CHAPITRE I
Une ferme en Artsakh
ou la difficulté de vivre
ou la difficulté de vivre
Il n'y a pas l'eau courante à la ferme. On va la chercher avec des jerricanes, à une conduite située à l'extérieur. On rafraichit son visage, le matin, à un "distributeur" ingénieux mais archaïque, accroché à la façade de la ferme.
Elle fabrique le pain, prépare de délicieuses pommes de terre ...
... pour accompagner la friture du soir.
Tableau idyllique à première vue ; mais le quotidien fait apparaître toute la difficulté de leur vie : des chemins de terre impraticables, creusés d'ornières profondes, encombrés de roches enterrées et de pierraille rendant toute incursion de véhicules laborieuse, problématique pour ces fermes isolées ;
l'eau surtout, il leur faut l'eau, dans la maison.
Edifié au IVe siècle par Grégoire l'Illuminateur, le monastère d'Amaras dans la région de Martouni fut détruit au cours de nombreuses invasions (perses, arabes, mongoles, turques).
L'église St Grégoris fut reconstruite au XIXe siècle.
(1)
(2)
Elle abrite la tombe de St Grégoire d'Aluank, petit-fils de St Grégoire l'Illuminateur.
Mais nos frères Karabakhtsi ayant une conception toute personnelle de l'authenticité,
ont remplacé, pour les touristes, la vraie tombe (2) reléguée dans un coin de l'église,
par une réplique (1) flambant neuve !
Depuis 1996, date de son indépendance retrouvée, l'état a entrepris, petit à petit,
la restauration du site d'Amaras
ci-dessous la salle dite "des épousés" ... vous avez trouvé ?
Notre incontournable Armen de Shoushi
connu comme le loup blanc (vous n'avez qu'à demander)
à qui nous devons une aide précieuse pour nous conduire
par les chemins de traverses vers nos différentes destinations.
A 1100 m d'altitude s'élève le très beau Monastère de Dadivank dont la découverte
récompense le courage de ceux qui ont parcouru les routes plus que chaotiques pour y parvenir !
récompense le courage de ceux qui ont parcouru les routes plus que chaotiques pour y parvenir !
Des khatchkars, croix de pierre ciselée, que l'on découvre ici,
et qui abondent partout en Arménie ...
(sauf lorsque l'Azerbaïdjan les détruit entièrement, comme à Djoulfa (2005 !)
au nez et à la barbe de l'Unesco ...
Tandis que je prenais ces clichés, une fillette d'une dizaine d'années, enfant du village,
s'approcha de moi me priant de la suivre. Elle me conduisit jusqu'à ce qui
semblait être une tombe : "ce sont les ossements de (? ) qui ont été déterrés et
qui se trouvent maintenant dans un sac" dit-elle ;
puis m'entraîna à nouveau vers une sorte de salle vide,
jusqu'à un sac de jute à demi-plein, posé contre un pilier
et censé contenir les précieuses reliques.
Je lui dis en riant "tu es sûre de ça ?"
Elle me regardait maintenant, attendant la juste récompense
d'une si étonnante information (un peu de monnaie ...mais c'était honnête !)
Nous avons bénéficié de l'aide d'une famille de Martouni rencontrée sur la route
qui, faisant découvrir la région aux cousins, les uns d'Amérique, les autres du Liban,
nous a servi de guide ; arrivés à bon port, tandis que nous entreprenons la
visite du monastère, la famille de Martouni sort des voitures
tout ce qu'il faut pour "le khorovatz" ! (brochettes),
midi rayonnant avec faste dans le ciel.
qui, faisant découvrir la région aux cousins, les uns d'Amérique, les autres du Liban,
nous a servi de guide ; arrivés à bon port, tandis que nous entreprenons la
visite du monastère, la famille de Martouni sort des voitures
tout ce qu'il faut pour "le khorovatz" ! (brochettes),
midi rayonnant avec faste dans le ciel.
Un coup de baguette magique et tout fut prêt en un instant :
les femmes à la préparation des brochettes, les hommes à la cuisson,
les enfants (filles de préférence) chargés de mettre la table où
rien ne manquait assiettes, verres, couverts (ni carton, ni plastique !)...
les femmes à la préparation des brochettes, les hommes à la cuisson,
les enfants (filles de préférence) chargés de mettre la table où
rien ne manquait assiettes, verres, couverts (ni carton, ni plastique !)...
On nous invita : juste ce qu'il faut d'hésitation avant de dire "oui"
et partager ce repas où rien ne manquait non plus,
surtout pas les rafraîchissantes pastèques :
un magnifique moment de partage où l'on re-découvrait la légendaire
hospitalité arménienne ! Propre aussi, il faut le dire aux pays méditerranéens.
surtout pas les rafraîchissantes pastèques :
un magnifique moment de partage où l'on re-découvrait la légendaire
hospitalité arménienne ! Propre aussi, il faut le dire aux pays méditerranéens.
CHAPITRE III
Découvertes
Le maire du village, extrêmement dynamique, a tenu la promesse faite à ses électeurs, en créant le musée Nikol Duman dédié, avant tout, à la mémoire des combattants, mais aussi, retraçant la vie des villageois, leurs coutumes, leurs traditions, leurs cuisines, leurs productions (vodka et vin !). Tout cela dans un cadre plein de charme restauré avec beaucoup de goût. On peut acheter des objets d'artisanat et même, prendre ses repas sur place. La fierté de Davit qui nous accompagnait et commentait la visite faisait plaisir à voir.
Eglise de Shoushi
Shoushi est un des lieux où les conditions de vie sont certainement des plus difficiles. C'est une ville en ruines. Les habitants logent dans des immeubles dévastés. Les rues sont souvent défoncées. Et malgré cela, il se dégage un charme inexplicable. Mais on s'étonne des sommes investies dans les restaurations d'églises, quand il y a tant à faire pour améliorer les conditions de vie des habitants ?
L'hôpital est dans un état de délabrement incroyable, mais une équipe de médecins arméniens venus de France apporte son aide (matériel divers), ses conseils, depuis déjà 3 ou 4 ans pour sa rénovation. J'ai rencontré l'équipe complète qui logeait sous le même toit que moi, chez Saro et Hasmik, nos hôtes : cela se pratique beaucoup, tant pour le couchage des personnes que pour la restauration. Les prix pratiqués sont bas, comparativement à ceux d'un hôtel ou d'un restaurant.
Il fallait débourser 5000 drams pour la nuit, 2000 drams pour les repas partagés avec la famille. (1 euro = 460 drams env.).
Ces montagnes aujourd'hui paisibles furent le théâtre de la guerre menée contre l'Azerbaïdjan pour la libération des territoires d'Artsakh.
Aussi, omniprésent en Artsakh, l'hommage aux combattants
qui libérèrent, au prix de leur vie, le territoire indûment occupé par l'Azerbaïdjan
(une abberration que l'on doit à Staline !)
(une abberration que l'on doit à Staline !)
" L'âme est éternelle
La mort n'est qu'un souvenir"
CHAPITRE V
le monde rural
Les animaux : chat nageur (il a traversé le torrent, à la ferme !)...
... c'est une caractéristique du chat arménien, appelé aussi chat du Lac de Van
du nom de la province aujourd'hui occupée par la Turquie.
Ce chat rustique, n'hésite pas à plonger pour pêcher sa nourriture ...
dindon d'une espèce "blanche"...
cabotin et mal élevé !
CHAPITRE VI
En allant d'Arménie vers l'Artsakh
(environ 350 km)
Lorsqu'on va en direction de Gori, après la porte de Zanguézour,
datant de l'ère soviétique, elle se dresse de part et d'autre de la route
(ci-dessus, le côté gauche)
détail de la porte : scène de la vie rurale
détail
le "lac qui ne sert à rien"
ainsi baptisé par Toros - mon chauffeur-guide, vrai titi parisien "émigré" à Erevan depuis deux ans pour sa retraite - car, dit-il, on n'y voit pas âme qui vive : ni pêcheur, ni promeneur, ni rien ;
ça nous a fait rire de bon coeur pendant cinq minutes !
datant de l'ère soviétique, elle se dresse de part et d'autre de la route
(ci-dessus, le côté gauche)
détail de la porte : scène de la vie rurale
détail
le "lac qui ne sert à rien"
ainsi baptisé par Toros - mon chauffeur-guide, vrai titi parisien "émigré" à Erevan depuis deux ans pour sa retraite - car, dit-il, on n'y voit pas âme qui vive : ni pêcheur, ni promeneur, ni rien ;
ça nous a fait rire de bon coeur pendant cinq minutes !
Monolithes, les sculptures de Dame Nature ...
A l'image du pays, durs et déterminés, Tatik - Papik
Vous voici en Artsakh
A l'image du pays, durs et déterminés, Tatik - Papik
Vous voici en Artsakh
Lorsqu'on traverse ces petits villages, dont la vie bat au ralenti, les hommes sont assis, désoeuvrés, les visages n'expriment rien, ni ennui, ni résignation ; ils supportent leur sort, c'est tout. Et nous, qui ne faisons que passer, emportons ces regards, comme un reproche.
CHAPITRE VII
Stepanakert (capitale d'Artsakh)
CHAPITRE VII
Stepanakert (capitale d'Artsakh)
Stepanakert est à l'Artsakh ce que Erevan est à l'Arménie : sa vitrine.
C'est une ville qui s'organise, qui progresse. Immeubles neufs ou restaurés fleurissent ; grands magasins, commerces divers se développent.
La ville se veut accueillante, agréable et le contraste avec Shoushi,
à une dizaine de kilomètres seulement, est saisissant.
Place de Stepanakert
C'est une ville qui s'organise, qui progresse. Immeubles neufs ou restaurés fleurissent ; grands magasins, commerces divers se développent.
La ville se veut accueillante, agréable et le contraste avec Shoushi,
à une dizaine de kilomètres seulement, est saisissant.
Place de Stepanakert
Jardin public
Son marché
Il faut noter quand même que les étals de boucherie en sont encore à l'ère ... des tâtonnements. Les contrôleurs sanitaires de nos pays policés en avaleraient leur stylo !
Loin de la ville, l'usine d'extraction de l'or.
Le temps de faire une ou deux photos, un employé s'est approché pour nous dire de ne pas stationner à cet endroit. L'usine flambant neuve s'élève derrière un très long muret garni de magifiques grilles en fer forgé dont on n'aperçoit qu'une infime partie sur cette photo.
Toros m'a dit : tu parles, ils ont les moyens !
Le temps de faire une ou deux photos, un employé s'est approché pour nous dire de ne pas stationner à cet endroit. L'usine flambant neuve s'élève derrière un très long muret garni de magifiques grilles en fer forgé dont on n'aperçoit qu'une infime partie sur cette photo.
Toros m'a dit : tu parles, ils ont les moyens !
***
J'ai souhaité vous faire découvrir, par ces images et commentaires, quelques aspects de l'Artsakh (Karabakh). Des aperçus simplement, car il y a beaucoup à voir et beaucoup à comprendre. Mais en quittant les amis qui m'ont fait la grâce de leur aide, et plus encore, de leur amitié, j'ai senti peser sur moi le regard attristé de ceux qu'on abandonne. J'ai emporté le poids terrible de la culpabilité.
Des remises en question, on en fait tout au long de sa vie, les plus jeunes l'apprendront, les plus âgés le savent déjà, à la recherche de sa liberté de conscience. Mais cette fois, je le pressentais sans doute au fond de moi, en faisant ce voyage, j'ai affronté une vérité qui me bouleverse plus que je ne saurais le dire. Et que pour m'en soulager, je n'ai pas d'autre choix que de trouver la voie, qui d'une façon ou d'une autre, me permettra d'apporter, avec ceux qui s'y emploient déjà, une aide à cette terre.
Des remises en question, on en fait tout au long de sa vie, les plus jeunes l'apprendront, les plus âgés le savent déjà, à la recherche de sa liberté de conscience. Mais cette fois, je le pressentais sans doute au fond de moi, en faisant ce voyage, j'ai affronté une vérité qui me bouleverse plus que je ne saurais le dire. Et que pour m'en soulager, je n'ai pas d'autre choix que de trouver la voie, qui d'une façon ou d'une autre, me permettra d'apporter, avec ceux qui s'y emploient déjà, une aide à cette terre.
En passant dans une rue de Shoushi, j'aperçus une vieille femme, armée de son balai de paille, appliquée à nettoyer consciencieusement le devant de sa porte : terre et pierraille, rien d'autre ! dans un nuage de poussière ...
Armen m'avait proposé d'aller dîner chez une de ses voisines, à Shoushi, en même temps que deux touristes arméno-français qu'il hébergeait. L'immeuble était délabré, ainsi que je l'ai déjà dit, aussi, ma surprise fut grande en pénétrant chez cette femme, en découvrant la propreté remarquable de l'appartement mais surtout, le cadre raffiné qu'il offrait : sol de bois peint, voilage coquet, table joliment dressée. C'était l'oasis au milieu du désert.
Toros devait revenir, car il avait préféré se reposer chez lui, à Stepanakert, le temps du repas, pour me raccompagner chez Saro et Hasmig, le couple qui m'accueillait le temps de mon séjour.
Je l'attendais au bas de l'immeuble ; au bout de quelques instants, ne le voyant pas à l'horizon, j'en conclus qu'il s'était endormi. Une grande et belle femme fermait sa boutique de fruits et primeurs (un rudimentaire cabanon). C'est à elle que je m'adressai pour la prier d'appeler un taxi : oui, viens, me dit-elle. Nous traversâmes la rue et j'aperçus alors un jeune homme dans un taxi. Je ne l'avais pas remarqué, car il faisait nuit. Cette belle femme que je remerciai chaleureusement, me dit, en m'embrassant : je t'en prie, trouve-moi un mari qui m'emmène en France ... Armen m'apprit plus tard, qu'elle élevait seule cinq enfants.
Ah ! Le rêve français ...
La petite fille de Saro et Hasmig, Maria 10 ans, nous récita un soir, à la demande de son père, des poèsies, puis, se mit au piano (oui, ce couple manquait de beaucoup de choses mais il y avait un piano dans le salon - toujours cette attraction des arméniens pour les arts)
A une époque, nous avons vécu tout cela en France ; eux, c'est encore aujourd'hui qu'ils le vivent.
Armen m'expliqua que le tourisme avait bien progressé. l'Année de l'Arménie en France (2007) a fait son oeuvre, tant en Artsakh qu'en Arménie. Et c'est vrai que, si je me réfère à ma propre expérience, dans l'hôtel à Erevan, en 2005, à mon premier voyage, on comptait beaucoup de touristes venant d'Amérique, du Canada, d'Allemagne, etc. et peu de France. Cette année, (2007) il n'y avait que des Français (Arméno-Français et Français) très étonnés et heureux de ce qu'ils découvraient.
Avant de reprendre la route pour le retour à Erevan, Toros dut s'arrêter à un garage à la sortie de Shoushi, pour régler un problème de carburateur. Après quelques recherches, Bédros, le mécanicien qui nous avait été chaudement recommandé par Saro, en conclut que le problème ne venait pas du carburateur, mais d'une autre pièce qu'il décida aussitôt de changer (moyennant 4000 drams). Je mis à profit ce contre-temps pour photographier cette belle épée (dans les pages plus haut), que je n'aurais pas vue sans ce hasard.
Et nous repartîmes. Au bout d'un certain nombre de kilomètres, la voiture s'arrêta. Nous avons bien compris à ce moment-là que nous n'étions pas au bout de nos peines ! Le carburateur qui n'avait pas été nettoyé, faisait des siennes. Nous avons mis presque huit heures, pour parcourir les 350 km qui séparent Shoushi de Erevan !
Mais, cela nous a donné l'occasion, au gré des haltes, de goûter aux abricots - et vraiment, ce n'est pas un conte, ce furent bien les meilleurs que j'aie jamais mangés ! - de chaparder, non sans remords, quelques pêches-abricots tout aussi délicieux ! (ça va pourrir sur l'arbre, disait Toros, pour me donner bonne conscience, il y en a trop !) ; de permettre à Toros de fumer tant et plus - ce dont il s'abstenait dans la voiture ; de prendre le temps de fixer dans la mémoire la beauté sauvage de nos montagnes et de nos paysages.
D'autres infos ici : http://www.aravni.net/index.php?l=fr&p=artsakh
Armen m'avait proposé d'aller dîner chez une de ses voisines, à Shoushi, en même temps que deux touristes arméno-français qu'il hébergeait. L'immeuble était délabré, ainsi que je l'ai déjà dit, aussi, ma surprise fut grande en pénétrant chez cette femme, en découvrant la propreté remarquable de l'appartement mais surtout, le cadre raffiné qu'il offrait : sol de bois peint, voilage coquet, table joliment dressée. C'était l'oasis au milieu du désert.
Toros devait revenir, car il avait préféré se reposer chez lui, à Stepanakert, le temps du repas, pour me raccompagner chez Saro et Hasmig, le couple qui m'accueillait le temps de mon séjour.
Je l'attendais au bas de l'immeuble ; au bout de quelques instants, ne le voyant pas à l'horizon, j'en conclus qu'il s'était endormi. Une grande et belle femme fermait sa boutique de fruits et primeurs (un rudimentaire cabanon). C'est à elle que je m'adressai pour la prier d'appeler un taxi : oui, viens, me dit-elle. Nous traversâmes la rue et j'aperçus alors un jeune homme dans un taxi. Je ne l'avais pas remarqué, car il faisait nuit. Cette belle femme que je remerciai chaleureusement, me dit, en m'embrassant : je t'en prie, trouve-moi un mari qui m'emmène en France ... Armen m'apprit plus tard, qu'elle élevait seule cinq enfants.
Ah ! Le rêve français ...
La petite fille de Saro et Hasmig, Maria 10 ans, nous récita un soir, à la demande de son père, des poèsies, puis, se mit au piano (oui, ce couple manquait de beaucoup de choses mais il y avait un piano dans le salon - toujours cette attraction des arméniens pour les arts)
A une époque, nous avons vécu tout cela en France ; eux, c'est encore aujourd'hui qu'ils le vivent.
Armen m'expliqua que le tourisme avait bien progressé. l'Année de l'Arménie en France (2007) a fait son oeuvre, tant en Artsakh qu'en Arménie. Et c'est vrai que, si je me réfère à ma propre expérience, dans l'hôtel à Erevan, en 2005, à mon premier voyage, on comptait beaucoup de touristes venant d'Amérique, du Canada, d'Allemagne, etc. et peu de France. Cette année, (2007) il n'y avait que des Français (Arméno-Français et Français) très étonnés et heureux de ce qu'ils découvraient.
Avant de reprendre la route pour le retour à Erevan, Toros dut s'arrêter à un garage à la sortie de Shoushi, pour régler un problème de carburateur. Après quelques recherches, Bédros, le mécanicien qui nous avait été chaudement recommandé par Saro, en conclut que le problème ne venait pas du carburateur, mais d'une autre pièce qu'il décida aussitôt de changer (moyennant 4000 drams). Je mis à profit ce contre-temps pour photographier cette belle épée (dans les pages plus haut), que je n'aurais pas vue sans ce hasard.
Et nous repartîmes. Au bout d'un certain nombre de kilomètres, la voiture s'arrêta. Nous avons bien compris à ce moment-là que nous n'étions pas au bout de nos peines ! Le carburateur qui n'avait pas été nettoyé, faisait des siennes. Nous avons mis presque huit heures, pour parcourir les 350 km qui séparent Shoushi de Erevan !
Mais, cela nous a donné l'occasion, au gré des haltes, de goûter aux abricots - et vraiment, ce n'est pas un conte, ce furent bien les meilleurs que j'aie jamais mangés ! - de chaparder, non sans remords, quelques pêches-abricots tout aussi délicieux ! (ça va pourrir sur l'arbre, disait Toros, pour me donner bonne conscience, il y en a trop !) ; de permettre à Toros de fumer tant et plus - ce dont il s'abstenait dans la voiture ; de prendre le temps de fixer dans la mémoire la beauté sauvage de nos montagnes et de nos paysages.
D'autres infos ici : http://www.aravni.net/index.php?l=fr&p=artsakh
Merci pour votre témoignage,
RépondreSupprimerCela attise ma hate d'y être.
Je vous invite à suivre notre projet en Arménie :
http://armenie-agriculture.blogspot.com/
Vos projets, dont votre film, sont enthousiasmants !
RépondreSupprimerJ'en suis très heureuse ! Hatchoghoutyoun !
Tant mieux si ce "reportage" vous aide ou vous stimule !