N. Lygeros
Traduit du Grec par A. -M. Bras
Il était une fois, à Noël,
une petite fille qui regardait la bibliothèque d'un Chevalier.
Il y avait des jours qu'elle ne l'avait pas vu et chaque fois qu’il lui manquait,
elle regardait attentivement ses précieux livres.
Même si elle ne savait pas tous les lire
parce que certains avaient d’étranges lettres
et d'autres, écrits dans d'autres langues,
elle les tenait toujours délicatement
après avoir senti leur couverture en cuir
comme s'ils étaient vivants.
En outre, c'était la mémoire vivante du Chevalier.
Et quand elle les ouvrait, elle admirait leurs encres
séculaires et passait ses doigts
sur les miniatures car elle sentait ainsi leur relief.
Elle avait appris à le faire avec les feuilles des forêts
pour vivre avec elles les écrits de la nature.
Mais maintenant, elle admirait les couleurs de l'histoire
et se demandait ce que le Chevalier lui dirait
de ce livre étrange.
Elle feuilleta quelques pages en attendant sa venue.
et s'attarda sur une qui lui faisait une forte impression.
Elle essaya d’en voir les détails
mais ils restèrent incompréhensibles.
Elle s'endormit ainsi à côté de son petit trésor.
*****
L'étrange gravure sur bois
N. Lygeros
Traduit du Grec par A. -M. Bras
Ce n'était pas la première fois qu'il voyait
cette étrange gravure sur bois.
Cependant, chaque fois, elle lui causait beaucoup d’émotion.
Il se souvint d’abord du premier siège de 1529.
Puis se réjouit de la victoire contre la barbarie.
Ensuite il pensa à la suivante de 1683.
Il voulait aussi lui en parler
mais elle était encore si jeune qu'il ne savait
par où commencer pour éviter de la blesser.
D’ailleurs, ce n'était pas le bon moment
en raison des jours...
Mais quand il entra dans la bibliothèque, l'attendait
une petite surprise avec un livre en main
qu’elle avait réussi à ne pas laisser tomber
bien que ce fut limite.
Elle ouvrit les yeux mais ne dit rien.
Elle sourit simplement en le voyant.
- Il fait froid...
- Viens dans mes bras jusqu'à ce que j'allume la cheminée.
Elle ne souhaitait rien d'autre. Elle lui sauta dessus mais
ne laissa pas tomber le livre.
Elle savait que cela le blesserait...
- Qu'as-tu lu ?
- Je ne sais pas mais j'aimerais bien que ce soit mon cadeau.
Il sourit parce qu'il lui avait apporté autre chose...
- Alors, tu en auras deux.
La cheminée de pierre
N. Lygeros
Traduit du Grec par A. -M. Bras
Quand il alluma le feu, il vit sur sa pierre
un objet auquel il ne s'attendait pas.
Cela ressemblait à un verre
qui portait des lettres gravées dessus.
Mais c'était tellement compliqué
qu’il ne pouvait les lire.
- Je ne comprends pas ce que dit le cadeau.
- Niklas von Salm. Mais pourquoi dis-tu que c'est un cadeau.
- Pour quelle autre raison serait-il ici ?
- As-tu remarqué ce qu'il a dedans ?
- Ce n’est pas de l'eau ?
- C'est ...
- Vous voulez m’apprendre quelque chose ?
- Avec ce système, il a détecté l'apparition de la barbarie ... Il l'avait mise sous terre.
- Quand est-ce arrivé ?
- En 1529 au siège ...
Ainsi commença une étrange conversation entre le chevalier et la petite qui le regardait avec des yeux écarquillés.
Il avait bien sûr pris l'étrange verre
sans abandonner le livre.
Cette histoire avec les stratagèmes du héros l'avait laissée sans voix parce qu'elle vivait un choc cognitif.
Ainsi commença une autre ramification car le livre,
qu’il n’avait pas laissé un seul instant,
concernait le siège suivant.
Baptême du feu
N. Lygeros
Traduit du Grec par A. -M. Bras
Ils n’eurent pas le temps de sortir de la bibliothèque
d’ailleurs c'était maintenant la pièce la plus chaude du château.
Les questions de la petite n’arrêtaient pas.
Elle voulait apprendre le plus d’évènements
de cette période étrange.
Elle ne s’arrêta même pas un moment sauf
quand il lui apporta à manger un croissant
en lui expliquant que celui-ci provenait
du boulanger Adam Spiel qui avait prévenu les combattants
peu de temps avant que ne commence l'assaut de la barbarie.
Elle ne savait pas d'où venaient tous ces éléments
et eut l'impression quand elle l'entendit
qu'il lisait sa propre bibliothèque.
Aussi elle resta dans ses bras
sans se retourner
et s'endormit devant la cheminée
qui brillait dans la nuit.
Le chevalier resta immobile
pour ne pas la réveiller.
La bataille que la petite avait menée
en apprenant un peu de son histoire
suffisait pour être considérée comme un baptême du feu.
Il l’embrassa sur le front et commença à écrire
la suite qu’elle vivrait
après son réveil.
Le jour suivant
N. Lygeros
Traduit du Grec par A. -M. Bras
Toute la nuit, il écrivit sur l’histoire du futur.
Mais il ne fut pas surpris par les premières questions de la petite.
Celle-ci, à peine réveillée, et pour ne pas l'ennuyer
par ce qu’elle allait lui demander tandis qu'il écrivait,
entra dans la cuisine pour essayer de faire
ses premiers croissants.
Elle ne savait pas si elle les avait réussis,
retourna au salon
et le trouva assis à son bureau.
Il avait activé ses encres et ses plumes
pour servir sa création.
Il lui sourit et ils partagèrent
ce petit morceau d'histoire.
Ensuite, les questions ne tardèrent pas.
Elle se demandait comment il connaissait tant d'histoires tellement anciennes
et la réponse du vécu ne résolut pas ses questions.
Ils parlèrent de la suite de l’oeuvre
et il lui montra d'autres livres de la bibliothèque
qui retraçaient des histoires plus anciennes encore
elle commença ainsi à lire les textes les plus étranges
parce qu'elle comprit qu'ils parlaient
des cordes du temps qui tressaient sa vie
qui avait commencé il y avait des siècles
pour qu’elle vive libre son innocence.
Ainsi il vivait pour que les autres vivent mieux.
*****
A la place de l'épilogue
N. Lygeros
Traduit du Grec par A. -M. Bras
- Pourquoi n'avez-vous pas parlé de la miniature cachée ?
- Les petits hommes n'étaient pas prêts ...
- Ils ne sont pas plus petits que moi.
- Ils n'ont pas vécu l'histoire.
- Ils n'ont pas de cheminée ?
- Ils ne sont peut-être pas si vieux.
- Je n’y avais pas pensé. Mais comment vont- ils apprendre ?
- Par ton exemple.
- Ils vont apprendre petit à petit ce que vous m’avez appris.
- Ils voudront connaître les secrets.
- Des sièges ?
- Et des livres de la bibliothèque ...
- Avec les couvertures en cuir ?
- Et les encres de couleur.
- Alors, il se peut qu’ils comprennent pourquoi j'étais si émue ...
- Oui, c’est possible.
- Ils n’ont jamais vu, le Millénaire?
- Ils sont rares.
- Donc, c’est encore plus important qu’ils lisent le texte ...
- Comme ça ils découvriront peut-être d'autres secrets.
- Des secrets.
- Nous révélons ainsi ce que nous savons et que tout le monde a oublié depuis des siècles.
*****
L'autre suite du programme
N. Lygros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
- J'ai oublié de vous dire quelque chose...
- Dis-moi...
- J'ai vu un tableau...
- Où?
- Dans un de vos livres.
- Lequel?
- Il est chronologique... et à propos de la barbarie.
- Je comprends duquel tu parles.
- J'ai remarqué comme la période est longue...
- Des guerres contre l'Europe.
- Exactement! Et combien courte est celle-ci.
- Que tu connais.
- Et je voulais savoir pourquoi...
- Parce que l'histoire peine à écrire sur l’esclavage...
- Elle désire la liberté?
- Sinon elle ne vit pas.
- C’est pour ça que vous vous battez si fort pour les innocents?
- Sans liberté, ils n'auraient pas d'histoire.
- Mais comment résistez-vous?
- Avec la stratégie du futur.
- Surtout que vous êtes venu de loin... comment ça se passe?
- Grâce à elle vit le passé profond
- Vous traversez le temps...
- Nos unités sont les siècles...
- Et moi je vivrai dans une unité.
- Je te garderai dans mes bras pour le retour.
- C'est ce que je veux.
*****
La suite polycyclique
N. Lygeros
Traduit du Grec par A. -M. Bras
Le Chevalier ne voulait pas lui faire de peine
avec les événements qui étaient arrivés après 1714
il ne lui avait pas appris ce qui s'était passé en 1699.
Il voulait avoir le temps de lui enseigner que rien
n'est une donnée quand les unités sont les siècles.
Tout était provisoire en raison de la dynamique
mais où trouver un point de référence
sans mémoire du futur.
Il la souleva d'abord pour être à la hauteur
des livres les plus précieux de la bibliothèque.
Jamais auparavant elle ne les avait vus d’aussi près.
Au début, elle ne comprit pas son geste
mais elle lui faisait confiance
et savait que c'était un acte.
Alors elle regarda attentivement chaque livre
qui se trouvait sur cette étagère.
Il les vit d’un autre oeil
et sentit sur elle la force du Chevalier.
Quand il la reposa, à peine touchait-elle le tapis qu’elle lui dit :
- Nous n'avons pas fini...
- Non. Je suis content que tu aies compris...
- Vous me direz ce qui s'est passé ensuite...
- Oui, nous commençons la polycyclicité aujourd'hui.
- Je ne connais pas ce mot...
- Je sais mais tu la vis déjà avec moi...
- Alors parlez-moi de notre vie.
*******
L'étrange gravure sur bois
N. Lygeros
Traduit du Grec par A. -M. Bras
Ce n'était pas la première fois qu'il voyait
cette étrange gravure sur bois.
Cependant, chaque fois, elle lui causait beaucoup d’émotion.
Il se souvint d’abord du premier siège de 1529.
Puis se réjouit de la victoire contre la barbarie.
Ensuite il pensa à la suivante de 1683.
Il voulait aussi lui en parler
mais elle était encore si jeune qu'il ne savait
par où commencer pour éviter de la blesser.
D’ailleurs, ce n'était pas le bon moment
en raison des jours...
Mais quand il entra dans la bibliothèque, l'attendait
une petite surprise avec un livre en main
qu’elle avait réussi à ne pas laisser tomber
bien que ce fut limite.
Elle ouvrit les yeux mais ne dit rien.
Elle sourit simplement en le voyant.
- Il fait froid...
- Viens dans mes bras jusqu'à ce que j'allume la cheminée.
Elle ne souhaitait rien d'autre. Elle lui sauta dessus mais
ne laissa pas tomber le livre.
Elle savait que cela le blesserait...
- Qu'as-tu lu ?
- Je ne sais pas mais j'aimerais bien que ce soit mon cadeau.
Il sourit parce qu'il lui avait apporté autre chose...
- Alors, tu en auras deux.
La cheminée de pierre
N. Lygeros
Traduit du Grec par A. -M. Bras
Quand il alluma le feu, il vit sur sa pierre
un objet auquel il ne s'attendait pas.
Cela ressemblait à un verre
qui portait des lettres gravées dessus.
Mais c'était tellement compliqué
qu’il ne pouvait les lire.
- Je ne comprends pas ce que dit le cadeau.
- Niklas von Salm. Mais pourquoi dis-tu que c'est un cadeau.
- Pour quelle autre raison serait-il ici ?
- As-tu remarqué ce qu'il a dedans ?
- Ce n’est pas de l'eau ?
- C'est ...
- Vous voulez m’apprendre quelque chose ?
- Avec ce système, il a détecté l'apparition de la barbarie ... Il l'avait mise sous terre.
- Quand est-ce arrivé ?
- En 1529 au siège ...
Ainsi commença une étrange conversation entre le chevalier et la petite qui le regardait avec des yeux écarquillés.
Il avait bien sûr pris l'étrange verre
sans abandonner le livre.
Cette histoire avec les stratagèmes du héros l'avait laissée sans voix parce qu'elle vivait un choc cognitif.
Ainsi commença une autre ramification car le livre,
qu’il n’avait pas laissé un seul instant,
concernait le siège suivant.
Baptême du feu
N. Lygeros
Traduit du Grec par A. -M. Bras
Ils n’eurent pas le temps de sortir de la bibliothèque
d’ailleurs c'était maintenant la pièce la plus chaude du château.
Les questions de la petite n’arrêtaient pas.
Elle voulait apprendre le plus d’évènements
de cette période étrange.
Elle ne s’arrêta même pas un moment sauf
quand il lui apporta à manger un croissant
en lui expliquant que celui-ci provenait
du boulanger Adam Spiel qui avait prévenu les combattants
peu de temps avant que ne commence l'assaut de la barbarie.
Elle ne savait pas d'où venaient tous ces éléments
et eut l'impression quand elle l'entendit
qu'il lisait sa propre bibliothèque.
Aussi elle resta dans ses bras
sans se retourner
et s'endormit devant la cheminée
qui brillait dans la nuit.
Le chevalier resta immobile
pour ne pas la réveiller.
La bataille que la petite avait menée
en apprenant un peu de son histoire
suffisait pour être considérée comme un baptême du feu.
Il l’embrassa sur le front et commença à écrire
la suite qu’elle vivrait
après son réveil.
Le jour suivant
N. Lygeros
Traduit du Grec par A. -M. Bras
Toute la nuit, il écrivit sur l’histoire du futur.
Mais il ne fut pas surpris par les premières questions de la petite.
Celle-ci, à peine réveillée, et pour ne pas l'ennuyer
par ce qu’elle allait lui demander tandis qu'il écrivait,
entra dans la cuisine pour essayer de faire
ses premiers croissants.
Elle ne savait pas si elle les avait réussis,
retourna au salon
et le trouva assis à son bureau.
Il avait activé ses encres et ses plumes
pour servir sa création.
Il lui sourit et ils partagèrent
ce petit morceau d'histoire.
Ensuite, les questions ne tardèrent pas.
Elle se demandait comment il connaissait tant d'histoires tellement anciennes
et la réponse du vécu ne résolut pas ses questions.
Ils parlèrent de la suite de l’oeuvre
et il lui montra d'autres livres de la bibliothèque
qui retraçaient des histoires plus anciennes encore
elle commença ainsi à lire les textes les plus étranges
parce qu'elle comprit qu'ils parlaient
des cordes du temps qui tressaient sa vie
qui avait commencé il y avait des siècles
pour qu’elle vive libre son innocence.
Ainsi il vivait pour que les autres vivent mieux.
*****
A la place de l'épilogue
N. Lygeros
Traduit du Grec par A. -M. Bras
- Pourquoi n'avez-vous pas parlé de la miniature cachée ?
- Les petits hommes n'étaient pas prêts ...
- Ils ne sont pas plus petits que moi.
- Ils n'ont pas vécu l'histoire.
- Ils n'ont pas de cheminée ?
- Ils ne sont peut-être pas si vieux.
- Je n’y avais pas pensé. Mais comment vont- ils apprendre ?
- Par ton exemple.
- Ils vont apprendre petit à petit ce que vous m’avez appris.
- Ils voudront connaître les secrets.
- Des sièges ?
- Et des livres de la bibliothèque ...
- Avec les couvertures en cuir ?
- Et les encres de couleur.
- Alors, il se peut qu’ils comprennent pourquoi j'étais si émue ...
- Oui, c’est possible.
- Ils n’ont jamais vu, le Millénaire?
- Ils sont rares.
- Donc, c’est encore plus important qu’ils lisent le texte ...
- Comme ça ils découvriront peut-être d'autres secrets.
- Des secrets.
- Nous révélons ainsi ce que nous savons et que tout le monde a oublié depuis des siècles.
*****
L'autre suite du programme
N. Lygros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
- J'ai oublié de vous dire quelque chose...
- Dis-moi...
- J'ai vu un tableau...
- Où?
- Dans un de vos livres.
- Lequel?
- Il est chronologique... et à propos de la barbarie.
- Je comprends duquel tu parles.
- J'ai remarqué comme la période est longue...
- Des guerres contre l'Europe.
- Exactement! Et combien courte est celle-ci.
- Que tu connais.
- Et je voulais savoir pourquoi...
- Parce que l'histoire peine à écrire sur l’esclavage...
- Elle désire la liberté?
- Sinon elle ne vit pas.
- C’est pour ça que vous vous battez si fort pour les innocents?
- Sans liberté, ils n'auraient pas d'histoire.
- Mais comment résistez-vous?
- Avec la stratégie du futur.
- Surtout que vous êtes venu de loin... comment ça se passe?
- Grâce à elle vit le passé profond
- Vous traversez le temps...
- Nos unités sont les siècles...
- Et moi je vivrai dans une unité.
- Je te garderai dans mes bras pour le retour.
- C'est ce que je veux.
*****
La suite polycyclique
N. Lygeros
Traduit du Grec par A. -M. Bras
Le Chevalier ne voulait pas lui faire de peine
avec les événements qui étaient arrivés après 1714
il ne lui avait pas appris ce qui s'était passé en 1699.
Il voulait avoir le temps de lui enseigner que rien
n'est une donnée quand les unités sont les siècles.
Tout était provisoire en raison de la dynamique
mais où trouver un point de référence
sans mémoire du futur.
Il la souleva d'abord pour être à la hauteur
des livres les plus précieux de la bibliothèque.
Jamais auparavant elle ne les avait vus d’aussi près.
Au début, elle ne comprit pas son geste
mais elle lui faisait confiance
et savait que c'était un acte.
Alors elle regarda attentivement chaque livre
qui se trouvait sur cette étagère.
Il les vit d’un autre oeil
et sentit sur elle la force du Chevalier.
Quand il la reposa, à peine touchait-elle le tapis qu’elle lui dit :
- Nous n'avons pas fini...
- Non. Je suis content que tu aies compris...
- Vous me direz ce qui s'est passé ensuite...
- Oui, nous commençons la polycyclicité aujourd'hui.
- Je ne connais pas ce mot...
- Je sais mais tu la vis déjà avec moi...
- Alors parlez-moi de notre vie.
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