dimanche 25 février 2024

Les remords

 Il y a des jours de tristesse quand la mémoire se réveille et vous rappelle les évènements douloureux qui vous ont concernés à travers vos très proches parents : père, mère.........

Maman était une très jeune fille quand elle se maria : - des demis frère et soeurs nés alors qu'elle avait six ans étaient venus bouleverser la vie qu'elle menait jusque là sans partage du père qu'elle adorait.... On la maria donc avec un homme doux, gentil : mon père. Mais la guerre (39/40) est venue les séparer.
Seule; avec ses deux enfants, la nécessité de travailler(elle n'avait alors que 15/16 ans) créèrent une situation difficile pour elle. Sa jeunesse réclamait des moments d'insouciance: elle sortait se promener en nous confiant à une voisine. Un jour que mon père - en permission - nous rendait visite, il trouva la maison vide. On lui dit que maman nous avait confié à une voisine. Il nous trouva et sans plus chercher à comprendre (les bonnes langues avaient fait leur oeuvre) il prit le train pour la région parisienne où habitaient ses parents à qui il nous confiât. Vous dire le traumatisme que vécut' ma mère (dont elle ne se remit jamais tout à fait )lorsqu'elle revint chez elle .....
Nos grands parents nous élevèrent donc. Je les aimais infiniment surtout ma chère tante Christiné d'une ineffable douceur ! Un ange descendu du ciel!
On nous avait dit que maman était morte.
Puis un jour, il y eut des "remous" Grand-père venait nous chercher à l'école. Maman essayait en vain nous voir.
C'est bien plus tard - nous étions ados - qu'enfin nous rencontrâmes notre mère. De ce jour mémorable je garde le merveilleux souvenir de l'éblouissement que j'éprouvai en la voyant ! elle était si jolie ( elle35 ans mon frère et moi 17/15 ans) .
Je quittai aussitôt la maison de mon père (qui en eut beaucoup de peine (m'a-on-dit) pour rejoindre ma mère (Un des nombreux remords qui jalonnent ma vie).
Grace soit rendue à ma mère qui me remit aux études que j'avais quitté pour jouer à la petite femme d'intérieur chez mon père pour soulager sa femme.
Mon frère m'avait dit : "C'est mieux que ce soit toi qui ailles chez maman"- Merci mon frère chéri . Je te dois une décision qui a décidé de toute ma vie (pour mon plus grand bien !)
Non mes pauvres parents , vous n'avez pas eu de chance !
Et je pleure sur vous sans que cela ne change rien !

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