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http://dzovinar.blogspot.fr/2016/03/larmenie-occidentale-informations.html
Synthèse par Mr Samtilbian
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Synthèse par Mr Samtilbian
(suite et fin)
Tout cela est bien vrai, voici la synthèse des événements promise :
Il faut placer l'ensemble des événement sous l'éclairage des Accords Syke-Picot de Mai 1916 et de la déclaration Balfour du 2 novembre 1917, en vue de créer un état juif.
Il faut aussi préciser que le 27 octobre 1916, Picot et Syke ont convoqué à l'ambassade de France à Londres Boghos Nubar Pacha pour lever une Légion Arménienne avec promesse de rétablir l'Arménie souveraine.
Voici la chronologie des événement qui ont conduit à la grande braderie de la cause arménienne.
Déjà en septembre 1918, les anglais ont abandonné les arméniens dans la défense de Bakou face aux aux turco-azéris, ce qui causa la mort de 20.000 arméniens.
Après la victoire décisive d'Arara dans laquelle la Légion Arménienne forte de 4,500 volontaires se distingua (alors que le contingent français au Levant ne comportait que 1,500 soldats) l'Angleterre signe l'Armistice de Moudros le 30 octobre 1918 au nom des alliés, sans exiger le désarmement et la démobilisation des troupes turques occupant l'Arménie historique.
Après l'armistice les anglais envoient des troupes en Transcaucasie et arbitrent un temps les conflits inter ethniques et entre les républiques qui se sont constituées après la guerre et qui sont souvent en opposition.
Mais ils quittent le Sud Caucase le 15 août 1919 prétextant un futur mandat américain.
De même les américains envoient dès le printemps 1919 une aide alimentaire et sanitaire précieuse à la jeune république envoyant même des observateurs pour évaluer un éventuel mandat américain.
Il faut noter qu'à l'issue de la guerre, les anglais disposaient d'un corps expéditionnaire de 400,000 hommes en Mésopotamie.
Toutefois en décembre 1919, les anglais ont bien pris la décision de juger les responsables du Génocide.
A cet effet ils ont transféré 118 criminels de guerre détenus à Malte, afin de les faire juger par une Cour Internationale.
Mais ils ont dû relâcher ces prisonniers ultérieurement (Octobre 1921) pour les échanger avec des otages anglais que les kémalistes détenaient , on se demande bien dans quelles circonstances alors qu'ils étaient l'une des puissances occupantes.
De San Remo (avril 1920) à Spa ( juillet 1920) où les marchandages se poursuivent sur la base des accords Syke-Picot, et sur les réparations des dommages de guerre et l'attribution des zones d'influence, c'est la signature du Traité de Sèvres le 10 août 1920.
Dans le même temps , nous assistons aux manœuvres des complices du Congrès des Peuples d'Orient de Bakou ( septembre 1920 ) qui comprend une délégation arménienne avec un Mikoyan qui côtoie un Enver Pacha responsable du Génocide, faisant proclamer le djihad pour libérer les pays musulmans de l'impérialisme.
Ainsi la Russie bolchevique qui attaque l'Arménie par le sud est en occupant l'Artsakh et le Nakhitchevan.
Et les kémalistes au sud ouest qui massacrent (300,000 victimes) dans les provinces de Sumalu, Kars, Ardahan jusqu'à Alexandropol ( Gumri) mettent l'Arménie à genoux (Traité de Moscou : 2 décembre 1920, Traité d'Alexandropol : 18 décembre 1920 ).
Après le Traité de Sèvres l'Angleterre fut bien aux cotés de l'Arménie , particulièrement le 15 novembre 1920 à la première Assemblée de la SDN.
L'armée grecque selon le mandat d'administration provisoire avait débarqué en Anatolie à Smyrne, également convoitée par l'Italie.
Le 25 octobre 1920 Vénizélos est écarté, ce qui entraîne le refus des Alliés d'intervenir dans l'affrontement entre Grecs et Turcs.
Ainsi dès la conférence de Londres ( printemps 1921 ) les rivalités conduisent l'Italie et la France d'Aristide Briand à nouer des accord avec les turcs qui conduiront aux Accords d'Angora le 20 octobre 1921, au grand dam de l'Angleterre qui proteste vigoureusement
A la suite de la grande offensive des troupes de Mustafa Kemal, qui reprennent Smyrne en septembre 1922, la France et l'Italie évacuent leurs positions et les Britanniques, isolés, laissent les Turcs reprendre les Détroits et la Thrace orientale.
Tout cela conduit logiquement aux abandons du Traité de Lausanne signé le 24 juillet 1923
Au final que dire de Lausanne
Après avoir entendu partout de Paris à Londres à Washington, de grandes voix et de belles déclarations, l'affaire fut confiée à des hommes sortis de l'ombre, se prévalant de cousinages logés à Salonique ou à Smyrne, qui conduisirent des négociations peu glorieuses d'épiciers face à des marchands de babouche.
Les américains présents en observateurs, avec leur politique erratique se gardèrent de poser leur paraphe ne voulant hypothéquer l'avenir en adoptant une attitude isolationniste .
Quant aux russes ils y avaient aussi un observateur venu s'assurer que leur nouvel allié préservait bien leurs intérêts dans les Dardanelles.
Et l'actualité de ce jour dans les relations Europe-Turquie, ne me démentira pas, où l'on assiste à une soumission scandaleuse des occidentaux face aux diktats turcs.
Malheureuse Arménie !
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