jeudi 27 août 2020

CONCERT A AIX EN PROVENCE - 25/08/2020

 Concert à Aix en Provence le 25/08/2020 

dans le cadre de la 47ème édition du festival "Musique dans la rue"

Où j'ai eu le grand bonheur d'entendre la prestation nuancée, élégante de ma nièce Natacha, elle-même interprète d'un très beau programme. (Haydn, Chopin, Rachmaninov)

De nombreux jeunes artistes également invités, tous très brillants, talentueux, ont participé au festival organisé chaque année par un mécène : du 22 au 29 août pour l'année 2020.

Tout a contribué à la réussite du concert  : le cadre magnifique de la Cour des Poissons , la douceur du temps, le piano aux sonorités encore magnifiées par l'acoustique des lieux.

Quelques images qui vous en diront plus :

Natacha et  Dzovinar



Natacha, interprète d'un très beau programme. (Haydn Sonate en fa majeur HOB XI,23 F, Chopin Barcarolle en fa majeur Op.60, Rachmaninov Prélude n°5 en sol mineur Op. 23)


Virgile Roch (Liszt F. ballade n°2 en si mineur  et B. Bartock  Sonate)

Brillant...

Gaspard Thomas : Brahms (variations et fugue sur un thème de Haendel op. 24)

magnifique performance


Alexandre Chenorkian
Schubert Sonate D 784 en la mineur et deux lieders "Gretchen am Spinnrad" "Auf dern wasser zu singen" 

Si beau, sensible, au plus près de l'âme ...

puis en rappel un autre lieder (toujours de Schubert) - Que dire ? Sinon grand merci et BRAVO l'artiste - Bonne chance pour le concours Schubert en Allemagne !

Mais aussi, mille mercis à tous pour ces moments magiques de belles musiques - Merci au Mécène féru de musique, désireux de donner aux jeunes talents l'occasion d'être écoutés, (c'est si rare !) qui a rendu ces concerts possibles !



mardi 18 août 2020

Gilbert Bécaud "La corrida" - Louis Amade - Gilbert Bécaud - ( 1956 )



Gilbert Bécaud "La corrida"


Les arènes gonflées d'une foule en délire

Regorgent de couleurs et d'âpre envie de sang.

Il y a des soupirs et des éclats de rire

Et des épées pointues comme des cris d'enfants.

On y vend des serments, des enjeux et des âmes,

Des cacahuètes, des jus de fruits et des drapeaux,

Des chapeaux de papier dont se parent les dames.

On y vend de la mort noire comme un taureau


Soudain, la foule crie

Comme pour un éclipse,

Cyclone de folie,

Remous d'Apocalypse,

Car voici

Celui de, celui dont, celui qui, celui quoi,

Celui que l'on attend:

Le matador porté par la lumière,

Le matador, qui porte de la peur.


C'est l'enchevêtrement de deux monstres qui bougent.

La lutte a commencé, hissée par les bravos,

Dans les valses de bonds, de bonds à cape rouge,

Qui donc est le plus seul de l'Homme ou du Taureau?

Et pendant ce temps-là,

La Méditerranée

Qui se trouve à deux pas

Joue avec les galets.


La bête a longtemps respiré la poussière.

Elle a humé la Mort qui longuement passait.

Dans un saut fabuleux qui fit trembler la terre,

Elle a choisi la Mort qui fut son invitée.

Le cirque en explosant

D'un tumulte biblique

Paraît donner son sang

A ce sang en réplique

Car voici

Celui de, celui dont, celui qui, celui quoi,

Celui que l'on attend;

Le matador porté par tout un peuple,

Le matador victorieux de sa mort.


Demain quand sonnera l'heure catalane,

Le Midi au soleil éreinté de repos,

Vous verrez, j'en suis sûr, à l'église romane

Entrer le matador pour dire son credo,

Et pendant ce temps-là

La Méditerranée

Qui se trouve à deux pas

Joue avec les galets.


*******

Gilbert Bécaud met en scène avec une certaine dérision (et pendant ce temps là, la Méditerranée joue avec les galets ... Qui donc est le plus seul de l'homme ou du taureau ...) le spectacle très prisé qu'était alors - et est encore malheureusement - la corrida et l'ambiance que générait un spectacle de mort !

(Très beau texte de Louis Amade - Musique Gilbert Bécaud)




samedi 15 août 2020

Taureaunoir ! Taureaunoir ! - Denis Donikian - 25 juillet 2020

                                   Oeuvre de Denis Donikian

Taureaunoir ! Taureaunoir !


Taureaunoir hait dans l’arène

L’homme qui le hait de même

Il souffle il sue il saigne

La mort comme un grand M

Le tue à petit feu

Un spectacle à l’antique

La torture est un jeu

D’abattage esthétique

Qui met des gens en joie

Et que rien n’apitoie

Taureaunoir voit à peine

Cette chose en l’arène

Qui le tourne en bourrique

Qui l’énerve et le braque

Il fonce il rue il pique

Corne dure en attaque

Mais la chose le mord

Des lames sur son corps

Font leur danse de mort

*

Soudain dans un répit

Comme un souffle divin

Une odeur le retint

Une grâce naquit

Son maître à quelques pas

Assiste à son trépas

Taureaunoir va vers lui

Et lui tend son museau

L’autre l’embrasse aussi

Qui reconnaît sa peau

Un baiser de Judas

Qui vendit son beau roi

Pour un destin d’arène

Pour une mort certaine

Pour les jeux de l’émoi

*

Taureaunoir n’en peut plus

Mais l’affront est plus fort

Dans un dernier effort

Il se cabre et se rue

Vers l’homme de sa haine

Tout vêtu d’or obscène

Mais la grâce est un coup

Acte ultime et fatal

Qui le prend à son cou

Dans un cri de métal

Il s’abat et son corps

Coule en larmes de sang

Sur le sable des Forts

Car l’homme a triomphé

Applaudi indécent

L’un aura son trophée

Et l’autre son argent

*

Montrant tels que nous sommes

Ce jeu n’est pas près de finir

Ainsi feront toujours les hommes

Humilier pour jouir


Denis Donikian

25 juillet 2020

  

vendredi 14 août 2020

L'ESPECE ANIMALE SI MALTRAITEE !



Les animaux ont une vraie intelligence, une sensibilité qui les placent au même niveau que l'humain. Simplement, leur intelligence se révèle sous des aspects que nous ignorons, faut-il en déduire qu'ils valent moins que nous ? Aujourd'hui, des humains bienveillants l'ont compris et disent à ceux qui ne veulent pas le comprendre : nous devons protéger  cette espèce au lieu de la massacrer ! Nous n'avons aucun droit d'en disposer selon notre bon vouloir, comme des barbares que nous sommes quand on gratte un peu notre vernis d'humains "évolués" ! 

https://www.bing.com/images/search?q=animaux+maltrait%c3%a9s&id=0E3E711E9159E7CB5912955E90F4CC9B24A843C9&form=IARRTH&first=1&scenario=ImageBasicHover

lundi 10 août 2020

Que serais-je sans toi - Louis Aragon


Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre.

Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant.

Que cette heure arrêtée au cadran de la montre.

Que serais-je sans toi que ce balbutiement.


J'ai tout appris de toi sur les choses humaines.

Et j'ai vu désormais le monde à ta façon.

J'ai tout appris de toi comme on boit aux fontaines

Comme on lit dans le ciel les étoiles lointaines.

Comme au passant qui chante, on reprend sa chanson.

J'ai tout appris de toi jusqu'au sens du frisson.


J'ai tout appris de toi pour ce qui me concerne.

Qu'il fait jour à midi, qu'un ciel peut être bleu

Que le bonheur n'est pas un quinquet de taverne.

Tu m'as pris par la main, dans cet enfer moderne

Où l'homme ne sait plus ce que c'est qu'être deux.

Tu m'as pris par la main comme un amant heureux.


Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes.

N'est-ce pas un sanglot que la déconvenue

Une corde brisée aux doigts du guitariste

Et pourtant je vous dis que le bonheur existe.

Ailleurs que dans le rêve, ailleurs que dans les nues.

Terre, terre, voici ses rades inconnues.


Louis Aragon, Le roman inachevé



Si bien mis en musique par Jean Ferrat :https://youtu.be/MO5d3cyZBLA