Raymond Vahan Damadian, l'inventeur de l'Imagerie par Raisonnance Magnétique plus communément appelée IRM....
Imagerie par Raisonnance Magnétique
SECTEUR Instrument
DATE 1973
DÉTAILS : On attribue à Paul Lauterbur et Peter Mansfield l’invention de l’Imagerie par Résonance Magnétique, plus communément appelée IRM, en 1973. Le premier est un chimiste américain qui a pensé à utiliser l’intensité du champ magnétique pour créer une image bidimensionnelle. Mansfield, un physicien britannique, a permis de rendre la technique possible en mettant au point le traitement mathématique et informatique ad-hoc. Tous deux ont reçu le prix Nobel de médecine en 2003 pour leurs travaux.
Néanmoins, l’idée originale d’utiliser un aimant de forte intensité pour explorer le corps humain avait été énoncée à la fin des années 60 par Raymond Damadian, mathématicien et biophysicien. Celui-ci se bat encore pour qu’on lui attribue la paternité de l’invention. Il est suivi par une grande partie de la communauté scientifique.
LES SUITES DE L'INVENTION : La technique est maintenant de plus en plus perfectionnée. Par l’augmentation de l’intensité du champ magnétique généré et par l’avancée de l’informatique, l’examen a gagné en résolution. Actuellement, cette technique d’imagerie médicale est utilisée lorsque la radiographie classique ou le scanner n'ont rien pu révéler. Elle permet de regarder avec précision tous les organes du corps notamment au niveau du cerveau, les articulations ou la colonne vertébrale. L’IRM fonctionnelle est également très utilisée en matière de recherche pour détecter les zones cérébrales actives à la suite d’un stimulus extérieur, et ainsi élucider les mécanismes complexes de notre cerveau.
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L'IRM nobélisée, un de ses pionniers oublié
Par Denis DELBECQ — 7 octobre 2003 à 01:17
L'IRM nobélisée, un de ses pionniers oublié
Un ratage de plus ? L'annonce des lauréats du prix Nobel de médecine 2003 ne manquera pas de soulever la polémique. En récompensant de concert le chimiste américain Paul Lauterbur (74 ans) et le mathématicien-physicien britannique Peter Mansfield (70 ans) pour leurs travaux sur l'imagerie à résonance magnétique (IRM), les jurés ont laissé sur le carreau un troi- sième larron. Un Américain nommé Raymond Damadian (67 ans), dont le rôle dans l'apparition de l'IRM est tout sauf anodin.
Eau. L'IRM est le prolongement médical de la résonance magnétique nucléaire, une technique démontrée pour la première fois en 1946. Elle consiste à placer les noyaux atomiques dans un champ magnétique et à analyser les ondes émises par ces noyaux en réponse à cette stimulation. Jusque dans les années 60, la résonance magnétique nucléaire avait permis de faire de grands pas sur la compréhension de la structure chimique des substances. Jusqu'à ce que jaillisse l'idée d'étudier des tissus vivants, dont la teneur en eau est variable. Un tissu sain ne contient pas la même quantité d'eau qu'un tissu altéré, notamment par une tumeur. L'IRM applique ce principe en étudiant le champ magnétique résonnant qu'émettent les noyaux d'hydrogène des molécules d'eau quand le patient est placé au coeur d'un aimant. Les détecteurs placés dans l'imageur et un traitement informatique complexe produisent des images bi et tridimensionnelles des organes, parfois spectaculaires, mais surtout riches d'enseignement pour les médecins (lire ci-contre).
Pour le jury du Nobel, c'est Paul Lauterbur qui a posé les premières briques de l'IRM. En 1973, l'Américain avait décrit dans la revue Nature comment la modification du champ magnétique utilisé pour la résonance permet de produire des images bidimensionnelles de l'objet étudié. En Grande-Bretagne, Peter Mansfield a amélioré le procédé et montré qu'il peut fonctionner à grande vitesse. Mais l'ennui est qu'un médecin de Brooklyn, Raymond Damadian, avait publié des travaux pionniers dès 1971 dans Science. Il est d'ailleurs considéré dans beaucoup d'institutions scientifiques américaines comme le véritable père de l'IRM. Damadian a été le premier à appliquer la résonance magnétique à des tissus vivants, même s'il s'est trompé en imaginant pouvoir différencier facilement un tissu sain d'un tissu cancéreux, et à suggéré le concept d'imagerie par résonance. Il a breveté son principe dès 1972, avant de tester sur l'homme le premier prototype de sa machine IRM dès 1977, obtenant le premier cliché à vocation médicale. Il dirige toujours la firme qu'il a fondée en 1978 pour commercialiser son invention.
Distinctions. Damadian a d'ailleurs reçu de nombreuses récompenses. La dernière en date lui a été décernée par la revue The Economist en septembre. Il avait même partagé une prestigieuse distinction américaine avec Lauterbur, la médaille nationale de la technologie remise en 1988 par Bush père ! Mais le partage a des limites. Damadian ne fera pas le voyage de Stockholm.
Denis DELBECQ
http://www.liberation.fr/sciences/2003/10/07/l-irm-nobelisee-un-de-ses-pionniers-oublie_447279
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D'autres informations concernant Raymond Vahan Damadian
sur wikipedia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Raymond_Vahan_Damadian
http://www.liberation.fr/sciences/2003/10/07/l-irm-nobelisee-un-de-ses-pionniers-oublie_447279
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