vendredi 27 février 2015

Combattant de lumière - Si tu pouvais imaginer - Nikos Lygeros

Combattant de lumière

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras


Laisse le silence
j’ai pris toute la douleur
et si tu es un instant 
je ne veux que toi.

J’ai brûlé la pluie
comme un rayon de soleil
et volé le baiser
pour trouver l’essentiel.

Viens boire la lumière
je ne suis plus vulnérable,
je suis devenu fort
même si je suis désormais nu.

J’ai brisé la garde
changé le temps
et serré le poing
juste pour te sauver.

J’ai fait l’ouverture
même si c’était un péché
j’ai résolu l'énigme
et tu es devenue histoire.

*****
Si tu pouvais imaginer

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Si tu pouvais imaginer
ce que dirait
Prométhée
à l’Humanité
tu entendrais
un poème
devenu
chanson
pour toucher
le peuple
de la mer
et du temps
et qu’il n’oublie pas
comment a commencé
la vision
après que soit mort
l’éternel
rêve
des dieux
afin qu’il vive
libre
même
assiégé.

*****

Monastère - poème


 Monastère de GEGHARD, fondé au IVe siècle en Arménie, sculpté dans la roche de la montagne il y a environ 1700 ans. Où chaque pierre connaît tous les mots essentiels pour chaque âme. 
Photographie par Allen Parseghian

Monastère...

Un mot suffit pour qu'aussitôt
surgissent, devant vos yeux étonnés,
avides de percer leur mystère,
les images de ces temps anciens
où des hommes portés par leur foi immarcescible 
pouvaient offrir leur vie afin d'élever
des temples à leur Dieu.

Et les dalles lissées par les pas des fidèles
portent les échos, jusques à vos oreilles,
de leur engagement millénaire ... 
Vous, héritiers d'un pays devenu chrétien
 à l'aube de la chrétienté

Vous remplis d'espérance,
aspirant sans cesse à l'Eden sacré,
 sans qu'aucun doute, jamais, ne vous assaille
Je vous aime
pour votre force, et votre faiblesse. 

Dzovinar

Mickaël a encore sévi !



Tout le travail de Mickaël ici : 

dimanche 22 février 2015

INVISIBLE NATION par Vahan A. Setyan



INVISIBLE NATION

Par Vahan A. Setyan, docteur en psychologie et auteur (Arizona, Etats-Unis)

"Aucune autre nation, aucun autre groupe ethnique, ne font apparemment face à autant d'opposition, de désinformation, de détournement et de déformation contre son histoire que les Arméniens."

Livres d’histoire 

L'outrance de M. Setyan est compréhensible, si l'on considère les siècles de traitement abusif et injuste, qu'ont subi les Arméniens et l'Arménie, de la part des historiens occidentaux. Cette déplaisante tradition perdure aujourd'hui, non seulement dans les livres d'histoire, mais aussi les grands mass médias.
Combien de fois avez-vous consulté l'index des livres d'histoire pour vérifier si l'Arménie ou les Arméniens sont mentionnés, pour refermer ensuite l'ouvrage, frustré de constater que nous n'existons pas dans ce livre ? Et parfois, lorsque nous sommes cités, c'est dans un énième format standard: "Alexandre le Grand/les Romains/les Perses/les Arabes/les Turcs (faites votre choix) ont conquis l'Egypte, la Syrie, l'Asie Mineure, l'Arménie..." Toujours conquis, toujours occupés. Sans jamais nous distinguer, ni contribuer à la civilisation. Près de 4 300 ans d'histoire et pas un seul personnage, pas une seule réalisation d'importance à montrer, à en croire ces "érudits." Nous sommes la nation invisible.
Dans les livres d'histoire au 19ème siècle, nous jouons deux rôles : agitateur, victime de massacres. Nous déplaisons de même à l'Occidental(e), faisant la chronique de son voyage à travers l'empire ottoman. Si l'Arménien est pauvre ou vêtu de son habit traditionnel, il est ridiculisé ou vilipendé pour son arriération, tandis que son clergé est stigmatisé comme obscurantiste, superstitieux. Les églises sont décorées de mauvais goût. Si l'Arménien est éduqué et adopte des manières occidentales, il est méprisé pour son 'allure et [sa] prétention,' tandis que le brigand turc ou kurde est salué comme naturel ou d'apparence héroïque, dans son costume traditionnel coloré.
Dans les livres d'histoire du début du 20ème siècle, une prime nous est accordée par ces auteurs, l'Occident combattant alors les Ottomans, nos bourreaux. Puis, lorsque l'Arménie fit partie des Soviétiques "impies," nous disparûmes pendant 70 ans. Les historiens occidentaux, qui mentionnaient les Arméniens et la Première Guerre mondiale, soutenaient que nous avions ulcéré les Turcs ottomans en aidant la Russie, leur ennemie... méritant ainsi, en quelque sorte, notre sort. Discours qui perdure aujourd'hui.
Après l'indépendance, nous avons suscité une attention tiède (espoirs d'une 'Révolution grenade,' mise en scène ?), mais, depuis lors, du fait du pétrole de l'Azerbaïdjan, de la diplomatie du caviar et d'un tempérament jouisseur, nous avons été rejetés à l'arrière-plan ou accusés d'être l'agresseur dans le conflit avec l'Alievstan.

Le déni, la dissimulation du génocide

Le déni, la dissimulation du génocide, est aussi largement répandue parmi les "chercheurs" occidentaux. Pour commémorer la Première Guerre mondiale, de grands magazines allemands ont récemment publié des éditions spéciales sur la guerre. Aucun d'eux, excepté Die Zeit, n'a mentionné le génocide. Pendant ce temps, au Musée de l'Histoire allemande, à Berlin, une petite section était consacrée à Armin Wagner, documentariste du génocide, alors que le mot "génocide" était, là encore, absent de l'exposition. Au début de ce mois, la chaîne MSNBC a produit l'émission 10 Special Anniversaries Across the Globe [10 grands anniversaires à travers le monde]. Naturellement, le génocide arménien n'y figurait pas, contrairement à celui intitulé "80 Years Since Aya Sofia Became a Mosque" [Voici 80 ans Haya Sofia devenait une mosquée].
L 'Antisémitisme 
Comme si le discours standard anti-Arménien ou le mépris des Arméniens ne suffisaient pas, ces derniers mois, un groupe d'auteurs mercenaires (Ilan Aran, Tal Buenos, Ariel Cohen, Amanda Paul, Brenda Schaffer, Thomas de Waal, etc.) ont conçu une nouvelle manière d'attaquer les Arméniens, afin de renforcer les liens entre l'Azerbaïdjan et Israël. Reprenant cette étiquette d'"antisémitisme" à toute épreuve, ils ont accusé les Arméniens de haïr les Juifs. Le fondement de ce mensonge est la célèbre "enquête" de l'Anti-Defamation League (1). Les "faits" révélés par cette étude non scientifique sont serinés comme vérité divine par ces journalistes douteux. Il n'est fait, bien entendu, nulle part mention, dans leurs articles, que beaucoup d'Arméniens ont été déçus par le refus d'Israël de reconnaître le génocide arménien et qu'ils sont donc susceptibles de nourrir des sentiments négatifs à l'égard de cet Etat, mais non contre les Juifs. Non seulement Israël nie l'indéniable, mais son groupe de pression aux Etats-Unis constitue l'arme anti-Arméniens la plus efficace de la Turquie aux Etats-Unis. C'est ce groupe de pression qui s'assure que les Etats-Unis ne reconnaissent pas le génocide. Pourquoi des Arméniens n'en voudraient-ils pas à Israël ? L'Arménie reconnaît la Shoah et compte un monument qui lui est dédié. Les Juifs d'Arménie ne se sont jamais plaints d'être discriminés. Les Arméniens ont aussi préservé d'anciens cimetières juifs.

1ère guerre Mondiale 

Des hectares entiers de forêts ont été abattus l'an dernier pour répondre à la demande en épais livres d'histoire des éditeurs occidentaux, à l'occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale : World War I, de Jennifer D. Keene (Bison Books, 2011), Gardens of Hell, de Patrick Gariepy (Potomac Books Inc., 2014), The Month that Changed the World: July 1914, de Gordon Martel (Oxford University Press, 2014), A Mad Catastrophe, de Geoffrey Wawro (Basic Books, 2014), War of Attrition, de William Philpott (Overlook Books, 2014), The Sleepwalkers, de Christopher Clarke (Harper, 2013), Catastrophe, de Max Hastings (William Collins, 2013), The Great and Holy War, de Philip Jenkins (HarperOne, 2014)... A de rares exceptions près, ces ouvrages (comptant en moyenne 600 pages) ne mentionnent pas les Arméniens, excepté le génocide. Dans la somme de 739 pages, The War that Ended Peace, de Margaret MacMillan (Random House Trade Paperbacks, rééd. 2014), l'Arménie n'est mentionnée qu'une seule fois et en passant, avec la Géorgie et l'Azerbaïdjan.
La Première Guerre mondiale résulta de la cupidité coloniale et de la rivalité des puissances européennes pour la domination. Bien que les Arméniens n'eurent aucune influence dans cette guerre, ils figurèrent parmi ses principales victimes : la conflagration de l'Europe donna à la Turquie ottomane l'opportunité de liquider 1,5 million d'Arméniens et d'expulser les autres de leur patrie quatre fois millénaire aux quatre coins du monde. Or, à ce jour, aucun historien européen n'est venu reconnaître que le génocide n'aurait pu avoir lieu, s'il n'y avait pas eu cette folie guerrière en Europe. Nous fûmes de simples dommages collatéraux. Ce qui compte, ce sont le courage et les victimes de Mons, Dieppe, de la Somme, d'Ypres, de la Marne... leurs fils, qui furent les victimes de la cupidité et de la démence de leurs dirigeants.
Et lorsque ces mêmes historiens occidentaux accusent les Arméniens d'avoir été aux côtés de la Russie tsariste, ils négligent de relever que SI les Arméniens se sont rangés aux côtés de la Russie, ils avaient de bonnes raisons de le faire . ils avaient été soumis à des siècles de persécutions, de pogroms et de massacres (jusqu'au milieu des années 1890 et en 1909) par les Ottomans. En outre, ce sont les Ottomans qui attaquèrent les premiers la Russie, tandis que les Arméniens, qui combattaient du côté russe, n'avaient pas le choix : ils étaient enrôlés en tant que citoyens de Russie. Enfin, ces mêmes auteurs occidentaux, qui jettent l'opprobre sur les Arméniens, répugnent à rappeler que l'Occident fit des promesses avant, pendant et après le génocide, lesquelles ne furent pas tenues.
-Pourquoi cette animosité à l'égard des Arméniens ? 
-Pourquoi continuons-nous à être malmenés dans les médias 
occidentaux ?
Cela a-t-il commencé au Moyen Age avec notre refus de reconnaître le Pape comme chef de notre Eglise ou parce que les Arméniens de Cilicie devinrent hostiles aux Croisés, lorsqu'ils découvrirent que leurs soi-disant libérateurs chrétiens étaient des colonialistes ? Est-ce parce que nous - en tant que "Levantins" - nous n'étions pas assez humbles à l'égard des voyageurs occidentaux dans l'empire ottoman ou que nos marchands concurrençaient dangereusement leurs opportunistes homologues occidentaux ? Est-ce parce que les Ottomans devaient être courtisés pour des raisons commerciales, militaires, politiques ? Est-ce parce que l'Arménie faisait partie de l'Union Soviétique ? Il est à noter que peu après le génocide, lorsque l'Amérique décida plus avantageux de s'entendre avec la Turquie, son haut-commissaire à Istanbul déclara que les Arméniens "[...] n'ont guère l'âme nationale et sont peu enclins à la morale."
-Que pouvons-nous faire pour changer cette perception mensongère ?
Le pétrole est plus épais que le sang. Le 'Turkbaïdjan' a l'argent, mais nous avons la vérité. Nous ne pouvons changer la posture de méprisables "think tanks" (la boîte de Pétri de certains de ces 'auteurs'), qui représentent les instruments stratégiques de leurs gouvernements pro-turcs. Nous ne pouvons changer la politique des grands médias, essentiellement aux mains de multinationales, dont le cœur penche du côté de Wall Street ou de la City de Londres. Rappelons-nous qu'avant d'être un média, une publication, une chaîne de télévision ou de radio est, avant tout, une affaire lucrative. La plupart de leurs employés, conscients des intérêts et des partis pris de l'entreprise, pratique l'autocensure. Ils affirment être indépendants, mais, en fait, ils ont intériorisé les prises de position fondamentales des entreprises, qui les emploient. Aucune grande publication n'a osé déclarer George W. Bush et Tony Blair criminels de guerre. Elles savent qu'ils ne faut pas franchir la ligne jaune.

Nous devrions établir des liens avec des éditeurs, des auteurs, des écrivains indépendants et progressistes, prêts à dire la vérité. 
Des gens comme Robert Fisk, Jeremy Scahill, Laura Flanders, et des médias tels que The Huffington Post, The Daily Beast, Salon, Al-Monitor, Harper's, Nation, AlterNet, Democracy Now, Mother Jones, Canadian Dimension et Tomorrow Magazine. 
Armons-les de faits, pour qu'ils puissent dire la vérité sur les Arméniens d'une voix plus forte. 1915 est central. Tentons de changer les perceptions d'au moins une partie de l'opinion en général. A nous de trouver des oreilles et des cœurs compréhensifs.

Note
1. "ADL's Dubious Survey," Keghart.com, 01.06.2014 - 
http://www.keghart.com/Editorial-ADL-Survey
Source : http://www.keghart.com/Editorial-Invisible-Nation

Traduction : © Georges Festa - 02.2015
http://armeniantrends.blogspot.fr/…/02/invisible-nation.html

vendredi 20 février 2015

Centenaire du génocide arménien - 24 avril 2015

Centenaire du génocide arménien : la vidéo du débat

Retrouvez l’intégralité de la réunion-débat qui s’est tenue le 10 février 2015 au cinéma La Pagode, sur le thème :
Cent ans après le génocide arménien : quelles leçons pour l’humanité ?
Avec : Franz-Olivier Giesbert, Robert Guédiguian, Bernard-Henri Lévy, André Manoukian, Laure Marchand, Ara Toranian

http://www.dailymotion.com/video/x2hemnt_cent-ans-apres-le-genocide-armenien-quelles-lecons-pour-l-humanite_creation?start=3588




jeudi 19 février 2015

Inconscience collective - N. Lygeros


 Inconscience collective

N. Lygeros


Nous marchons dans le sable
sans regarder nos traces
qui s’effacent dans le vent.
Nous n’emportons que nos désirs
et nous oublions nos passions.
A la recherche d’une oasis factice, 
nous tombons dans le piège des mirages.
Et même si nous avons encore
le goût du sable dans la bouche, 
notre langue ne recherche
que la fraîcheur de l’oubli.
Car nous voulons tous fuir
les souffrances du passé
pour vivre pleinement
un paradis artificiel.
Seulement le temps n’oublie rien
et son passage blanc sur nos têtes
nous rappelle la souffrance des victimes, 
les tortures des survivants.
Alors dans un élan de désespoir 
nous tentons de faire table rase
de la mémoire du futur
et nous commettons le génocide de l’histoire.
Au début, tout est si simple, si facile
que personne ne peut résister à la tentation.
Nous oublions les gestes du passé, 
puis les souvenirs d’antan
et enfin notre propre identité
afin de devenir à notre tour
les barbares de la mémoire.


*****

ART ARMÉNIEN LA ROUE DE L'ETERNITE L'ETOILE à 5, 6, 8, et même 12 branches

Il n'y a pas si longtemps, dans une réponse au commentaire d'un ami - Jean-Michel Roche (écrivain) - qui me fait le plaisir de sa visite (voir Hayk et la tradition - 17/02),  je disais que la civilisation de l'Arménie était méconnue sur bien des aspects  - en voici un exemple  qui illustre parfaitement cette remarque.

(Merci à Jacqueline-Siranouche Markarian pour ses recherches dont je peux ainsi vous faire profiter )

*****
Source d'origine des informations ci-dessous
retrouvée le 18 novembre 2015 ! 

http://www.peopleofar.com/2012/01/14/the-six-pointed-star-of-armenia/

*****


ART ARMÉNIEN 
LA ROUE DE L'ETERNITE
L'ETOILE à 5, 6, 8, et même 12 branches

Les Arméniens ont représenté la roue de l'éternité située souvent à l'intérieur d'une l'étoile à 6 branches, ou 8 branches, depuis des temps immémoriaux…

Texte extrait de "le blog vivrevouivre" par : Robert Regor **

"Il y a quelques mois, j’ai fait une vidéo YouTube sur l’histoire de la Roue arménienne de l’Eternité. C’est certainement le plus emblématique parmi les nombreux anciens symboles arméniens. Les gens ont commencé à poser des questions et poster des commentaires. Parmi les commentateurs un observateur attentif a remarqué que dans certains cas, les Arméniens ont représenté la roue de l’éternité à l’intérieur d’une étoile à six branches. En raison des nombreuses questions que j’ai reçues depuis, j’ai décidé finalement d’accorder mon attention.

Étoile de David -
La plupart des gens aujourd’hui associent l’étoile à six branches (hexagramme) avec l’étoile juive de David (Magen David), comme le symbole moderne de l’identité juive et du judaïsme. 
C'est en 1948 qu'elle a été adoptée comme symbole sur le drapeau officiel de l’État d’Israël. Selon Wikipédia: « Son utilisation en tant que symbole de la communauté juive remonte au XVIIème siècle. »

Cependant, comme beaucoup d’autres aspects de la culture arménienne, peu de choses ont été écrites au sujet de l’utilisation arménienne de l’hexagramme. Même si son utilisation est fréquente dans la science, dans l’art, l’architecture, la décoration, et a même été étendue à travers l’histoire à des fins religieuses.
Historiquement les Arméniens sont des mathématiciens, des architectes qualifiés et des artisans. La géométrie a toujours été une spécialité pour les Arméniens. Les Arméniens avaient une connaissance ancienne et raffinée de l’astronomie et ont pu prédire les événements astraux. Les plus anciens observatoires connus sont situés en Arménie (tel Karahunj 4200 ans avant l’ère commune). 2800 ans avant l’ère commune, l’observatoire de Metsamor a permis aux Arméniens ancestraux de développer la géométrie à un niveau tel qu’ils ont pu mesurer les distances, latitudes et longitudes, envisager la terre comme ronde, et ils prédisaient les éclipses solaires et lunaires environ 1000 ans avant que les Égyptiens en aient eu l'idée. 
L’architecture arménienne est souvent géométrique avec une précision mathématique – lignes droites reliant des colonnes. La géométrie de l’architecture arménienne lui a permis de résister à l’épreuve du temps en conservant de nombreux bâtiments anciens dans une région dominée par la guerre, la pauvreté et les catastrophes naturelles. Des villes fortifiées et des temples ont été excavés en Arménie (dont certaines remontent à – 7000 ans) ce qui montre une prise de conscience remarquable de l’utilisation de la géométrie dans la construction des édifices sacrés, en utilisant un système complexe de carrés, de rectangles, de cercles, de polygones avec des motifs qui se croisent. La géométrie est la conséquence de l’étude des lois naturelles. Doté d’une telle connaissance, on peut construire des structures, créer des dispositifs et prédire des événements astraux. Ces formes géométriques étaient considérées comme magiques par les Anciens, car sans la géométrie, vous ne pouvez pas construire quelque chose, et sa connaissance était la clé de la survie, et était considérée comme une clé pour débloquer les secrets de l’univers. Cet amour pour la création / construction a permis aux Arméniens au début de valoriser des formes géométriques et des symboles en leur donnant une place prépondérante dans la culture arménienne.

Parmi les nombreux symboles les Arméniens ont utilisé l’étoile à six branches (parfois même 8 branches) à des fins architecturales. Les Arméniens d'alors pensaient que ce symbole détenait des pouvoirs magiques et l’ont incorporé dans l’architecture, l’astronomie et l’art sacré. Ce qui atteste que de nombreuses églises arméniennes sont construites sous forme d’une étoile à six branches, l’utilisation d’hexagrammes pour soutenir un dôme ou simplement comme décoration sacrée pour protéger l'église.


Voici quelques photos de diverses représentations de la Roue de l’Éternité,  parfois sculptée très finement au centre d'une étoile à 5, 6, 8, et même 12 branches




















mercredi 18 février 2015

"Si tu écoutais la joie" et "L'oubli" - Nikos Lygeros

Si tu écoutais la joie

N. Lygeros 
Traduit du Grec par A.-M. Bras


Si tu écoutais la joie
alors toutes les matinées
seraient différentes
après avoir vu le feu
dans le cœur
mais comme tu n’as pas bien regardé
tu n’as pas bien vu
la blessure
que nous avions depuis longtemps
quand nous étions enfants
dans notre petit quartier
avec la poigne et le poing 
pour entrer dans le monde
comme si nous avions des épées
cachées dans le sable
nous avons peint des cheveux rouges
que tu ne trouveras plus nulle part.

*****
L'oubli

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras


Tu es cloué dans la solitude
comme un phare au milieu du sable
mais tu n’as pas bien oublié.

Tu avais les mains tachées d’encre
tandis que je gardais deux baisers
et nous avons brûlé l’éclaircie.

Ainsi tu n’as pas vu le feu
que tu laissais au cœur
et qui s’est perdu avec la joie.


*****

mardi 17 février 2015

HAYK et la tradition (Contes et Légendes d'Arménie)



Selon la tradition, Hayk aurait battu Bel le 11 Août, 2492 avant JC.

Avec le temps, il est devenu impossible de déterminer l’origine exacte du peuple arménien. L’histoire moderne a ses propres réponses aux questions « Quand, où et comment s’est formé le peuple arménien ?»....

Voir le lien ci-dessous page "Contes et Légendes d'Arménie" 

dimanche 15 février 2015

Horovel - (Komitas) - par Vahé Tilbian




L'âme en souffrance
d'un peuple délaissé
 transparaît sans cesse
à travers les chants mélancoliques 
qui bercent sa peine
accompagnent sa tristesse
et toujours
 La voix trop humaine 
 humblement
  transmet l'émotion
d'un passé
 qu'il ne peut oublier

Dzovinar

jeudi 12 février 2015

Petit pont d'Artsakh


Es-tu ce trait d'union entre
passé et présent
 ce souvenir
d'un autre temps
que j'imagine
en rêve
tes pierres vermoulues
formant un arc parfait
me rappellent
le talent de nos bâtisseurs
capables d'une telle perfection
l'eau s'écoule claire
sous ton arche
et je vois les anciens
jambes nues
prenant appui sur les roches
qui parsèment le fond
pour une traversée
d'une rive à l'autre
sans danger
pour le seul plaisir
de sentir
 la fraîcheur de l'eau
sur la peau...
Et, à la nuit tombée,
 l'ombre d'un couple enlacé 
profitant de toi
passe silencieux 
d'une berge à l'autre
je crois savoir
où les mènent leurs pas...
Petit pont d'Artsakh
je t'en prie
résiste,
toujours résiste.

Dzovinar

mercredi 11 février 2015

Me Philippe Krikorian - envoi de documents (suite procédure)


Mes Chers Amis,

Je vous communique ci-joint, le mémoire en défense du Premier ministre, que j'ai reçu de la SCP Yves RICHARD avec plus de douze jours de retard.

Comme vous pourrez le constater à sa lecture, le Premier ministre, qui prétend répondre en vingt-quatre ( 24 ) pages à notre mémoire ampliatif de deux cent soixante-dix ( 270 ) pages, a l'inélégance et l'outrecuidance de demander des frais irrépétibles, lui qui estmanifestement fautif de ne pas transposer adéquatement la décision-cadre du 28 Novembre 2008.

Il y a lieu, toutefois, de noter que le mémoire en défense adverse a été signifié le 28 Janvier 2015, soit avant l'arrêt du 04 Février 2015, par lequel la Cour de cassation a clairement chassé l'acte de gouvernement de son prétoire.

Ainsi que je l'ai explicité dans mon communiqué de presse du 08 Février 2015 écoulé, publié sur mon site Internet, l'arrêt QPC annonce,en bonne logique, une cassation de l'arrêt du 30 Janvier 2014 de la Cour d'appel d'Aix-en-Provence, probablement sur la troisième branche du troisième moyen de notre mémoire ampliatif du 18 Novembre 2014, comme l'a relevé Madame Sophie CANAS, dans sonrapport communiqué le 14 Janvier 2015 ( refus de renvoyer la question de la compétence au Tribunal des conflits, en violation de l'article34 du décret du 26 Octobre 1849 ).
La partie se joue, désormais, au Tribunal des conflits, siège d'une lutte sans précédent entre deux conceptions de la séparation des pouvoirs:

1°) D'une part, celle qui a prévalu jusque-là, consistant à laisser une place à l'injusticiabilité de l'acte de gouvernement;

2°) D'autre part, celle que nous défendons - seule défendable - et que déclare soutenir la Cour de cassation, conformément à la jurisprudence du Conseil constitutionnel, en application de l'article 62, alinéa 3 de la Constitution, conception qui rend indissociables garantie des droits et séparation des pouvoirs ( art. 16 DDH ).

En substituant à l'"Administration" les "Autorités exerçant le pouvoir exécutif", la Cour de cassation notifie officiellement son choix aux autres autorités juridictionnelles, en faveur de la garantie des droits.

L'avenir nous dira si la France se considère elle-même comme un Etat de droit. Si, oui, elle choisira la seconde option, seule de nature à assurer aux justiciables le droit à un recours juridictionnel effectif, garanti par l'article 16 DDH. 

Je ne manquerai pas, en tout état de cause, de vous tenir informés des suites de la procédure,

Et reste à l'écoute de vos éventuelles demandes de renseignements complémentaires.

Je vous souhaite du tout bonne réception.

Bonne soirée,

A bientôt


MEMOIRE EN DEFENSE DU PREMIER MINISTRE - PREMIERE CHAMBRE CIVILE DE LA COUR DE CASSATION‏ - lien ci-dessous :


mardi 10 février 2015

Voyage, voyage ...(4) La Valette (Malte)

MALTE

 dont la capitale est La Valette, du nom de son fondateur le Français Jean Parisot de La Valette (1494-1568), qui fut construite à partir de 1566 par la volonté des grands maîtres de l'ordre hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, maîtres de l'archipel de 1530 à 1798. La ville est inscrite au Patrimoine mondial de l'humanité (Unesco) depuis 1980. 



Vittoriosa




 Vittoriosa, l'ancienne ville fortifiée  située au sud, qui fut la première demeure des Chevaliers lorsque, quittant Rhodes, ils arrivèrent à Malte en 1530.

Vue de la ville depuis les remparts





les demeures pittoresques dont les façades s'ornent de moucharabiehs


Symboliques de la défaite subie par les ottomans lors du Grand siège de Malte en 1565, dont les Chevaliers de Saint Jean sortirent vainqueurs, les protections de fer forgé érigées autour des statues, le rappelle encore aujourd'hui : le croissant mis à bas par la Croix !  Victoire qui contribua définitivement à la souveraineté des Chevaliers de Malte même après que Napoléon Bonaparte, alors en route pour l'Egypte,  les en ait expulsés (1798).



Partout sur les édifices, la Croix de Malte



L'église Saint Laurent
dans sa forme actuelle qui date du XVIIe s.


Le port de Senglea, une des trois cités historiques de Malte, constitue avec Cospicua et Vittoriosa, le berceau de son histoire.

L'oeil d'Isis peint sur les coques éclatantes des barques "Luzzu" (il faudrait une loupe pour les voir sur cette photo !) leur portera chance ... survivance d'une tradition maritime qui remonte sans doute aux Phéniciens...?  


Le village de pêcheurs de Marsaxlokk

Marsaxlokk est le plus grand port de pêche de Malte. Son marché aux poissons du dimanche est très fréquenté et c'est dans ses restaurants que l'on vient si l'on veut manger du poisson frais ! 



La "grotte bleue" 
 Une grotte maritime longue de 43 m avec une profondeur allant jusqu’à 40 m, enchevêtrée avec six autres grottes successives. Elle se trouve près de Wied iż-Żurrieq au sud de Żurrieq au sud-ouest de l’île de Malte. La grotte est réputée pour son eau bleue et vert turquoise d'une transparence absolue offrant une vision parfaite des fonds sous-marins et de la faune et la flore qui la peuplent.