lundi 15 août 2011

Licorne de légende

Tu sommeilles dans notre imaginaire
Ô licorne de légende.
Accueillant dans son Arche,
pour les sauver des eaux
les espèces animales,
les préservant ainsi
pour les temps à venir,
Noé, en t'oubliant,
étourderie fatale,
t'a condamnée à périr dans les flots !

Mais les symboles légendaires
ont le fabuleux pouvoir
de ne mourir jamais
au contraire !
Ils vivent pour toujours
 dans le coeur des enfants
et même 
dans celui des grands.

Comment ne pas aimer
du cheval mythique
sa force, sa beauté
et - en elle réside les mystères -
 sa corne torsadée... 

Lorsque tu apparais,
fringante, éblouissante
sous la lune,
 belle licorne,
l'ondoyante chevelure
de ta crinière 
le panache de ta queue
fouettant l'air,
et ta robe d'une blancheur 
immaculée
parent le chemin de l'enfance
de magie et de pureté.

Dzovinar 

(Pastel-feutre - Dzovinar)

Avec ma solitude

Lors, de ma course lente,
Foulai les bois, les landes,
Cherchant en solitude
Ce qu'en sollicitude


 Jamais je ne trouvai.

Qui se souvint de moi?
De qui furent ces rimes
Qui troublent mon émoi?
Était-ce donc un crime

Quand les hommes m'aimaient?

Làs, de ma course lente,
Foulant les bois, les landes,
En grande solitude
Ai perdu l'habitude:

Jamais plus ne pourrai.

Qu'un homme se souvienne
Et revienne vers moi,
Que de sa main me tienne
Et me rende l'émoi,

Que si lontemps quittai.

Lors, de ma course lente,
Quittant les bois, les landes,
De sa sollicitude
Ferai mon habitude:

En ses bras je pourrai.

Déesse souveraine,
Qui chasse en forêt,
Nul ne saura la peine
Qui te tient en ses rêts,

Car nul ne te connaît.

Làs, de ma course lente,
Perdue en bois, en landes,
D'infinie solitude
Ai fait mon habitude,

Et seule je vivrai.

Elle est dans les forêts
Comme grande ombre noire,
Galopant sans arrêts
Mais pleurant larmes noires

Car nul ne la connaît.

(Anonyme)

http://dzovinar.blogspot.fr/2013/06/licorne-de-legende-video.html


La Licorne, nommée Unicornis en latin ou Monokeros en grec ancien, pourrait se traduire par « qui n'a qu'une corne » ou unicorne. Réputée immortelle — enfin, presque! —, la Licorne se présente souvent sous la forme d'un gracieux cheval blanc — avec des similitudes au corps de la chèvre ou du cerf — aux sabots fendus; dont le front est orné d'une longue corne torsa­dée souvent dorée ayant la propriété de neutraliser les poisons: ce qui lui permet de séparer les justes de ceux qui ont quelque chose à se reprocher.

Tel le soulignait l'écrivain Albert Camus, ce quadrupède fabuleux évoque l'idée d'une subli­mation miraculeuse de la vie charnelle, doublée d'une force surna­turelle qui émane de ce qui est pur. La mythologie Grecque nous raconte aussi que la Licorne était une créature féerique, fabuleuse et fantastique, fidèle tant en amour qu'en amitié; un animal farouche et pur qui ser­vait de monture aux dieux et qui vivait en groupe dans une Forêt Enchantée...
Animal mythique,  doux et pacifique, la Licorne ne connaît ni la haine, ni la colère. Symbole de la fécondité spirituelle incarnant la pénétration du divin dans la créature, la Licorne — ou Unicorne — est un emblème de chasteté, de pureté d'âme, d'amour honnête et pur. Toutefois, sauf exceptionnellement, les Licornes évitent de fré­quenter les humains: aussi longtemps qu'elles ne sont pas sûres d'être accueillies favorablement; car étant fragiles et craintives, l'indifférence suffit à les blesser et même à les bannir ou à les tuer. Sauvage et robuste, symbole de puissance, de force, de faste, de beauté, de noblesse et de longévité, elle est douée du mystérieux pouvoir de déceler l'impur. Néanmoins encline à se sacrifier pour les Hommes si besoin, cette créature mythique est réputée protéger les justes, apporter une grande chance, et réaliser les désirs du coeur... voire même parfois, en opérant des miracles.
Légendaire, la Licorne est souvent dépeinte dans les bestiaires médiévaux (recueils de fables) comme étant un cheval blanc et élancé, arborant une corne spiralée sur son front, et qui peut vivre jusqu'à mille ans. Néanmoins, son aspect et sa personnalité diffèrent parfois, selon la région du monde où elle est censée avoir été aperçue. Ainsi, en Occident, elle est souvent décrite comme étant sauvage et indomptable; tandis qu'en Orient, l'on racontait que c'était un animal paisible et doux, qui apportait la bonne fortune. La légende dit aussi qu'elle était la monture des dieux; et qu'il exis­tait des troupeaux de licornes qui vivaient dans la forêt enchantée et que parfois... certaines se laissaient domestiquer par des princesses ou des fées. Sauvage et féroce si elle est attaquée, la licorne se laisse parfois prendre au piège de l'amour...
La licorne est présente dans un grand nombre de tapisseries du Moyen Âge (ex: La Dame à la Licorne, tissée vers la fin du XVe siè­cle, musée de Cluny); et est souvent reproduite sur les blasons médiévaux, dans les ornements (supports, timbres, cimiers de casques, etc) de même qu'au centre de l'écu. Le souverain tudor Henri VIII (1509-1547) commanda des sculptures de licorne pour déco­rer son palais de Hampton Court. On la représente aussi fréquemment dans les armoiries héraldiques.


Dzovinar - tapisserie "La vue"- Reproduction


L'ensemble de la tapisserie "La Dame à la Licorne" comprend 6 pièces :
Le Goût - L'Odorat - L'Ouïe - Le Toucher - La Vue - A mon Seul Désir
(Musée de Cluny - Paris)


http://dzovinar.blogspot.com/2011/09/quand-la-licorne-croisa-le-cameleon_24.html

4 commentaires:

  1. Merci beaucoup de m'avoir rendu visite ! Je prends note de votre blog avec plaisir pour découvrir vos propres centres d'intérêt. A bientôt. Amicalement.

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  2. Comme il est doux ces poémes de les lire, merci pour tant d'art et d'amour des mots.

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Quelques lignes signalant votre passage me feront toujours plaisirs. Si vous n'avez pas de blog, vous pouvez néanmoins poster un commentaire en cliquant sur "Anonyme" et signer de votre nom ou un avatar. Amicalement,
Dzovinar