Sculpture à Yerevan |
ODE N° 16
Et pour rien au monde, je ne soupirerais
Pour rien, je ne soupirerais,
Tant que toi, tu vivras, pour moi.
Rempli de l'eau éternelle,
Toi - le ciboire d'or pour moi.
Assis, de l'ombre tu me fais,
Belle tente en soie d'or, pour moi.
Apprends mon crime pour me tuer,
Tu es sultan et khan, pour moi.
Taille de cyprès si mince,
Ta peau, de la soie de France,
Langue et lèvres, - un délice,
Tes dents, des perles et diamants,
Prunelles gemmées cerclées d'or,
Tes yeux noirs brillants calices.
Toi, la perle, - la noble perle,
Pur rubis de l'Asie, pour moi.
Puis-je résister au chagrin,
Mon cœur est-il si endurci ?
Tu changeas mes larmes en sang,
Mon esprit n'a plus de chemin.
C'est toi le tout nouveau jardin,
L'enclos entouré de belles roses.
Tel rossignol, je me retourne,
Ô merveille d'amour, pour moi.
Ton amour m'a tout enivré :
En éveil suis, - cœur en sommeil.
En ce monde, tous eurent leur part,
Cœur de toi, resta affamé.
Ma mie, quels mots pour te narrer ?
Au monde, plus rien ne resta.
Toi, la biche et la jument
De feu, sortie des mers, pour moi.
Me parleras-tu, - une seule fois,
Toi - l'Amie de Sayat-Nova ?
La terre, ton ombre l'embrasse,
Toi, splendide en face du Soleil.
Toute parfumée de mille épices,
Rose, violette et jacinthe, c'est toi !
Tu es la fleur pourprée des champs,
Toi, fleur de lys des prés, pour moi.
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