vendredi 10 mai 2019

MI: L'interdiction de l'inconcevable - FA : La résurrection séculaire N. Lygeros






MI: L'interdiction de l'inconcevable
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Finalement, quelqu'un dénonça le musicien et le système le mit en prison. L’accusation était simple. Il avait commis un délit car il continuait à écrire même s'il s'agissait d'un écrit incompréhensible. Toutes les partitions disaient quelque chose. Et ils voulaient savoir quoi. Alors ils torturèrent le musicien, mais lui resta muet jusqu'à ce qu’il expire. Le livre resta seul. Le service secret qui l'avait récupéré du musicien ne le brûla pas car il voulait connaître ses secrets, il y mit un verrou cependant pour que personne ne puisse l'ouvrir sans autorisation. Le livre resta donc emprisonné pendant des décennies. Lorsque le système tomba et que le service s'effondra, les suivants démolirent le bâtiment et découvrirent ainsi le livre verrouillé dans les ruines. Mais ils croyaient qu’il appartenait au système et ils le gardèrent comme preuve de tout ce que celui-ci avait fait lorsqu'il était au pouvoir. Ainsi, le livre fut retrouvé dans les archives par un porteur anonyme qui ne savait pas de quoi il s’agissait. Après l'interdiction, le livre vécut dans l’indifférence.

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FA : La résurrection séculaire
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Après des années d'indifférence, le livre se retrouva dans une bibliothèque de province. C’est là que le petit homme, qui lisait constamment, allait. Et un jour, là où il recherchait les livres les plus étranges pour découvrir des notions rares, celui-ci tomba entre ses mains. Il demanda à la bibliothécaire pourquoi il était verrouillé mais, même elle, ne le savait pas. Cependant un homme de haute taille l’entendit et intervint étrangement. Il leur expliqua qu'il l'avait apporté à la bibliothèque des années auparavant, car il avait compris que c'était important, mais sans parvenir à le déverrouiller. C'était comme un patrimoine secret. Alors, le petit homme demanda s'il pouvait essayer de l'ouvrir sans l’abîmer bien sûr. La bibliothécaire qui le connaissait depuis longtemps accepta qu’il le ramène chez lui et l’homme de haute taille se réjouit qu'il y ait quelqu'un intéressé, après tant d'années, par cette trouvaille. Ainsi, quand il réussit à l'ouvrir, il le ramena à la bibliothèque pour que les deux autres voient ce qu'il contenait. Et quand il entra dans la bibliothèque, ils sourirent tous deux en comprenant qu'il l'avait ouvert.

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