samedi 11 février 2017

Le critère du Petit Journal - Une impression de déjà vu - N. Lygeros



Le critère du Petit Journal

N. Lygeros

Il est difficile de saisir l’importance d’une personnalité au sein de son époque car même si elle est jugée a posteriori importante cela ne signifie aucunement qu’elle l’était de son vivant. Un critère très particulier, c’est celui des unes du Petit Journal. En effet, comme il s’agissait d’une illustration, il fallait nécessairement que le choix soit important afin d’attirer d’une part les acheteurs, mais aussi d’être visuel d’autre part, pour les graphistes. Il est clair de plus, que faire la une du Petit Journal à plusieurs reprises, représente une preuve de cette importance. Si en plus, cette personnalité n’est pas française, ce critère est encore plus révélateur puisque le Petit Journal donnait une préférence à des thèmes français. Un exemple caractéristique de l’utilisation de ce critère, c’est celui du Roi Georges Ier de Grèce. En effet nous comptons pas moins de quatre unes du Petit Journal qui traite de sa vie. Ce roi qui détient le record de durée puisqu’il a été souverain un demi-siècle en Grèce de 1863 à 1913, ce Prince du Danemark qui est devenu Roi de Grèce, a eu un impact sur l’ensemble de l’Europe via sa diplomatie courageuse dans un contexte extrêmement difficile avec l’évolution de la Grèce et sa libération par étapes, la confrontation avec l’Empire Ottoman en raison de la zone de contact avec l’Europe et enfin via les prémices de la Première Guerre Mondiale, via les guerres balkaniques et celle d’Orient. Sa présence dans les unes du Petit Journal n’est donc pas une surprise mais une confirmation. Il est clair que nous en apprendrons encore plus sur lui après des études plus poussées sur son règne mais il est d'ores et déjà clair que son paradigme explicite le critère du Petit Journal.

http://www.lygeros.org/articles.php?n=30764&l=fr 

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Une impression de déjà vu

N. Lygeros

Dans le cadre de l’évolution des comportements stratégiques de la campagne des présidentielles, nous voyons des schémas qui conduisent à une impression de déjà vu. Nous avons ainsi des primaires d’une part cohérentes et d’autre part éclatées. Nous avons une reconnaissance unique et une absence. Nous observons l’existence de frondeurs qui sont finalement plus puissants qu’un parti officiel. Nous percevons des déplacements initialement vers le centre mais comme rien ne bouge de manière claire, nous aboutissons à un effet rétroactif vers les bords qui se renforcent au point de prendre de la consistance concurrentielle. Nous voyons l’apparition d’un scandale au bon moment alors qu’il était gardé sous le coude pendant un long moment afin qu’il ait un impact maximal sur l’électorat de la cible. Nous avons un contre-pouvoir qui se moque éperdument du pouvoir au point qu’il finit par devenir un véritable candidat, à savoir capable de remettre en cause une hiérarchie établie. Pendant que nous admirons le spectacle du phénix qui tente de renaître de ses cendres alors qu’il a mis lui-même le feu aux poudres. Tout cela est bien orchestré dans une époque qui est caractérisée comme décadente par de nombreux analystes trop heureux de pouvoir cracher franchement sur les tombes d’un système qui ne voit pas de lumière au bout du tunnel car il a oublié que c’est lui qui l’a percé pour la première fois. Aussi dans cette société du spectacle comment ne pas applaudir les producteurs qui ont transformé une élection sans aucun intérêt pour la plupart des Français, en un spectacle de rue à l’échelle nationale, pour leur faire oublier que pendant ce temps l’image de la France, en termes de puissance, disparaît peu à peu grâce à ce spectacle tragi-comique, en attendant un mot d’ordre : la France est morte, vive la France ! 

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