde « sait » et que le caillou du génocide dans la chaussure de la Turquie la fait claudiquer dans ses démarches diplomatiques comme un pays monstrueux n’ayant pas reconnu ses monstruosités historiques et qui, au lieu d’expulser de son esprit ses propres monstres n’a eu de cesse de les recycler pour d’autres génocides.

 

Or, durant les années qui suivirent le génocide, les Arméniens ont subi les affres d’une culture éclatée. Après l’impératif de la survie, vint l’impératif des réparations internes. La reconquête de l’identité impliquait de combler les pertes, même si le substrat social de la langue et de la culture devait rendre cette réappropriation du « nous » on ne peut plus périlleuse. En effet, retrouver les valeurs qui furent fracassées par le génocide impliquait de revenir au temps où elles étaient vivantes. Mais ce redémarrage réparateur supposait donc un retour aux sources. Dans ce cas, le passé prit une dimension primordiale dans l’esprit des rescapés qui, dès lors, furent à la fois dans une vie qui se jouait ici et maintenant et dans une autre dont la réalité s’était perdue et ne persistait que par la mémoire. C’est dire que la culture s’est muée alors en un culte du passé. Ce passé que nul ne voudrait voir mourir et que chaque Arménien idéalise au point de vouloir le ressusciter. La double peine du génocide est là. Après la mort physique, se glisse une mort culturelle dans la mesure où les esprits traumatisés se figent dans une époque révolue. Et alors que leur histoire même évolue sans cesse, les sauveurs de la tradition s’aveuglent sur la nouvelle donne politique et culturelle. Et donc, en diaspora, la nostalgie du passé a pris trop souvent le pas sur le principe de réalité. Le tort des Arméniens est de croire que le retour à leur culture d’avant le génocide est un moyen de se venger de leurs bourreaux qui visaient leur effacement. Au contraire, cette rétroaction en fixant les esprits dans des valeurs archaïques interdit plutôt aux principes de vie d’éclore et de riposter aux ennemis de manière adéquate.

 

Même si l’histoire doit avoir sa place dans la construction d’une nation, pour les Arméniens faire du vivant avec du passé est un piège dans lequel ils se sont aveuglément jetés depuis un siècle. En pansant leurs plaies, ils ont développé à outrance le mémoriel, et dans le même temps ils ont atrophié leur potentiel d’imagination qui pense l’avenir. Leurs bourreaux d’hier savaient-ils que les Arméniens traîneraient comme un boulet le génocide au point qu’il écraserait leur volonté de relèvement et de renouvellement. De fait, chez les Arméniens, le vivant qui explore les possibles, qui ose aller au-delà du crime, qui invente d’authentiques voies de salut fait beaucoup plus peur que le passé confortable, taillable et malléable à merci, pour autant qu’il fût et reste générateur de souffrance et d’humiliation. Ils s’entêtent, quoi qu’ils fassent encore et encore, à s’encrouter dans un mécanisme passif de déshumanisation alors qu’on attendait d’eux qu’ils reconquièrent leur humanité pleine et entière. Ils ont oublié que la tradition enferme l’audace là où la culture invente ces voies nouvelles qui font éclore la vie. En somme, il semblerait que le génocide tue deux fois : une fois par la main des bourreaux, une autre fois par celle des victimes.

Suite :

 2)  Le ressassement contre le vivant.

3)  Traducteurs maltraités, nation trahie.

4) Une  littérature de propagande.

5) Les frigidaires de notre culture.

6) Ecoles : sarcophages de la langue.

7) L’art de hanter les cercueils.

8) Edifier le pays, fluidifier les liens.

 

Il y a 106 ans « Les 40 jours de Musa Dagh » - Jean Eckian (NAM)


Il y a 106 ans au cours du génocide des Arméniens, le 21 septembre, poursuivis par les turcs, 4082 Arméniens, dont près de 3000 d’entre eux sont des femmes et des enfants ou des personnes âgées, ont trouvé refuge vers la fin du mois de juillet dans le massif du Djebel Moussa, au nord de la baie d’Antioche (voir le livre de Frantz Werfel : Les 40 jours de Musa Dagh). 

Sur place ils avaient réussi à maintenir leurs agresseurs jusqu’au début du mois de septembre, mais ensuite par manque de munitions la situation a périclité et il semblait certain qu’ils allaient tomber entre les mains des turcs, quand un croiseur français, la Jeanne d’Arc, commandé par le vice-amiral Louis Dartige du Fournet, alerté par le croiseur Guichen, se rendit immédiatement sur les lieux pour les sauver. Les 4082 Arméniens ont été transférés par les navires de guerre à port-Saïd, où ils ont été chaleureusement accueillis et hébergés dans un camp provisoire.

Sous le statut de réfugiés, ils partirent ensuite aux quatre coins du monde au lendemain de la grande guerre. La France qui avait perdu tant d’hommes ne pu que se féliciter de son généreux geste. Les Arméniens n’ont jamais oublié.

par Jean Eckian le mercredi 22 septembre 2021

© armenews.com 2021 

samedi 18 septembre 2021

THE CITY OF RAS AL-KHAIMAH WAS FOUNDED BY ARMENIANS

  ·Selon Son Altesse Cheikh Dr. Sultan bin Mohammed Al Qasimi, membre du Conseil suprême et souverain de l'émirat de Sharjah, la ville de Ras al-Khaimah était historiquement connue sous le nom de Julfar et a été fondée par des Arméniens qui ont fui la Perse lors de l'invasion mongole.  

Lors d'une émission télévisée, Son Altesse a révélé que : 

« Les chrétiens arméniens ont fui la Perse vers cet endroit appelé Bgelovar qui est maintenant situé à Ras Al Khaimah et a été fondé par des Arméniens »

Il a ensuite ajouté que Julfar était un nom arménien et non arabe. Le souverain a également demandé aux autorités éducatives de modifier les manuels en conséquence.

La déclaration a été publiée sur son site Internet personnel (en arabe) :

Il est intéressant de noter que le Dr Sheikh Sultan bin Mohammed Al Qasimi lors de sa visite en Arménie en 2005 a financé la restauration du monastère Haghartsin du 13ème siècle.


monastère Haghartsin du 13ème siècle.

"En 2005, Son Altesse Royale a visité l'Arménie et a généreusement offert de rénover le complexe lors d'une tournée dans diverses régions arméniennes",

a déclaré Varouj Nerguizian, un homme d'affaires arménien basé à Sharjah qui a conseillé le Dr Sheikh Sultan.

On dit qu'il a fait un don de près de 2 millions USD pour cette occasion. Les travaux de construction comprenaient une nouvelle route jusqu'au monastère pour aider à augmenter le nombre de visiteurs.

« Je ne me souviens de rien de semblable à ce qui s'est passé dans notre histoire qu'un cheikh arabe, un musulman, a aidé à restaurer et à sauver une église chrétienne arménienne. Sans aucun doute, c'est Dieu qui a amené le cheikh à Haghartsine.

dit le prêtre Aristakes Aivazyan.

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samedi 11 septembre 2021

ARMENIE Les enfants de la guerre - Sous la direction de Marie-Claire Margossian

 


"Pour répondre à la douleur des enfants d’Arménie, voici un beau livre mêlant leurs dessins et des lettres d’artistes et d’écrivains engagés pour que le bruit des bombes et les horreurs de la guerre cessent enfin. Marie-Claire Margossian est, après avoir été directrice des programmes de la chaîne Ciné+ Classic de Canal+ pendant quinze ans. Française jusqu’au bout des ongles, elle n’a pas oublié qu’elle est aussi arménienne. Une identité qu’elle a toujours portée en elle avec fierté, sans jamais l’interroger… jusqu’au jour où le conflit dans le Haut-Karabakh a éclaté. « Alors, on s’est souvenu de ce que voulait dire être arméniens, tel un second réveil. L’histoire semble se répéter et c’est le martyre de nos grands-parents, leurs récits de souffrance qui, cruellement, se rappellent à nous. Et on a crié notre douleur face à cette guerre sanglante. Chacun d’entre nous a retrouvé son âme d’enfant. »C’est justement aux enfants d’Arménie que M.-C. Margossian a voulu donner la parole. Ceux qui ont vécu cette guerre dans leur chair. Qui ont perdu des proches, ont vu leur village attaqué ou bombardé. Elle a appelé les écoles une à une pour faire dessiner les élèves, afin qu’ils donnent vie à leur Arménie. Le dessin est là-bas une véritable institution. Les œuvres de ces jeunes artistes âgés de 4 à 15 ans sont inoubliables. Elles mêlent les couleurs chatoyantes de l’Arménie à l’acier de la guerre et au rouge du sang.Arménie, les enfants de la guerre est ainsi la voix de ces enfants innocents touchés par la violence, dans une quasi-indifférence internationale. Peu de plumes vaillantes sont allées sur le terrain. Jean-Christophe Buisson a été l’une d’entre elles, aussi sa préface était-elle une évidence. À ses côtés, des artistes et intellectuels disent leur soutien à ces enfants du courage, dans des lettres poignantes et authentiques. Avec des contributions d’Antoine Agoudjian, Essaï Altounian, Ariane Ascaride, Serge Avédikian, Nicolas Aznavour, Youri Djorkaeff, Sophie Fontanel, Macha Gharibian, David Haroutunian, Pascal Légitimus, Andreï Makine, André Manoukian, Jacky Nercessian, Michel Onfray, Astrig Siranossian et Valérie Toranian. Trois euros par ouvrage vendu seront reversés et partagés entre l’Association Aznavour et Santé Arménie, qui soutiennent les victimes du conflit en Arménie."

ce livre est né dans le sordide d’une guerre sans écho. Il sera vendu au profit de 2 associations qui œuvrent sur le terrain afin de réparer des vies brisées . Aznavour Foundation Santé Arménie 

Merci à jean christophe Buisson et Michel Onfray, vous avez été là dès les premiers instants pour faire la différence. Merci à ceux qui ont honoré de leur contribution, ce livre. Essaï Altounian Antoine Agoudjian Serge Avedikian Ariane Ascaride Kristina Aznavour Youri

djorkaeff Sophie Fonelle @machagarhibian David Haroutunian Pascal Légitimus @andremaikine André Manoukian Jacky Nercessian @astrid siranossian Valérie Toranian

Et merci aux éditions Fayard d’y avoir cru dès le départ 🙏🏾 @isabelle saporta tu es unique merci pour tout ! 

Sortie le 17 septembre dans vos librairies.


- Poème de Charles Aznavour -

Les enfants de la guerre

Ne sont pas des enfants

Ils ont l'âge des pierres

Du fer et du sang

Sur les larmes de mères

Ils ont ouvert les yeux

Par des jours sans mystère

Et sur un monde en feu

Les enfants de la guerre

Ne sont pas des enfants

Ils ont connu la terre

À feu et à sang

Ils ont eu des chimères

Pour aiguiser leur dents

Et pris des cimetières

Pour des jardins d'enfants

Ces enfants de l'orage

Et des jours incertains

Qui avaient le visage

Creusé par la faim

Ont vieilli avant l'âge

Et grandi sans secours

Sans toucher l'héritage

Que doit léguer l'amour

Les enfants de la guerre

Ne sont pas des enfants

Ils ont vu la colère

Étouffer leurs chants

Ont appris à se taire

Et à serrer les poings

Quand les voix mensongères

Leur dictaient leur destin

Les enfants de la guerre

Ne sont pas des enfants

Avec leur mine fière

Et leurs yeux trop grands

Ils ont vu la misère

Recouvrir leurs élans

Et des mains étrangères

Égorger leurs printemps

Ces enfants sans enfance

Sans jeunesse et sans joie

Qui tremblaient sans défense

De peine et de froid

Qui défiaient la souffrance

Et taisaient leurs émois

Mais vivaient d'espérance

Sont comme toi et moi

Des amants de misère

De malheureux amants

Aux amours singulières

Aux rêves changeants

Qui cherchent la lumière

Mais la craignent pourtant

Car les amants de la guerre

Sont restés des enfants

jeudi 2 septembre 2021

LE RAPT DE NOTRE PATRIMOINE ARMENIEN !! par Hilda Tchoboian


Hilda Tchoboian a partagé un souvenir — (a le cœur brisé). · Et ces merveilles ont été remises à l'Azerbaïdjan par une simple signature. Il y a près de 25 ans, j'avais invité au Centre culturel "le Toboggan" le fantastique Armen Hakhnazarian, fondateur de RAA (Research on Armenian Architecture) à présenter aux Lyonnais les résultats de la campagne de recherches de monuments arméniens à Karvadjar, réalisée par une poignée de scientifiques dévoués, dont notamment feu Սամվել Կարապետյան. Ces chercheurs s'étaient rendus à Karvadjar pendant la guerre de 1994, avec pour mission de retrouver les vestiges arméniens. Ils avaient répertorié et documenté plus de 4500 monuments arméniens, églises, chapelles, monastères, fontaines, ponts et autres monuments portant souvent des noms et des textes arméniens. Et pas un seul monument azerbaidjanais!! Qui a dit que Karvadjar n'a jamais été arménien ?,(en employant, en plus, le nom barbare de KYALBADJAR, qui n'est autre que la déformation par des Tatares (rebaptisés Azerbaïdjanais à la fin des années 1930 sous le regime soviétique) incapables de prononcer correctement le nom arménien de Karvadjar 😊 commerce de pierre). Nous sommes les spectateurs impuissants de la destruction et du rapt de notre patrimoine.

Hamlet Petrosyan Շքեղ շրջանակ։ Քարվաճառ, Արցախ։ Un cadre magnifique. Karvachar, Artsakh · ·