A Perpignan
la matinée ensoleillée
annonce une chaude journée.
Aussi,
sans perdre un instant,
alors que huit heures
à peine
sonnent au petit réveil
du salon
me voici dehors ...
Sous le ciel d'un bleu intense
tout devient beau
les arbres, les maisons, les rues
et tout s'apaise
dans mon coeur tumultueux ;
comment oublier
les heures sombres
qui aujourd'hui encore
dans l'actualité du monde,
se rappellent à nous
peuple de l'Artsakh, de l'Arménie...
La boulangerie, dont les effluves
m'attirent comme une mouche
vers un pot de miel,
a garni ses présentoirs de
ces pains artisanaux
aux figues ou aux raisins
qui font mes délices
lors des petits-déjeuners
matinaux ...
Le marché s'est installé, sur les trottoirs
je vais, à l'affût de fruits
qui pourraient me tenter ...
Elle s'active, la petite maraîchère perpignanaise
et offre dans l'écrin de plateaux entassés
les pêches empourprées de son verger ...
Je n'y résiste pas car aussitôt a surgi dans ma mémoire
cette route d'Artsakh qui longe les vergers de pêchers
où j'avais chapardé
(à l'instigation de Krikor, mon chauffeur)
ces pêches à la chair succulente,
à nulle autre pareille,
et que, pour me donner bonne conscience,
j'avais fini par acheter au jeune garçon solitaire
en faction, plus loin, sur la route ...
Elle était d'un joli rouge velouté,
pleine de promesse
cette première pêche de l'année...
Et si elle avait l'apparence
des beaux fruits d'Arménie
las, elle n'en avait pas le goût ...
Dzovinar
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