mardi 29 septembre 2020

Christian Erbslöh (Փափազյան) - PIANISTE - s'exprime à propos de l'agression de l'Azerbaïdjan envers l'Artsakh et l'Arménie survenue le 27/09/2020



Christian ERBSLÖH (Փափազիան)


professeur de piano (PEA), à CRR de Rouen

Français, né en Allemagne, dit « d’origine arménienne ». 

L’Arménie coule dans mes veines, le sang de ma mère, le sang de mes grands-parents, le sang qui me vient de mes deux familles décimées dans le génocide de 1915, le même sang qui a coulé parmi le sang des 1 500 000 victimes arméniennes. 

Aujourd’hui, l’Arménie est encore attaquée, juste parce qu’elle ose désirer exister, parce que son peuple désire parler sa langue et pratiquer sa chrétienté. 

En tenaille entre la Turquie et l’Azerbaïdjan, elle a été attaquée hier sur la frontière Est de l’Artsakh, dont la population est arménienne. 

Manifestement plus de 4000 djihadistes (en plus du matériel militaire) ont été envoyés de Turquie pour renforcer les troupes d’Aliev, dictateur notoire dont la famille tient l’Azerbaïdjan depuis des décennies. 

Combien de morts faudra t’il pour que les intérêts humains supplantent les intérêts nationaux et supranationaux ? 

Quels intérêts géostratégiques ou tout peut-être tout simplement énergétiques faudra t’il faire valoir pour juste éviter une catastrophe ?

Je suis aujourd’hui profondément bouleversé par toute cette volonté manifeste (notamment par la volonté de création d’un arc panturc, ou la création de tel ou tel pipeline sous couvert de dépendance ou non-dépendance énergétique de l’Europe de telle ou telle puissance) d’annihiler un peuple, une histoire, une présence, une âme, une culture, une vie. 

Je me sens profondément atteint par cette attaque qui ne fera que des perdants, la paix et le droit d’exister en paix étant peut-être l’un des principes fondamentaux que chacun est en droit d’exiger. 

Je me sens impuissant à exprimer ma profonde douleur devant ces jeunes hommes disant au revoir à leur famille, et qui peut-être ne reviendront pas. 

Encore une génération sacrifiée. 

Je suis atterré, indigné, révolté. 

A vous les dirigeants de la planète, veuillez considérer, par-delà les intérêts stratégiques si importants dans un monde devenu multipolaire en perte par ailleurs de repères s’il en est, veuillez donc considérer le droit à la vie, le droit à chaque enfant à la Paix. 

L’Arménie et l’Artsakh ne demandent que cela, vivre. 

Accordez-leur ce droit s’il vous plaît

#PEACE



Avec son épouse Ursula von Lerber 

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