La Résolution 2494 de l'ONU
N. Lygeros
N. Lygeros
La Résolution 2494 de l’ONU qui a adopté par 13 voix contre 2 abstentions, l’extension du mandat de la mission onusienne dans le Sahara Occidental, montre que le Conseil de Sécurité a fait un choix en faveur de la position du Maroc. Il revient ainsi à un renouvellement de un an comme le voulait la France d’ailleurs. Et même les abstentions de la Fédération Russe et de l’Afrique du Sud, représentent une victoire de la résolution des États-Unis, car ces deux pays n’ont pas voté contre. Au sein de l’Afrique, le vote positif de la Côte d’Ivoire qui n’a jamais reconnu le Rasd, et de la Guinée-Équatoriale qui a retiré sa reconnaissance en 1980, est très important et cela prouve encore une fois, l’importance de la réintégration du Maroc dans l’Union Africaine. En ce qui concerne l’espace européen, les positions de la France, de l’Allemagne, du Royaume-Uni et de la Pologne sont cohérentes et convergentes. Enfin ce qu’il est important de souligner, c’est l’emphase utilisée par le Conseil de Sécurité sur la nécessité d’avoir une solution politique qui soit réaliste, pratique et robuste. Car sans le dire vraiment, il s’agit tout de même d’une annonce qui va dans le sens de la proposition marocaine qui est toujours considérée comme crédible par les Nations Unies.
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Sur le Traité de Paris de 1763
N. Lygeros
N. Lygeros
Le Traité de Paris de 1763 met fin à la guerre de Sept Ans qui avait commencé en Juillet 1755 à cause de l’Angleterre qui avait saisi, en pleine paix, trois cent vaisseaux de commerce français. Cependant celle-ci est victorieuse et par conséquent, la France perd le Canada et cède la Louisiane à l’Espagne. L’essence stratégique du Traité de Paris se trouve dans l’Article Quatre. En effet, c’est dans son contenu que se trouve le renoncement du Roi. Le texte dit : « Sa Majesté Très Chretienne renonce à toutes les Pretensions, qu'Elle a formées autrefois, ou pû former, à la Nouvelle Ecosse, ou l'Acadie, en toutes ses Parties, & la garantit toute entiere, & avec toutes ses Dependances, au Roy de la Grande Bretagne ». Ce point règle le sort de l’Acadie. Mais ce qui suit concerne l’ensemble du Canada. En effet nous lisons la phrase suivante : « De plus, Sa Majesté Très Chretienne cede & garantit à Sa dite Majesté Britannique, en toute Proprieté, le Canada avec toutes ses Dependances ainsi que l'Isle du Cap Breton, & toutes les autres Isles, & Côtes, dans le Golphe & Fleuve St Laurent, & generalement tout ce qui depend des dits Pays, Terres, Isles, & Côtes, avec la Souveraineté, Proprieté, Possession, & tous Droits acquis par Traité, ou autrement, que le Roy Très Chretien et la Couronne de France ont eus jusqu'à present sur les dits Pays, Isles, Terres, Lieux, Côtes, & leurs Habitans, ainsi que le Roy Très Chretien cede & transporte le tout au dit Roy & à la Couronne de la Grande Bretagne, & cela de la Maniere & de la Forme la plus ample, sans Restriction, & sans qu'il soit libre de revenir sous aucun Pretexte contre cette Cession & Garantie, ni de troubler la Grande Bretagne dans les Possessions sus-mentionnées.». Ainsi même si la France avait été attaquée en raison de la défaite, elle perd sa première colonie. Cependant sur le plan humain, la situation est encore pire puisque les hommes et les femmes qui vivaient en Acadie et plus globalement au Canada sont condamnés à perdre leur liberté.
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Congrès de Berlin et Crises Marocaines
N. Lygeros
N. Lygeros
Même si le Congrès de Berlin de 1885 aboutit à un traité global sur l’Afrique qui sera signé par la France, le Royaume-Uni, la Belgique, les Pays-Bas, le Suède, l’Allemagne et les États-Unis, il laissera de nombreux problèmes en suspens. Il avait eu pourtant l’ambition de régler définitivement les conflits coloniaux en effectuant une partition équilibrée malgré les contentieux entre les États Européens. Il est vrai, tout de même, que le Traité de Berlin officialise la fin de l’esclavage mais aussi que l’annexion ne peut se faire que pour l’occupation effective du terrain et il précise que les traités conclus avec les populations indigènes doivent être communiques aux autres États colonisateurs. Cependant la Traité n’a pas pu empêcher les conflits ultérieurs. Ceci est particulièrement visible avec la crise de Fachoda en 1898 qui opposa la France au Royaume-Uni dans le Soudan mais aussi avec les crises marocaines de 1905 et 1911 qui vont avoir lieu dans un contexte de préparera à la Première Guerre Mondiale. Les oppositions de ces crises seront entre la France et l’Espagne mais aussi avec l’Allemagne qui ne parviendra pas à immiscer dans cette région même avec le Coup d’Agadir. C’est la Conférence d’Algésiras en 1906 qui partitionnera finalement le Maroc en deux : au nord la domination de l’Espagne à l’exception de la ville internationale de Tanger, et au centre la domination de la France. Ceci conduira par la suite à la signature de Traité de Fès i.e. la création du Protectorat français dans l’Empire chérifien.
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Le poids du Brexit sur l'économie anglaise
N. Lygeros
N. Lygeros
Indépendamment de la solution du Brexit que choisiront finalement les Anglais, il est clair que celui-ci pèse énormément sur l’économie. C’est pour cette raison que la croissance de l’activité est pour ainsi dire à l’arrêt. Comme l’issue est encore incertaine et surtout après la décision d’avoir des élections au mois de Décembre 2019 alors que la nouvelle date de sortie a été reportée au 31 Janvier 2020, il est difficile pour les entreprises d’aller de l’avant car le risque est trop important. Combiné à cette difficulté générale, il existe aussi le problème de l’Irlande du Nord. Sa frontière terrestre qui a été tracée en 1921 lors de l’accord anglo-irlandais n’a été techniquement effacée qu’en 1998. Comme elle est longue de 500 kilomètres et elle est traversée par plus de 100 millions de personnes par an et plus de 70 millions de véhicules par an, elle représente un enjeu interne pour le Royaume-Uni et même l’introduction de contrôles douaniers en Mer d’Irlande n’est pas faite pour rassurer les investisseurs. Aussi le Royaume-Uni demeure encore dans l’expectative d’une solution qui sera la moins douloureuse possible pour les Britanniques qui regrettent déjà le référendum de 2016.
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