24 avril 1915
Père de mon père, je ne sais rien de toi,
Père de mon père, je ne sais rien de toi,
ni de ton regard, ni de ton coeur, ni de ta voix ;
ni pourquoi, ni comment,
ni pourquoi, ni comment,
Tu es mort là-bas, sur cette terre qui t'a vu naître,
seulement que ce fut une tragédie,
seulement que ce fut une tragédie,
comme pour tous ceux
dont la place reste vide,
sans un portrait, sans un objet,
sans un portrait, sans un objet,
sans même une ligne écrite ...
Mais je sais pourtant, ayant vu vivre
et mourir mon père,
que les graines de l'avenir que tu as semées
ont produit des fruits dont tu serais fier.
C'est toujours un peu de toi qui survit
dans le regard, la voix, le coeur de mes enfants.
Et moi, je suis là aujourd'hui
pour te dire avec ce poème
que j'honore ta mémoire
que je te porte en moi
que je te porte en moi
et que je t'aime
Magnifique -
RépondreSupprimerQue grâce vous soit rendue.