dimanche 31 décembre 2017

Magnifique vidéo réalisée en hommage à Dmitri Hvorostovski

31 décembre 2017

PREGHIERA - МОЛЬБА 40-й день Памяти ДМИТРИЯ ХВОРОСТОВСКОГО


Magnifique vidéo réalisée en hommage à Dmitri Hvorostovski
baryton russe d'exception
au 40ème jour de son décès



samedi 30 décembre 2017

L'amitié - Dzovinar


L'amitié

L'amitié a besoin de présence
sinon
elle n'est que notion abstraite
L'amitié a besoin 
de la chaleur d'une voix
sinon
elle n'est qu'un ectoplasme errant
L'amitié a besoin
du regard qui la reflète
sinon
c'est un mirage
qui s'éloigne sans fin.

L'amitié vivante
est épanouissement
L'amitié virtuelle
 frustration.

Dzovinar


vendredi 29 décembre 2017

Les mystères de l’alphabet arménien

Les mystères de l’alphabet arménien




L’alphabet arménien est l’une des réalisations les plus significatives de la nation arménienne. 


Il a été formé en 405 par le linguiste arménien , le théologien, l’homme d’État et l’hymnologue Mesrop Mashtots. Les Arméniens apprécient et respectent leur alphabet et le considèrent comme un miracle culturel.

Mais la chose la plus étonnante à propos de l’alphabet est son lien avec le tableau périodique des éléments chimiques publié par le chimiste russe Dmitri Mendeleev en 1869.

Autrement dit, la somme des indices des caractères alphabétiques dans l’ancien nom arménien d’un élément est égale au numéro atomique de cet élément, bien que cela soit applicable à 7 éléments connus au moment de l’invention de l’alphabet arménien. Ces éléments sont l’or, le cuivre, l’argent, le fer, l’étain, le plomb, le mercure.


Il est peu probable que Mesrop Mashtots ait eu connaissance de certains numéros atomiques de ces éléments à l’époque. On ne sait pas encore quelle règle Mashtots a suivie en créant l’alphabet arménien. Que ce soit juste une coïncidence, une sorte de «miracle» ou Mashtots avait une certaine logique sur son esprit est inconnu à ce jour.

L’alphabet arménien 

* Ces lettres ne faisaient pas partie de l’alphabet original et y ont été ajoutées au 12ème siècle.

C’est aussi pour cette raison que le gouvernement de l’Arménie Occidentale a pris la décision selon laquelle la langue arménienne d’Arménie Occidentale sera basée phonétiquement sur l’alphabet de Mesrop Mashtots.

Lire : http://www.western-armenia.eu/stat.gov.wa/arm/2017/Arevmdahayereni_orenk_a-2017.08.20.pdf

jeudi 28 décembre 2017

Berceuse cosaque

https://youtu.be/bU8rB_Sswdo

Oleg Pogudin - Cossack Lullaby. Lyrics, paintings and drawings - M.Lermontov.

Berceuse cosaque

Dors, mon bébé, mon joli
Dodo, fais dodo!
La lune regarde sans bruit
Dans ton berceau
Je te dirai des contes de fée
Et te chanterai de petites chansons
Mais tu dois dormir, tes petits yeux fermés, 
Dodo, fais dodo.

Le temps viendra, alors tu connaîtras la vie de guerrier,
Tu mettras hardiment le pied à l'étrier 
Et prendras le fusil
La couverture de selle pour ton cheval de bataille
Je la coudrai en soie pour toi 
Dors maintenant, mon cher petit, 
Dodo, fais dodo.

Tu ressembleras à un héros
Et seras un Cosaque dans l'âme
Je me hâterai de t'accompagner
Tu me diras adieu de la main.
Combien d'amères larmes silencieuses
Je verserai cette nuit-là !
Dors, mon ange, calmement, doucement
Dodo, fais dodo !

Je mourrai de langueur
J'attendrai inconsolable
Je prierai toute la journée
Et la nuit, je ferai de la divination
Je penserai que tu as des ennuis
Au loin, en terre étrangère.
Dors maintenant, tant que tu ne connais pas les peines
Dodo, fais dodo.

Je te donnerai une petite icône sainte
Pour ton chemin
Et quand tu prieras Dieu, 
Tu la mettras bien devant toi.
Quand tu te prépareras pour un dangereux combat
Je te prie de te rappeler ta mère
Dors, mon bébé, mon joli
Dodo, fais dodo.

mercredi 27 décembre 2017

Petit dialogue - N. Lygeros


Petit dialogue

N. Lygeros

Le petit Camus: Je n'ai rien oublié.

Monsieur Germain: Je le vois bien, mon petit Camus.

Le petit Camus: C'est mon cœur qui vous parle.

Monsieur Germain: C'est lui que j'entends.

Le petit Camus: Sans cette main affectueuse...

Monsieur Germain: Je n’ai fait que mon devoir.

Le petit Camus: Seulement vous avez changé la vie d'un petit enfant pauvre.

Monsieur Germain: Il n'y a pas de pauvreté parmi mes élèves.

Le petit Camus: Dans votre classe...pas dans la vie.

Monsieur Germain: Je le regrette.

Le petit Camus: Seulement votre geste a suffit.

Monsieur Germain: Sans ton talent rien n’ aurait changé.

Le petit Camus: Votre travail vos efforts et votre cœur généreux ont toujours été un exemple pour moi.

Monsieur Germain: Tu es resté tel que tu étais.

Le petit Camus: Néanmoins j'ai pu écrire.

Monsieur Germain: Et jouer du théâtre.

Le petit Camus: Vous m'avez donné une chance.

Monsieur Germain: Une seule que tu vas saisir.

Le petit Camus: Car aucun autre ne l'avait fait.

Monsieur Germain: Après ta mère.

Le petit Camus: Cependant elle ne comprenait pas l'écolier.

Monsieur Germain: Elle aimait son fils.

Le petit Camus: Vous êtes encore si gentil.

lundi 25 décembre 2017

Les lettres arméniennes - N. Lygeros










Les lettres arméniennes

N. Lygeros

Les lettres arméniennes
ne sont pas seulement
une écriture
ce sont aussi
un symbole
qui a survécu
au génocide
aussi
ne serait-ce
que pour cela
il est important
de ne pas
les oublier
car elles appartiennent
désormais
à la mémoire
de l’Humanité
puisque la barbarie
a tenté
de les effacer
à jamais
avec ces crimes
seulement
elles sont encore
parmi nous
pour montrer
la voie
de la résistance.




Mintchev vertche ......... (jusqu'à la fin)

Abriss Nikos djan

http://www.lygeros.org/#content2
36262 à 36299
(pour les lettres de l'alphabet arménien)

samedi 23 décembre 2017

Vient le temps - Dzovinar



Et puis vient le temps
des renoncements

Non pas ceux des petits plaisirs
quotidiens
non

mais plus sûrement
ceux de ces évènements
auxquels on attachait
tant d'importance...

et ces êtres qu'on aimait tant
que l'on aurait voulu  près de soi
encore un peu
ceux que la vie nous enlèvent
et ceux qui continuent leur chemin
sans nous...

 Vient le temps
où l'on pense plus souvent à soi
qu'à l'humanité
car nous ne sommes
que trop humains

N'est-ce pas ?

Dzovinar

lundi 18 décembre 2017

1896 : LE PUISSANT PLAIDOYER DE ZOLA POUR LES ANIMAUX

1896 : LE PUISSANT PLAIDOYER DE ZOLA POUR LES ANIMAUX
Publié le 09/12/2017
Auteur: 
Marina Bellot
Illustration : Emile Zola ; Atelier Nadar ; Source Gallica BnF

EN 1896, LE GRAND ÉCRIVAIN PROCLAME EN UNE DU FIGARO SON AMOUR DES ANIMAUX. UN TEXTE D'UNE ÉTONNANTE MODERNITÉ, QUI NE RENCONTRA QUE PEU D'ÉCHOS À L'ÉPOQUE.

C’est l’un des auteurs français les plus lus dans le monde. Journaliste prolixe, maître du naturalisme, écrivain engagé qui n’hésita pas à prendre la défense du capitaine Dreyfus, Émile Zola a pourtant une facette méconnue : il était aussi un ardent défenseur des animaux de tout poil. 
En 1896 – deux ans avant la publication de son célèbre « J'accuse » – Zola publie en une du Figaro un long texte en forme de déclaration d’amour aux animaux. Simplement intitulé « L'amour des bêtes », le texte s'ouvre sur une série d'interrogations : 
« Pourquoi la rencontre d'un chien perdu, dans une de nos rues tumultueuses, me donne-t-elle une secousse au cœur ? [...] Pourquoi la souffrance d'une bête me bouleverse-t-elle ainsi ?
Pourquoi ne puis-je supporter l'idée qu'une bête souffre, au point de me relever la nuit, l'hiver, pour m'assurer que mon chat a bien sa tasse d'eau ?
Pourquoi toutes les bêtes de la création sont-elles mes petites parentes, pourquoi leur idée seule m'emplit-elle de miséricorde, de tolérance, et de tendresse ?
Pourquoi les bêtes sont-elles toutes de ma famille, comme les hommes, autant que les hommes ? »
Pourquoi aime-t-on, hait-on ou néglige-t-on les bêtes ? « Je suis surpris que personne n'ait jamais tenté d'étudier la question », écrit-il. Car, selon lui, « le problème est lié à toutes sortes de questions graves, remuant en nous le fond même de notre propre humanité ».
Intrigué, l’écrivain naturaliste, dont on connaît la justesse des analyses des passions humaines, tente donc de comprendre cet amour aussi puissant qu’apparemment mystérieux : 
« Pour moi, lorsque je m'interroge, je crois bien que ma charité pour les bêtes est faite, comme je le disais, de ce qu'elles ne peuvent parler, expliquer leurs besoins, indiquer leurs maux.
Une créature qui souffre et qui n'a aucun moyen de nous faire entendre comment et pourquoi elle souffre, n'est-ce pas affreux, n'est-ce pas angoissant ? »
Émile Zola raconte alors son histoire malheureuse avec Fanfan, un « petit chien fou » dont une lésion au cerveau provoquait de violentes crises et causait à Zola tourments et angoisses : « Quand sa folie circulante le prenait, il tournait, il tournait sans fin. Un démon le possédait, je l'entendais tourner pendant des heures autour de ma table ». 
Les mentalités de l’époque commencent, certes, à se préoccuper de la cause des bêtes et à punir la maltraitance (la première loi en faveur de la protection animale date de 1850), mais posséder un animal domestique reste peu courant et s’émouvoir du sort des animaux n'est pas loin de passer pour une sensiblerie suspecte, comme le relève Zola : 
« Oui, pourquoi m'être attaché si profondément au petit chien fou ? Pourquoi avoir fraternisé avec lui comme on fraternise avec un être humain ? Pourquoi l'avoir pleuré comme on pleure une créature chère ? N'est-ce donc que l'insatiable tendresse que je sens en moi pour tout ce qui vit et tout ce qui souffre, une fraternité de souffrance, une charité qui me pousse vers les plus humbles et les plus déshérités ? »
En utopiste assumé, Émile Zola se laisse aller à rêver à une humanité juste envers les animaux et, peut-être, réconciliée avec elle-même :  
« Les bêtes n'ont pas encore de patrie. Il n'y a pas encore des chiens allemands, des chiens italiens et des chiens français. Il n'y a partout que des chiens qui souffrent quand on leur allonge des coups de canne. 
Alors, est-ce qu'on ne pourrait pas, de nation à nation, commencer par tomber d'accord sur l'amour qu'on doit aux bêtes ? De cet amour universel des bêtes, par dessus les  frontières, peut-être en arriverait-on à l'universel amour des hommes. » 

jeudi 14 décembre 2017

Si tu n'as pas le temps N. Lygeros


Si tu n'as pas le temps

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Si tu n’as pas le temps
de profondes
respirations
pense
à la mer
avec la vague
qui effleure
la côte
et regarde
comment
la caresse
du bleu
change
la couleur
de la terre
puisque
grâce
à elle
vit
le sel
que tu mets
dans ta bouche
quand
tu goûtes
l’essence
de l'immensité.

*****

t(1) http://dzovinar.blogspot.fr/p/blog-page.html


mercredi 13 décembre 2017

Ecoute la musique - Dans la crèche - N. Lygeros


Ecoute la musique

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Écoute la musique
et surtout
l'Adagio
pour sentir
ce que signifie
le toucher
de l’âme
pour l’avenir
sinon
tu penseras
que
la vie
n'est
que
l'existence
alors que
c'est
la transcendance
qui te conduit
au plus proche
de l’oeuvre
de l'Humanité
et te touche
avec la délicatesse
d’une caresse.

*****
Dans la crèche

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Dans la crèche
la présence
du Christ
a
du sens
seulement après
le 24 décembre
sinon
c'est
une tradition
qui a
dégénéré
et ne sait plus
ce qu'est
le sens
du symbole
que nous avons
gardé là
durant des siècles
car jamais
nous n'avons oublié
le sacrifice
même
s’il était
seul
sur la Croix.

*****

(1) http://dzovinar.blogspot.fr/p/blog-page.html


Avis de gros temps - Ara Toranian

EDITORIAL - Ara Toranian



Avis de gros temps

Peut-on imaginer ce qu’aurait été le sort de l’Etat d’Israël, s’il avait été géographiquement situé entre l’Allemagne et l’Autriche en 1935 ? Eh bien, c’est un peu ce que vit aujourd’hui l’Arménie avec ses voisins turcs et azerbaïdjanais. Tandis que l’hystérie nationaliste et son corollaire négationniste n’en finissent pas de ravager les esprits dans ces deux pays, leur stratégie d’étouffement de l’Arménie se poursuit avec méthode.

L’inauguration le 31octobre de la nouvelle voie ferroviaire Bakou-Tbilissi-Kars, qui ambitionne de rapprocher l’Asie de l’Europe en contournant l’Arménie, constitue le dernier épisode de leur plan d’ostracisation à son endroit. Mais ce n’est pas tout. Un article du géopoliticien azerbaïdjanais Zaur Shiriyev, paru récemment dans Eurasianet.org, attire l’attention sur un autre aspect de leur politique commune, bien plus inquiétant. Elle se traduit en effet par un programme de militarisation à outrance du Nakhitchevan, cette enclave limitrophe de la Turquie et l’Iran qui avait été attribuée par Staline à RSS d’Azerbaïdjan...

Ce territoire, peuplé de près de 50 % d’Arméniens avant sa soviétisation, et qui n’en compte plus aucun aujourd’hui, est en effet en passe de devenir une véritable rampe de lancement militaire dirigée contre le pays. Fort déjà de 20 000 soldats et d’environ 400 véhicules blindés, il dispose désormais d’une nouvelle unité dans laquelle la Turquie voisine est largement présente.

Bakou y a, de plus, mis en place tout un arsenal d’armement lourd, en particulier des missiles Smerch, des T-300 Kasirga, des systèmes de lance-roquettes multiples T-122 Sakarya. Autant d’armes qui placent Erevan à porté de tir du Nakhitchevan. Une telle éventualité entraînerait certes une guerre totale, qui mettrait Bakou et ses installations pétrolières sous le feu des redoutables Iskanders arméniens, achetés l’an dernier à la Russie. Elle pourrait provoquer également l’entrée dans le conflit de cette dernière, en vertu du partenariat stratégique qui oblige les deux pays. Il n’empêche que l’extension au Nakhitchevan de la course aux armements lancée par Bakou, avec les risques de prise en tenaille qu’elle implique, constitue un nouveau défi, et de taille, pour la sécurité de l’Arménie.

Faut-il y voir, en sus de la situation au Haut-Karabagh, une cause supplémentaire de sa forte tendance à la militarisation ? En tout cas, dans ses sphères dirigeantes, l’heure n’est pas au pacifisme. Le ministre de la Défense continue à promouvoir dans ses discours et dans sa pratique le concept de « nation-armée ». Son budget pour 2018 est en augmentation de 18 %. Et Serge Sarkissian a déclaré de son côté fin octobre que la modernisation de l’armée était « l’une des plus importantes, sinon la plus importante, tâches de l’État », tandis que le parlement votait une loi durcissant brutalement les conditions du sursis pour les étudiants. Tout va donc dans le même sens. D’autant plus sans doute que depuis un peu plus d’un an le système d’alliance de l’Arménie donne des signes de flottement.

À peine a-t-on avalé la couleuvre des ventes massives d’armes russes (son principal partenaire stratégique) à l’Azerbaïdjan qu’on découvre à la faveur du réchauffement des relations entre Poutine et Erdogan, la vente de missiles russes S-400 à la Turquie (en dépit de son appartenance à l’OTAN). Ce qui est pour le moins troublant. D’autant qu’on assiste parallèlement, depuis l’élection de Hassan Rouhani à la présidence iranienne, à un rapprochement entre Téhéran et Bakou et que la diplomatie tripartite (Moscou-Ankara-Téhéran) qui s’est construite autour de la question syrienne pourrait s’étendre à d’autres domaines.

Dans ce contexte, les rumeurs relatives à un supposé plan Poutine sur le Karabagh, qu’on dit désavantageux pour l’Arménie (il n’octroierait qu’une indépendance de facto et non de jure à la RHK au sein de l’Azerbaïdjan), ne laissent pas d’interroger. Car si la Russie tire un certain profit de la guerre larvée entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, selon la logique du « diviser pour mieux régner », elle pourrait aussi avoir intérêt à une « pacification » de la région, à la condition que celle-ci permette de faire revenir l’Azerbaïdjan dans son giron (notamment par son intégration à l’Union eurasienne) tout en lui donnant la possibilité de s’installer militairement autour du Haut-Karabagh dans le cadre d’une mission de maintien de la paix qui serait par exemple confiée à l’OTSC ( l’organisation du traité de sécurité collective). Tout cela n’est certes pas encore dans les tuyaux. Mais c’est dans l’air.

L’Arménie se trouve donc à nouveau dans une situation inconfortable, avec d’un côté des forces qui conspirent à sa perte et de l’autre un allié imprévisible. Dans ces circonstances, la petite ouverture qu’elle s’est créée avec l’Europe, si elle ne saurait répondre à sa problématique sécuritaire, élargit tout de même un peu son horizon et rompt l’isolement dans lequel on voudrait l’enfermer. Il n’y a rien là de très euphorisant. Mais, dans ce monde de brutes, elle n’a de toute manière pas l’embarras du choix...

mercredi 6 décembre 2017,
Ara ©armenews.com

samedi 9 décembre 2017

Cour européenne des droits de l’homme: Contrairement au génocide juif, le génocide des chrétiens arméniens peut être nié


Cour européenne des droits de l’homme: Contrairement au génocide juif, le génocide des chrétiens arméniens peut être nié


Article publié le 02.12.2017

Rappel éclairant d'un fait qui date de 2015 et qui démontre toute la fourberie immonde de cette institution, hiérarchisant les morts chrétiens comme étant moins importants. C'est une position clairement raciste.

Et qui donc milite pour que cette cour soit prise en considération en Suisse? La gauche.

**********

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a jugé, jeudi 15 octobre, que le fait de nier l’existence du génocide arménien ne devait pas être passible de poursuites.

Un raisonnement que les juges de Strasbourg n’appliquent pas, en revanche, aux discours négationnistes portant sur la Shoah.

Quelles limites à la liberté d’expression ? Délicate en soi, la question l’est encore plus lorsqu’elle porte sur le sujet très sensible du génocide. Depuis la loi Gayssot (1990), la France sanctionne les discours niant la réalité de la Shoah mais se refuse, en revanche, à faire de même pour les autres génocides (arménien et rwandais) ou les crimes contre l’humanité (traite négrière).

Non sans donner lieu à controverses. Pour preuve, le Conseil constitutionnel devra dans les prochaines semaines se prononcer sur cette disparité de traitement entre les différents auteurs de discours négationnistes. Dans ce contexte, la décision rendue par la CEDH s’avère cruciale.

Le raisonnement de la CEDH

Les juges européens ont sanctionné la Suisse pour avoir condamné un homme politique turc, Dogu Perinçek, qui avait déclaré que les déportations et massacres subis par les Arméniens en 1915 ne constituaient pas un génocide. Par cette condamnation, la Suisse a, selon la CEDH, porté une atteinte disproportionnée à la liberté d’expression consacrée par la convention européenne des droits de l’homme.

Les juges précisent par ailleurs que des poursuites peuvent être engagées lorsque des propos négationnistes s’accompagnent d’un discours de haine ou d’intolérance. Mais, en l’espèce, ils estiment que ce n’était pas le cas.

(...)

Quid de la Shoah ?

La décision des juges européens était par ailleurs attendue du fait d’une autre actualité : la saisine toute récente du Conseil constitutionnel sur la loi Gayssot. Les Sages doivent en effet se prononcer tout prochainement sur le fait de savoir s’il est ou non conforme à la constitution de pénaliser les discours négationnistes visant la Shoah, et non ceux portant sur le génocide arménien.

« La CEDH réserve un sort à part à la Shoah », décrypte Nicolas Hervieu, juriste en droit public et spécialiste du droit européen. Au détour d’une phrase en effet, les juges précisent ainsi que « dans les affaires concernant des propos se rapportant à l’Holocauste, la Cour a – pour des raisons tenant à l’histoire et au contexte – invariablement présumé qu’ils pouvaient être regardés comme une forme d’incitation à la haine ou à l’intolérance. » Les Sages du Conseil constitutionnel reprendront-ils à leur compte un tel argumentaire ? Réponse dans les semaines à venir.


vendredi 8 décembre 2017

Hovhannès Toumanian Ecrivain - Poète

Hovhannès Toumanian

Né le 19 février 1869
Dsegh (Empire russe)

Décédé le 23 mars 1923 
Moscou (URSS)


Le grand  poète H. Toumanian défendait déjà la cause animale, il y a un siècle. Voici deux de ses quatrains.


1917
Երազումս մի մաքի
Մոտս եկավ հարցմունքի,
Աստված պահի քո որդին,
Ոնց էր համը իմ ձագի...

Dans mon rêve une brebis
Vint jusqu'à moi et me dit:
"Que Dieu garde ton enfant!
Quel goût avait le mien, dis?"

 (traduction Denis Donikian)


1918
Մի հավք զարկի ես մի օր.
Թըռավ, գնաց վիրավոր:
Թըռչում է միշտ իմ մըտքում
Թեւը արնոտ ու մոլոր:

J’ai tiré un oiseau un jour, 
Il s’envola au ciel blessé.
Dans ma tête il vole toujours,        
L’aile en sang et désemparé.

(Traduction J. V. Guréghian)