mardi 7 mai 2019

DO : Le livre des énigmes - Ré : La clef musicale - N. Lygeros


DO : Le livre des énigmes

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Il était une fois un petit homme qui avait pris un livre.
Il ne savait pas que les grands l'avaient interdit.
Parce qu’ils voulaient que personne d’autre n’apprenne ce qui s'était passé.
De cette façon, ils contrôlaient le savoir qu’ils autorisaient.
Le petit homme n'avait pas songé à cette censure
car il aimait les livres
et quand il la constata
il décida de passer outre.
Il se mit d’abord à la recherche de cette clé
parce qu'il y avait sur le côté un étrange verrou.
Seulement comme il ne réussissait pas à la trouver
Il prit un fil, le plia et le retourna
pour l’introduire dans la serrure latéralement.
C'était très difficile, mais il savait combien
la libération des innocents était importante
et il poursuivit ses efforts
jusqu'à parvenir à l'ouvrir sans clé.
Puis il feuilleta soigneusement le livre
qui était rempli de codes d'une autre époque.

*****
Ré : La clef musicale

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Le livre était énorme, il avait plus d’un millier de pages. Mais cela ne lui faisait pas peur. Le plus étrange était qu'il n'avait que quelques mots. Tous les autres symboles étaient des notes de musique. Le livre n'avait que des partitions. Alors il se demanda pourquoi il était verrouillé. Il passa en revue la manière d'écrire et découvrit qu’il datait du siècle dernier. Le petit homme ne savait pas qui en était l'auteur, personne ne lui en avait parlé.
De toutes façons, la censure avait commencé à partir de ce temps-là. Le musicien venait du village de pierre : celui qui avait éliminé la noire barbarie de la nuit. Ils avaient décidé d'effacer chacun des éléments de son histoire et avaient même interdit aux survivants d'écrire pour que personne ne se souvienne de ce crime contre l'Humanité. Alors commencèrent les compositions du musicien parce que personne ne pouvait comprendre ce qu’il disait avec ses partitions. Il n'avait même pas mis quels instruments devaient les jouer. Il écrivait pour ceux qui sauraient sans savoir s'ils existeraient un jour. Le livre attendrait l’inconnu.

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