"Dis toujours ce que tu sens, fais ce que tu penses.
Il y a toujours un lendemain, et la vie nous donne une autre occasion de faire bien des choses : mais si jamais je n'ai plus que ce jour, j'aimerais dire à tous ceux que j'aime combien je les aime.
Le lendemain n'est garanti à personne, qu'il soit jeune ou vieux …
Aujourd'hui peut être le dernier jour où tu vois ceux que tu aimes.
N'attends pas,... fais-le aujourd'hui, car, si demain ne vient pas, tu regretteras de n'avoir pas pris le temps d'un sourire, d'une caresse, d'un baiser, trop occupé que tu étais.
Garde près de toi ceux que tu aimes, dis-leur à l'oreille combien tu as besoin d'eux, aime-les et traite-les bien, prends le temps de dire "je regrette", "pardonne-moi, s'il te plaît", "merci", et tous les mots d'amour que tu connais.
Demande au Seigneur la force et la sagesse de les exprimer.
Car personne ne se souviendra de tes pensées secrètes.
Il faut qu'elles soit dites … avant que tout soit consommé …"
Directrice du bateau Konstantin Fédine, elle en était vraiment l'âme : Professionnelle, énergique, efficace, soucieuse du bien-être des passagers, partout à la fois !
Le courant passa tout de suite entre elle et moi.
Liza (à gauche) - Guide de la première excursion Anastasia - ma traductrice à demeure ! et notre chauffeur du jour
Il est des moments où tout se conjugue pour que le voyage entrepris se passe sous les meilleurs auspices. Ce fut le cas pour celui-ci. Le bateau de croisière fluviale "Konstantin Fédine", au charme un peu désuet, mais agréable à vivre, devait compter, durant la période où j'y vécus, deux groupes de touristes, l'un chinois, l'autre russe (les Russes un peu argentés s'offrent volontiers des week-end ou de courts séjours au fil de l'eau).
Seule française à bord, l'agence russe de tourisme - en relation avec l'agence française où je souscrivis mon voyage - fit face à ses obligations en mettant à mon service traductrice à demeure, taxi et guide pour les visites prévues dans le descriptif !
Mon garde du corps Anastasia (lol), une ravissante jeune femme de 20 ans, encore étudiante en langue (française) à la faculté, ne me quittait pas d'une semelle durant la journée. Elle me tenait compagnie même à la table des repas, dés l'instant où je m'y trouvais - même de bonne heure pour le petit-déjeuner (7 h 30 - car je suis une lève-tôt) ! Elle avait encore les yeux ensommeillés car, outre sa présence à mes côtés, elle participait tard le soir aux préparations des "festivités" du lendemain. Je lui demandais "as-tu pris ton petit-déjeuner (ou ton déjeuner, ou ton dîner) elle répondait invariablement "non, tout à l'heure" et me regardait manger le ventre vide ! Elle était si mignonne, fraîche, candide, un peu indolente, le nez sur son portable quand la conversation tombait, comme on le voit de nos jours partout ailleurs - une enfant encore, à bien des égards. Très vite, je pris l'initiative de la renvoyer en lui disant "nous nous verrons tout à l'heure" ; elle hésitait - elle avait d'autres directives - et j'insistais en la rassurant "mais oui, je te l'assure - je peux survivre un peu sans toi !" - Durant ce voyage, je crois l'avoir un peu aidé aussi en lui apprenant vocabulaire et expressions françaises qu'elle ne connaissait pas encore (certaines "familières" - qui retenaient toute son attention !)
Les guides que l'on m'octroya, chaque fois différentes, maîtrisaient la langue française à la perfection ; possédaient à fond l'histoire de leur pays, et du coup, m'abreuvaient de détails qui, je l'avoue, finirent par me fatiguer ! Comment leur faire comprendre qu'un touriste - s'il n'est pas professeur d'histoire ou maître de conférence - ne peut emmagasiner en deux ou trois heures, deux ou trois cents ans de faits historiques, détaillés de surcroît ! Dés la seconde excursion, je pris la précaution, avant notre départ, de leur expliquer - Anastasia interposée - que je ne souhaitais, pour mon information, que les "grandes lignes"... Peine perdue ! J'eus droit immanquablement à tous les détails possibles ! "Mais c'est l'histoire de mon pays" disaient-elles pour s'excuser ! La guide, quant à elle, qui m'accompagna pour la dernière visite (St-Pétersbourg et l'Ermitage), à qui j'avais fait les mêmes recommandations, loin de les suivre, accéléra ses explications, dès qu'elle sentit ma lassitude, espérant ainsi honorer ses obligations, avant que je ne m'écroule d'épuisement ! Ah merveilleuses femmes ! Je vous garde néanmoins toute ma tendresse et vous souhaite le meilleur - puissiez-vous y accéder. Un matin, deux ou trois jours après mon embarquement, en circulant sur le bateau, j'entendis un choeur chanter ... Le chant, la musique surtout, occupent une grande place dans ma vie - je devais donc voir qui chantait ainsi - et poussant la porte de la salle d'où provenaient les voix, je me trouvai face ... à un groupe de femmes chinoises. Et je n'aurais jamais pu imaginer qu'une incroyable amitié s'instaurerait aussitôt entre elles et moi. Heureuses de ma curiosité, elles m'applaudirent (!) et m'invitèrent à prendre place auprès d'elles. Nos moyens de communication verbale étaient très succints : quelques mots d'anglais ... et encore ! La chef de choeur, une jeune femme d'une trentaine d'années, mit une partition entre mes mains : c'était une oeuvre d'un compositeur français - que les choristes chantaient en français ! La chef de choeur me fit comprendre que mon aide serait bienvenue pour la prononciation. Et je devins, malgré moi, mais avec un réel plaisir, leur chef en second ! De ce jour, elles me considérèrent comme une des leurs, chaque rencontre devint l'occasion de photos-souvenirs (elles adoraient faire des photos, comme on le dit des chinois en général). J'appris ensuite qu'elles étaient membres de l'armée et qu'elles faisaient ce voyage avec la perspective d'un festival de choeurs auquel elles participeraient à Saint-Pétersbourg. Ouvertes, gaies, souriantes toujours, curieuses de tout, c'est un réel étonnement qu'elles manifestèrent le jour où je leur appris que j'étais d'origine arménienne : elles ignoraient qu'il existait un pays qu'on nomme "Arménie" ! Maintenant, elles savent !
à ma droite Gao Huan, chef de choeur
pleines de charme, de gentillesse ...
Je fus intégrée d'office ce soir-là pour chanter avec elles cette oeuvre "La berceuse du petit Zébu" du compositeur français Jacques Ibert ! (Que je n'avais qu'entendue, et que je ne connaissais qu'à peine ! ). Plus tard dans la soirée, réunies autour d'une table dans le bar du bateau, ce fut encore l'occasion de partager des chants ...lyriques - à leur demande, je chantai à mon tour et ce fut pour elles la découverte d'une mélodie arménienne que je souhaitais leur faire connaître : Guiliguia ... elles semblaient émues ces femmes pleines de sensibilité, de talent,et de curiosité ! Les soirées organisées pour notre distraction, furent aussi l'occasion de découvrir de vrais talents parmi les intervenants. Le groupe "Troyka" fut un de ceux-là. La jeune femme du groupe chantait de cette voix particulière bien timbrée, à la fois rauque et claironnante que l'on entend parmi les voix féminines des pays de l'est dans les chants traditionnels (Roumanie autre autres).
Les musiciens jouaient à la perfection ! Notamment le joueur de cet instrument russe nommé "glab" avec lequel il pouvait interpréter des pièces très difficiles du répertoire classique ! Un brio, une dextérité époustouflantes ! Le public l'acclama à chaque nouvelle pièce !
Leur entrain, leurs mimiques expressives et drôles, enthousiasmèrent les spectateurs !
Et comme tout a une fin, après un spectacle auquel participèrent des touristes - dont le choeur chinois évidemment, ainsi que moi dans une mini saynète burlesque - et les membres du bureau toujours mis à contribution, ce furent les adieux chaleureux de notre responsable déjà citée Victoria, accompagnée de l'animateur des soirées dansantes où se produisait une chanteuse arménienne Hélène (qui ne connaissait pas notre langue maternelle ...). Le regard de Victoria me disait : "parle de nous, fais savoir que nous serons tout entier au service de ceux qui nous ferons confiance !" C'est fait ma belle ! Виктория спасибо! Спасибо всем
La perspective Nevski est à Saint-Pétersbourg, ce que les Champs-Élysées sont à Paris. Des boutiques élégantes, des bâtisses coquettes et des églises historiques rythment la balade.
Le long du canal Griboedov, l’église du Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé (officiellement Résurrection-du-Sauveur), avec ses bulbes caractéristiques de l’architecture traditionnelle russe, attire immanquablement l’œil du promeneur. Bâtie à l’emplacement même où le tsar Alexandre II fut assassiné en 1881 - d’où son nom - elle ressemble étonnamment à la cathédrale Basile-le-Bienheureux située sur la place Rouge à Moscou. Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé contraste avec le style baroque ou néoclassique du centre ville. Un des édifices les plus emblématiques de la ville !
Statue équestre de Nicolas Ier
qui fait face à la cathédrale Saint-Isaac
Église arménienne Sainte-Catherine
sur la perspective Nevski
L'église Sainte-Catherine est une église appartenant à l'Église apostolique arménienne.
Les premiers Arméniens arrivèrent dès la fondation de la ville en 1703. Leur paroisse est fondée en 1710. Ils se réunissent alors dans des maisons privées. Les autorités leur refusent la construction de leur église en 1714. Ce n'est que le 25 septembre 1725 qu'ils reçoivent la permission du Synode, car la demande est présentée par une trentaine de foyers. Ils construisent une petite chapelle sur l'île Vassilievski.
La Grande Catherine donne finalement en 1770 la « permission aux marchands et aux soldats arméniens de construire une église en pierre à Saint-Pétersbourg et une autre à Moscou. » Elle fait don d'une parcelle de terrain, en face du Gostiny Dvor, à l'emplacement d'anciennes petites écuries impériales donnant sur la perspective Nevski. (source Wikipedia)
Le long de la Neva
Le quai des anglais le long de la rivière Neva et en premier plan, un sphinx sur le débarcadère du quai de l''Académie des Beaux-Arts de Saint Petersbourg.
La Cathédrale Pierre et Paul
Construite de 1712 à 1733 sous l'empereur Pierre Ier de Russie en suivant les plans de l'architecte Domenico Trezzini en remplacement d'une église en bois. Elle est l'un des monuments les plus anciens de Saint-Pétersbourg. Au sommet de sa flèche atteignant une hauteur de 123 mètres se dresse un ange tenant une croix. Un des symboles les plus importants de Saint-Pétersbourg.
Fidèle gardien et locataire des lieux, ce chat impassible
se laisse caresser, photographier, sans bouger un cil, sans même un regard vers tous ceux qui s'intéressent à lui !
On ne trouve que rarement une chaire dans l'enceinte des églises russes, m'a-t-on dit.
C'est dans cette cathédrale que reposent tous les Tsars de Russie depuis Pierre le Grand. C'est en ce lieu que Nicolas II, sa femme et trois de leurs filles ont été enterrés le 17 juillet 1998.
En janvier 1998, la Commission d’État chargée de l'identification des restes des Romanov considérait dans une résolution que les restes retrouvés en 1991 étaient bien ceux de Nicolas II, de l'impératrice Alexandra, de trois de leurs filles (Olga, Tatiana et Anastasia), ainsi que ceux de leurs quatre derniers servants. L'enterrement des restes impériaux pouvait donc avoir lieu. Le Gouvernement russe décida de fixer les obsèques au 17 juillet 1998, 80 ans jour pour jour après le massacre d'Ekaterinbourg.
Ella Maximovna, journaliste, écrit le 6 avril 1994 dans les Izvestia: « On peut penser ce que l'on veut du règne du dernier monarque de Russie, mais il ne faut pas oublier que le massacre [du tsar et des siens], cette bacchanale de sang, a ouvert le martyrologe de millions de familles, de dizaines de millions de personnes dont on ne saura jamais où elles reposent. En enterrant la Famille impériale de Russie, c'est également à elles que nous donnerons une sépulture. »
Nicolas II entouré de sa famille
Tombeau d'Alexandre II en jaspe vert de l'Altaï et celui de Marie de Hesse-Darmstadt en rhodonite rose de l'Oural. Les deux tombeaux ont été sculptés chacun dans un seul bloc. Les cercueils se trouvent donc en dessous et non dedans comme les autres tombeaux.
Tous les tombeaux sont en marbre blanc avec une croix orthodoxe sur le couvercle et flanqués de quatre aigles bicéphales impériaux aux angles du tombeau s'il s'agit d'un souverain. Les autres tombeaux en sont dépourvus.
L'amirauté de Saint-Pétersbourg, construite entre 1806 et 1823, était le siège du collège amiral impérial russe. Située à l'extrémité occidentale de la Perspective Nevski, elle fait partie des monuments les plus connus de la ville.
Le croiseur Aurore, ainsi nommé en l'honneur de la frégate à voile Aurore qui se distingua lors de la bataille de Petropavlovsk pendant la guerre de Crimée (1853-1856), devient un symbole de la révolution d'Octobre en tirant à blanc un coup de canon, signal de l'attaque imminente du palais d'Hiver, siège du gouvernement provisoire, le 25 octobre 1917.
Le Palais d'Hiver depuis la Neva Le palais d'Hiver est un palais impérial situé au cœur de Saint-Pétersbourg, construit de 1754 à 1762 à la demande de l'impératrice Élisabeth, fille de Pierre le Grand. Catherine II (1729-1796) y ajouta une partie appelée l'Ermitage, où elle recevait des invités et collectionnait des tableaux de grands peintres ; c'est de cette partie du palais d'Hiver que vient le nom de musée de l'Ermitage.
LE MUSEE DE L'ERMITAGE dont je ne peux vous donner qu'un très modeste aperçu ... Il est est l'un des plus grands musées au monde avec le Louvre et la National Gallery de Londres. Il occupe aujourd'hui 5 bâtiments, notamment le Palais d'Hiver construit par l'architecte Rastrelli sur ordre de Catherine II. Ses collections, soit près de 3 millions d'oeuvres allant de la Préhistoire aux temps modernes, sont exposées dans les 300 salles qui composent le musée. On peut y admirer les oeuvres des plus grands artistes de la Renaissance italienne (Léonard de Vinci, Titien, Raphael), de la peinture flamande (Rembrandt, Rubens), ainsi qu'une collection unique de peinture française (Matisse, Monet, Renoir, Cézanne, Van Gogh, Gauguin ...)
Majestueux, chargé de dorures et de colonnades, l'escalier
Parmi tant et tant d'autres lustres imposants, cette suspension en bronze
Porcelaine précieuse
Petite salle du trône
vasque en aventurine
Le portrait équestre du tsar Alexandre 1er devant Paris.
Copie d'une mosaïque découverte dans des thermes romains.
détail
Salle du Pavillon. Le paon d'or. Horloge réalisée par le joailler anglais James Cox entre 1779 et 1781. Spécialiste des automates inspirés de la production chinoise de Canton. Bronze doré, argent et cristal.
La vidéo que l'on peut voir pour admirer le mécanisme
(Huile sur panneau transposée sur toile (49,5cm x 33 cm), en mauvais état et aux nombreux repeints). La "Madone Benois" (1478) - ce petit tableau est certainement une des toutes premières œuvres (avec la Madone à l’œillet de Munich) peintes par Léonard de Vinci en tant que maître après son départ de l’atelier de Verrocchio (1435-1488). Le tableau était considéré comme perdu quand il réapparut en 1909 à Saint-Petersbourg, propriété de l’architecte français Léon Benois, à la veuve duquel il fut acheté par le Tsar en 1914. C’est le conservateur des peintures de L’Ermitage qui en fit l’attribution, acceptée par (presque) tous de nos jours.
La Madone Litta (Léonard de Vinci) L’œuvre est beaucoup plus plaisante que la précédente, et on retrouve en plus précis le sfumato caractéristique dans le paysage. Cette Vierge allaitante est toujours présentée lors des visites guidées à l’Ermitage comme une œuvre majeure de Léonard de Vinci, mais les historiens de l’art tendent maintenant vers une attribution à un élève du maître dont le style plus sec et la recherche du fini, différaient de la manière de Léonard. La plupart des experts s’accorde toutefois à reconnaître dans la Madone Litta un dessin préparatoire de la main du Maître. Pêle-mêle détails, quelques tableaux et sculptures ...
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"Oui je t'aime, cité, création de Pierre ; J'aime le morne aspect de ta large rivière, J'aime tes dômes d'or où l'oiseau fait son nid, Et tes grilles d'airain et tes quais de granit. Mais ce qu'avant tout j'aime, ô cité d'espérance, C'est de tes blanches nuits la molle transparence, Qui permet, quand revient le mois heureux des fleurs, Que l'amant puisse lire à tes douces pâleurs Le billet attardé, que, d'une main furtive, Traça loin de sa mère une amante craintive. Alors, sans qu'une lampe aux mouvantes clartés, Dispute à mon esprit ses rêves enchantés, Par toi seule guidé, poète au cœur de flamme, Sur le papier brûlant je verse à flots mon âme. Et toi, pendant ce temps, crépuscule argenté, Tu parcours sur ton char la muette cité, Versant aux malheureux, dans ta course nocturne, Le sommeil, doux breuvage échappé de ton urne, Et regardant au loin, comme un rigide éclair, L'Amirauté dressant son aiguille dans l'air. Alors, de notre ciel par ton souffle effacée, Vers le noir occident l'ombre semble chassée, Et l'on voit succéder, de la main se touchant, La pourpre de l'aurore à celle du couchant." Alexandre Pouchkine Le Cavalier de bronze (ou d'airain) Traduit par Alexandre Dumas [Extrait] Ce long poème narratif a été inspiré à Pouchkine par la célèbre statue équestre de l'empereur Pierre le Grand, une commande de Catherine II de Russie à laquelle le sculpteur français Étienne Maurice Falconet travailla durant douze ans. Ce monument se trouve au centre de Saint-Pétersbourg, sur la place des Décembristes (anciennement place du Sénat), à quelques pas de la Neva. Il figure l'empereur monté sur son cheval, juché lui-même sur un énorme rocher de granit.