L'activation du Traité de Sèvres
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Ceux qui ne croyaient pas que le Traité de Sèvres appartenait à l'avenir et avaient l'impression qu’il n’avait plus de sens, ont déjà des problèmes avec les revendications du Kurdistan, puisque celui-ci estime que sa délimitation est celle que fournit son cadre et la carte de Wilson. Mais arrive maintenant l’Arménie Occidentale, bien que toujours occupée, et dont le gouvernement et le parlement ont ratifié la signature du Traité de Sèvres. C’est-à-dire que 2016 vient compléter les données de 1920 pour montrer premièrement qu’elle a un statut juridique et deuxièmement qu’elle revendique tout ce que prévoit le Traité de Sèvres. Cela vient donc renforcer la Proclamation des peuples autochtones de 2007, décision historique qui concerne un texte historique. La nouveauté de ce processus est prévue par le droit international, mais maintenant on en vient à sa mise en œuvre. Aussi ceux qui sont citoyens de l'Arménie Occidentale participent activement à cette décision puisque par leur existence ils donnent vie à un organisme gouvernemental qui a commencé à compter sur ses responsabilités pour l'avenir et n’attend pas tout des autres. Cette décision complète la décision et la reconnaissance du génocide des Grecs du Pont, par l'Arménie et par l'Arménie Occidentale précédemment. Nous avons donc un texte historique qui permet de construire l'avenir d'un Etat qui revendique ses territoires patrimoniaux suivant le cadre institutionnel de l'époque. En conséquence, cette ratification du Traité de Sèvres ouvre la voie à d'autres, pour le Kurdistan et le Pont.
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