Carte schématique de la route de la soie
l' Arménie sur la route de la soie
LA ROUTE DE LA SOIE
1. Qu'est-ce que la « route de la soie » ?
• La « route de la soie » est en fait un ensemble de routes commerciales, terrestres et maritimes, qui relient la Chine à l'Occident. Il s'agit d'un des premiers exemples de grand commerce international de l'Histoire. Partant de Xian, en Chine, les itinéraires commerciaux passaient par l'Asie centrale et s'achevaient sur la Méditerranée, après un périple de plus de 7 000 km.
• La route de la soie fut ouverte au IIe siècle av. J.-C. par le général chinois Zhang Qian : les empereurs Han étaient en conflit avec les nomades Xiongnu et, pour lutter efficacement contre ces cavaliers redoutables (peut-être les ancêtres des terribles Huns), avaient besoin d'alliés et de chevaux. En poussant plus à l'ouest, vers les steppes d'Asie centrale, les Chinois se donnaient la possibilité d'acheter des chevaux, voire de se trouver des tribus alliées ou mercenaires. Pour cela, il fallait de l'argent : l'Empereur décida alors de faire commerce de la soie, matière précieuse monopole d'État, dont seule la Chine possédait le secret de fabrication.
• La route comportait plusieurs itinéraires possibles, tant terrestres que maritimes. Au nord, les routes terrestres furent bientôt protégées sur une partie du trajet par le prolongement de la Grande Muraille. Les convois étaient formés de caravanes de chameaux ou de dromadaires pouvant atteindre 500 personnes. Chaque animal pouvait transporter environ 140 kg de marchandises. Les pistes contournaient le grand désert du Taklamakan, puis rejoignaient la Perse via l'Asie centrale et poussaient ensuite à travers la Syrie vers la Méditerranée. Les marchands faisaient rarement la route en entier : les itinéraires étaient jalonnés de relais, installés dans des oasis-forteresses, pourvus de caravansérails qui servaient de lieu d'échange et de repos.
2. Une route d'échanges de toutes sortes
• Le long de ces routes s'échangeait la soie, produit à très haute valeur ajoutée pour un encombrement faible qui justifiait son lointain commerce. Les Grecs, puis les Romains appréciaient la soie venue de Chine dès le ive siècle : ils appelaient d'ailleurs la Chine le « pays des Sères » (les « soyeux »). La soie était fabriquée à partir des cocons des vers à soie, selon des techniques qui restèrent longtemps secrètes : l'exportation de vers à soie ou la transmission des secrets de fabrication étaient punies de mort par l'Empereur ! Les patriciens de Rome l'appréciaient et le philosophe Sénèque, défenseur de la vertu, pestait contre cette étoffe si fine que « le mari ne (connaissait) pas mieux qu'un étranger le corps de son épouse » ! La soie était d'un prix si élevé qu'elle pouvait servir de monnaie, à l'égal de l'or !
• Mais bien d'autres produits étaient échangés le long des routes de la soie : d'abord des chevaux de la vallée de Fergana, en Asie centrale, que les Han, qui les appelaient « chevaux célestes », achetèrent en si grand nombre que les peuples de la vallée stoppèrent les échanges. L'empire han força leur réouverture par la guerre. Mais les marchands échangeaient également porcelaine, ambre, lin, ivoire, épices, verre, corail, métaux précieux, etc.
• Les échanges ne furent pas seulement commerciaux. Par la route de la soie arrivèrent également les idées, les philosophies, les religions. C'est par elle qu'arrivèrent en Asie centrale et en Chine l'islam et le bouddhisme, qui marque encore ces régions à l'heure actuelle. C'est par elle que se diffusèrent les inventions chinoises (boussole, poudre à canon, papier, etc.). C'est elle qu'emprunta Marco Polo à la fin du XIIIe siècle pour explorer la Chine.
La route de la soie ne fut délaissée que progressivement, à partir du XVe siècle, avec la généralisation de la production de soie en dehors de Chine et l'ouverture par les Européens de la route maritime des épices.
Sources : https://www.assistancescolaire.com/eleve/6e/histoire/reviser-une-notion/la-route-de-la-soie-6_his_23
Voir aussi :
Les Arméniens et la route de la soie :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Quelques lignes signalant votre passage me feront toujours plaisirs. Si vous n'avez pas de blog, vous pouvez néanmoins poster un commentaire en cliquant sur "Anonyme" et signer de votre nom ou un avatar. Amicalement,
Dzovinar