mardi 27 décembre 2011

MAIS CE N'EST PAS UN CONTE ...

Peintre arménien (inconnu)

Mais ce n'est pas un conte

C'est vrai. Ce n'est pas un conte ordinaire.
Il y manque magiciens et fées, elfes, lutins, cheval ailé,
licorne, tapis volant ... Tous dorment à
présent dans le coffre de l'enfance, cette
enfance sur laquelle on se retourne comme
on cherche son oxygène quand l'air pur se raréfie.

Tous dorment dans le coffre de l'enfance ...
... mais, le dragon ?

Sors de tes songes, il est l'heure ...
Le taxi t'attend, et l'avion ; ils te mèneront là où
t'espèrent tes soeurs, tes frères, tu sais ?
Dis-leur que nous les aimons, qu'ils sont
dans nos pensées ; surtout, fais tout ce que tu
peux pour eux ...

Des profondeurs du lac Sevan lui était parvenu
le message.

Rien n'est terminé, là-bas ; les hommes en
armes risquent chaque jour leur vie ...

Dzovinar 

samedi 24 décembre 2011

Noël d'antan


La lueur des bougies
d'un chandelier d'argent
jette des ombres qui dansent
sur les murs de l'oubli.
Sur l'estampe jaunie
amie des solitudes,
clignotent encore
les étoiles pâlies
d'un noël noir et blanc.


Viennent des lendemains
s'additionnant aux jours.
S'ajoutent aux vains regrets
qui hantent la mémoire
les douloureux échos
d'un passé qui s'égare...


Disparais donc à jamais
dans les brumes d'antan
ô souvenir si doux
des joyeux noëls blancs.


Dzovinar

http://www.youtube.com/watch?v=vDKUwIA2vCM

mercredi 21 décembre 2011

Hommage à Nikos Lygeros

Heraklion - Crète - le 19/12/2011

On ne peut terminer l'année
sans un hommage particulier
à l'un des plus éminents bienfaiteurs
de notre communauté.
Malgré les impératifs de son calendrier
qui le plus souvent le retiennent en Grèce,
malgré d'incessantes actions
à travers "Master classes" et conférences
afin de planter, dans ce pays qui est le sien,
les prometteuses graines de l'avenir,
notre ami Nikos Lygeros garde un oeil sur nous
et nous aide sans relâche
à porter haut et loin
la voix du peuple arménien
dont il est, depuis longtemps déjà,
l'un des plus ardents défenseurs.

Nous n'avons ni médaille,
ni décoration
à t'offrir,
- en voudrais-tu d'ailleurs -
rien d'autre
que notre profonde reconnaissance.

Abriss* et joyeux Noël Nikos
et que la prochaine année soit
- mais peut-on en douter -
plus riche encore d'opportunités
qui t'aident à poursuivre
le difficile et grand dessein
que tu t'es fixé : 

oeuvrer sans faiblir
à la grandeur de l'Humanité.

Dzovinar

 * Abriss : en arménien "longue vie"




lundi 19 décembre 2011

enfants du sacrifice ...


Dzovinar - pastel (inspiré de Michel Ange Buonarroti)

A cette heure déjà les enfants dorment.
Leurs traits lisses, calmes et détendus
les montrent sereins, tels de sages divinités
que n'atteignent pas le chaos du monde.
Leurs cheveux fins et soyeux auréolent
leur visage semblable à ceux des anges
peuplant leurs rêves, mais qui,
désormais ont déserté leur chambre.

Pauvres enfants
jouets de l'inconscience
de qui vous jette sans remords
dans la laideur d'un monde dégénéré
où tout est prêt depuis longtemps
pour faire de vous, mes innocents,
sans que nul ne puisse vous sauver
les malheureux agneaux du sacrifice.

Dzovinar

dimanche 18 décembre 2011

Pourquoi faut-il toujours

Dzovinar - pastel - d'après Leonid Afremov


Pourquoi faut-il toujours
quand naît trop de beauté,
qu'elle illume le jour
l'inonde de bonheur
que se glisse au coeur
telle une épine, inséparable,
la douleur ?
Etrange couple
qu'un invisible lien
tient enchaîné pourtant.
Est-ce donc un sort inéluctable
que de ne pouvoir accueillir l'un, sans l'autre ?


Dzovinar



samedi 17 décembre 2011

Liberté




Dzovinar - feutre

Esclave docile
dévoué au maître
aux confins d'un pays de glace
et de neige 
sans espoir d'avenir
ni d'autre horizon
quels rêves impossibles
meublent tes pensées ?
N'y songe pas !
Ton destin est tracé d'avance,
avant même ta naissance ...

En ce temps où l'humanité servile
n'avait d'autre choix
obéir ou  mourir
tu ne pouvais imaginer
que viendrait un jour
la fureur salvatrice 
libérant enfin les hommes
du carcan de la servitude
au nom d'un mot "liberté"
livré
sans mode d'emploi ...

Dzovinar

vendredi 16 décembre 2011

Rose des sables - Dzovinar - Nikos Lygeros


Rose des sable


Je retiens ta leçon, rose des sables,
née de rien,
de quelques grains
que les vents du désert ont portés.
Malgré toutes les tempêtes
bouleversant les paysages,
tu as résisté ...
Et maintenant, plus belle que jamais,
solidement ancrée dans les vagues des dunes,
tu t'épanouis en multiples corolles
qui scintillent comme givre au soleil !
Rose des sables, donneuse de leçons,
quand surviennent les doutes
les interrogations,
toi dont l'existence entière fut l'oeuvre du temps,
c'est en lui que je veux croire
puisqu'il n'est pas de meilleur compagnon.

Dzovinar


Dzovinar - pastel
****
Rose des sables

Qui oserait offrir
une rose des sables
et pourtant les hommes
qui aiment le sable
n'hésiteraient pas un instant
tant celle-ci est précieuse
dans leur mémoire
comme si elle était
un morceau d'oasis
qu'ils ne pourraient
que partager avec toi
pour donner un sens
à la vie du temps.

Nikos Lygeros

http://dzovinar.blogspot.fr/2012/06/le-chant-et-lame-des-mots-n-lygeros.html

Il faut vivre aussi


Comme sable au sablier du Temps
les jours inexorablement s'écoulent :
et quand les portes des désirs
depuis longtemps sont refermées
des souvenirs eux-mêmes
perdant la trace, 
mélancolique comme un regret
larme de sang de la mémoire
naît alors une pensée - quand ai-je aimé ?
N'interromps jamais le chant d'amour
laisse-le gonfler la voile
qui conduit vers l'infini des rêves
même vains.
Le sais-tu ?
Tu ne m'entends pas ...
Pourtant
Il faut vivre !

Dzovinar

jeudi 15 décembre 2011

lucidité



Toujours nous devons croire
en quelque chose,
foi, idéal, en l'homme tout simplement
qu'importe notre choix,
le but que nous fixons,
pourvu qu'il donne sens à nos vies.
Pour nous motiver davantage
nous pensons "c'est pour l'humanité"...
Comment sans espérance pourrions-nous avancer.
Mais voici qu'inopportune, inattendue,
guettant son heure
jaillit un jour l'étincelle de lucidité
et voici que privé de l'essentielle conviction,
 notre fragile édifice
mis à mal, chancelle
sous le poids du doute
que jusque là nous ignorions..
Espoir d'avenir, n'es-tu que rêve de jeunesse ...


Dzovinar

mercredi 14 décembre 2011

jeux de l'enfance

Porcelaine peinte - Dzovinar

La craie blanche
- et rose, et bleue -
traçait des vagues
sur l'asphalte de la rue. Sous la main de l'enfant
naissaient le toit, la chambre, la maison
chaque espace d'un univers clos
où le bonheur tout entier
se partageait avec l'autre,
l'ami, le frère, la soeur ...
Indissociablement unis
au théâtre des rêves
ils vivaient mille contes
que distillait sans trêve
leur imagination ...


Dzovinar


Porcelaine peinte - Dzovinar


Lang Lang - Träumerei (Kinderszenen, op. 15 n° 7.) - R. Schumann
Scènes d'enfant - Rêverie
http://www.youtube.com/watch?v=9zVQk0YviAA&feature=related


dimanche 11 décembre 2011

Dans le bleu photonium - Nikos Lygeros


Pastel - Dzovinar

Dans le bleu photonium

Nikos Lygeros

Un mouvement féminin
dans le bleu photonium
ranima la bonté
faite humanité
dans la pensée lumineuse
d'un instant éternel
face à la menace de l'oubli
et pourtant le système
ne croyant pas à l'impossible
incapable de prévoir,
ne se rendit compte de rien
mais la singularité initiale
le frappa néanmoins
dans son noyau dur
et l'immersion commença
avec le temps des caméléons.

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samedi 10 décembre 2011

nostalgie à Butva


Au long du jour, morceau de temps
le port encombré de navires en partance
chauffe ses eaux au soleil estival
et sur les rives d'un passé éternel
grouille une vie au présent fugitif ...
Mais quand tombe la nuit
tiède et douce et parfumée
toute de velours sombre et bleuté
paisible comme un coeur innocent,
éternel passé et fugitif présent
s'accordent en un chant
qui porte en lui,
belle et douloureuse
toute la nostalgie
des souvenirs d'antan.

Dzovinar

vendredi 9 décembre 2011

Vishap, dragon arménien


Naguère, dans ces temps
où vivaient, dans l'imaginaire populaire,
les dragons,
ils étaient plus souvent
monstres grimaçants
prédateurs assoiffés de sang
sortis de l'enfer.

 Parfois,
touchés par leur désespoir,
ils pouvaient devenir
d'ardents défenseurs
des peuples opprimés,
pourfendeurs sans merci
de leurs ennemis,
et se dressaient alors
en farouches gardiens
du temple de l'Humanité ...

Tel était le Vishap
inscrit dans la mémoire arménienne.
C'est ainsi qu'il survit encore
invincible dragon légendaire
dont l'esprit traversant les âges
mène inlassablement la lutte
pour vaincre la barbarie,
punir les coupables
et rendre à notre terre
sur l'échiquier du monde
toute la place autrefois perdue
et qui, pourtant, de droit lui revient

Dzovinar


jeudi 8 décembre 2011

souffrances humaines


Quand, enfermés que nous sommes
dans nos souffrances humaines,
quand trop de douleur déchire nos coeurs
quand impuissants nous assistons
aux épreuves de ceux que l'on aime
quand notre amour même ne peut les sauver
que tout perd son sens
devient inutile et vain
tu es là toujours
ô musique
ultime recours
pour qui n'a d'autre foi que toi
plus riche que les mots du livre
quand berçant nos âmes
tu es le seul don
d'un monde
où plus rien ne vaut.

Dzovinar


Mozart Fantasy in D Minor by Tzvi Erez K.397 

mercredi 7 décembre 2011

Une visite à Athènes (Grèce)

Athènes et l'Acropole (ville haute)

Même si les Athéniens ont surnommé leur ville
Tsimentoupolis (<La ville de ciment>)
en raison du béton et du manque d'espaces verts
qui caractérisent les nouvelles zones de construction,
quand on a le bonheur d'aller à la rencontre de la Grèce,
 une visite de ses lieux mythiques s'impose.

Je vous en propose quelques images qui vous
permettront de découvrir - ou redécouvrir -
un aperçu des trésors architecturaux qu'elle abrite
 et, pour le sourire, la curiosité d'un rituel qui s'y pratique ...


Le Parhénon sur l'Acropole


L'Erechthéion et ses caryatides


Caryatides  (détail)
Ces six statues, d'environ deux mètres de haut, sont des copies.
On peut voir les originaux exposés au musée de l'Acropole.


Les Propylées  (entrée monumentale) devant conduire aux temples


Odéon ou théâtre d'Hérode Atticus



Porte d'Hadrien et Olympiéion vus depuis L'Acropole




L'Olympiéion





Porte d'Hadrien





Vue sur Athènes depuis l'Acropole





Le stade panathénaïque, rénové et utilisé pour les Jeux Olympiques de 2004





Le Parlement hellénique


et le petit ballet de la relève de la garde, les Evzones,
spectacle qui ne manque pas d'attirer la foule des curieux 





Ceux qu'on relève ...




avec un dernier "garde à vous" respectueux avant de céder la place...




La passation de pouvoir ...




et le retour à la caserne.




"Les tour Operator" ne vous conduiront pas jusqu'ici", m'a dit
l'aimable chauffeur qui m'a guidée partout où, selon lui, il
était impératif de se rendre ...


 Il avait raison !
Je ne regrette pas le passage Place Syndagma (La Constitution)
où l'on peut voir l'étonnante réalisation qu'est "L'homme de la vitesse" !




Port du Pirée : ici pour les plaisanciers ...




et là pour les grands départs ...


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